Worldcoin, la crypto du fondateur de Chat-GPT, devient de plus en plus controversé

Cofondé par Sam Altman, PDG d’OpenAI, la crypto Worldcoin est une nouvelle monnaie numérique qui vise à créer un réseau financier et d’identité à grande échelle, ouvert à tous, et ce, indépendamment de la situation géographique ou économique des utilisateurs. Partager ses données biométriques en échange de cryptomonnaies : si le « deal » peut paraître saugrenu, il s’agit en substance de la proposition de Worldcoin, ce nouveau service exigeant de s’authentifier par un scan de l’iris de l’œil.

Une crypto pas comme les autres

L’entreprise, qui revendique depuis le lancement de sa phase de test plus de 2 millions d’iris scannés dans plus de trente pays, est déterminée à augmenter son nombre d’utilisateurs à marche accélérée, en proposant aux nouveaux inscrits une incitation financière. Cependant, la cryptomonnaie worldcoin a reculé de plus de 67 % depuis son lancement fin juillet. La société à l’origine de cette crypto fait face à de nombreuses controverses, notamment en matière de respect de la vie privée. De plus en plus d’agences gouvernementales ont ouvert des enquêtes sur la crypto Worldcoin. Tour d’horizon.

Situation de la crypto en France

Juste après son lancement, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a ouvert une enquête au sujet de la crypto Worldcoin, indiquant que la collecte de données biométriques « semblait discutable ».

Worldcoin en Allemagne

Un organisme allemand de surveillance des données enquête sur Worldcoin depuis la fin de l’année dernière. Il met en avant les préoccupations concernant le traitement à grande échelle de données biométriques sensibles. Le régulateur financier Bafin enquête également sur la crypto, selon le quotidien économique allemand Handelsblatt.

Grande-Bretagne

L’autorité britannique de régulation des données a déclaré en juillet qu’elle examinerait cet actif numérique. « Nous prenons note du lancement de cette nouvelle crypto nommée « Worldcoin » au Royaume-Uni et nous ferons des recherches supplémentaires », a déclaré l’Information Commissioner’s Office (bureau du commissaire à l’information).

Une situation compliquée au Kenya

En août, les autorités kényanes ont suspendu les activités de Worldcoin dans le pays. Dans un communiqué, le gouvernement a expliqué le 2 août avoir lancé des enquêtes portant notamment sur « le manque de clarté concernant le stockage et la sécurité des données sensibles » et « l’absence d’encadrement approprié » de cette immense base de données.

Situation de la crypto au Portugal

L’autorité portugaise de régulation des données, la CNPD, a inspecté les opérations locales de collecte de données de Worldcoin. Elle a dans le même temps été en contact avec l’autorité bavaroise de protection des données en Allemagne. La CNPD rendra public le résultat de son enquête « en temps voulu« .

Bitcoin et l’Argentine, qu’en est-il de Worldcoin ?

En Argentine, où Worldcoin affirme que le projet suscite un vif intérêt, l’organisme de réglementation des données Agencia de Acceso a Informacion Publica (AAIP) a déclaré le mois dernier qu’il enquêtait sur cette crypto au sujet de la collecte, du stockage et de l’utilisation de données à caractère personnel.

Dans une lettre datée du 7 août, l’AAIP a demandé au projet des informations plus détaillées. Notamment sur l’atténuation des risques et sur la « base juridique du traitement des données personnelles« .

Au moment de la rédaction de cet article, l’auteur occupait la fonction suivante : Denver Dubois – Description : Écrivain Freelance.