Vous mourrez probablement d'un rhume

Le célèbre bitcoiner Mencius Moldbug a récemment publié un article, où il met en garde contre les dangers imminents de la technologie, comme les manipulations de virus, par les scientifiques. De nouvelles pandémies comme le Covid, créées involontairement par les scientifiques, menacent-elles l’humanité ?

Le gouvernement des statistiques

En général, les personnes intelligentes commencent par apprendre les statistiques. Les statistiques paralysent votre capacité à raisonner logiquement.

De plus, elles assimilent le gouvernement aux mathématiques, qui sont infaillibles.

Plus les gens deviennent importants, moins ils doutent d’eux-mêmes, plus ils veulent se sentir infaillibles et plus ils sont attirés par les statistiques, comme les rock stars par la drogue.

Le fait que le COVID soit une fuite de laboratoire a-t-il une importance ?

Covid et fuite de laboratoire

Voici un argument contre : peu de gens soutiennent encore que les fuites dans les laboratoires sont impossibles.

Il est certain que des personnes effectuaient des travaux dangereux avec des virus et que les protocoles de biosécurité chinois étaient médiocres.

L’institut de Wuhan a peut-être eu de la malchance et l’un des virus s’est échappé. Ou bien il a eu de la chance, par pure coïncidence aucun virus ne s’est échappé, et une pandémie sans rapport avec l’affaire s’est déclenchée à proximité.

Un bon bayésien devrait commencer par croire qu’il existe une probabilité moyenne de pandémie due à une fuite de laboratoire par décennie.

J’ai fait de faux calculs bayésiens avec des chiffres plausibles et j’ai trouvé que si je commençais par croire qu’il y avait 20 % de chances par décennie d’avoir une pandémie due à une fuite de laboratoire, alors s’il était prouvé que le COVID était une fuite de laboratoire, je devrais passer à 27,5 %, et s’il était prouvé que le COVID n’était pas une fuite de laboratoire, je devrais rester aux alentours de 19-20%.

Les scientifiques jouent avec le feu

Mes amis, vous allez mourir d’un rhume (mutant) parce que rien ne peut empêcher les scientifiques, qu’ils soient chinois ou occidentaux, de collecter des virus mortels pour étoffer leur CV.

La nature peut fabriquer des virus respiratoires mortels. L’histoire nous apprend combien de fois cela se produit. Ce n’est pas fréquent.

La morbidité et la contagiosité sont des facteurs concurrents. Comme nous l’avons vu lorsque le Covid s’est transformé en un simple rhume, les virus détestent être mortels.

Mais dans un laboratoire de virologie bien équipé, il est assez facile de torturer les virus pour qu’ils deviennent mortels.

Le covid n’est pas un meurtre en soi. Pour qu’il y ait meurtre, il faut qu’il y ait intention. Personne n’a essayé de tuer des millions de personnes. Il s’agissait d’homicides par négligence. Il s’agit toujours d’un crime, je le crains.

Covid : un “comportement criminellement risqué” ?

La négligence est toute activité dont le rapport coût-bénéfice évident est si élevé qu’elle ne peut être considérée que comme un crime, comme la conduite en état d’ivresse.

Le covid était un désastre prévisible dû à un comportement criminellement risqué.

Tout d’abord, il n’est pas contestable que le Covid a fait l’objet d’une fuite de laboratoire. Elle est prouvée au-delà de tout doute raisonnable.

Quiconque affirme que le Covid pourrait être une fuite de laboratoire ne le fait pas parce qu’il a un doute raisonnable. Il le dit parce que ses testicules ont la taille de raisins secs et parce qu’il sait, à un certain niveau subconscient, que lorsqu’il dit que le Covid était une fuite de laboratoire, il appelle à une révolution.

Tchernobyl et la chute de l’URSS

Tchernobyl a beaucoup contribué à la chute de l’URSS. Le covid est comme Tchernobyl si Tchernobyl avait tué cent mille fois plus de personnes, avait été dissimulé avec succès, avait été confié au directeur du réacteur pour qu’il le nettoie, avait obligé tous les citoyens soviétiques, même ceux du Kamtchatka, à porter un masque antiradiations pendant les deux années suivantes, avait donné lieu à des livres d’enfants hagiographiques sur le noble directeur du réacteur, et avait amené l’URSS à remplacer toute sa production d’électricité par des réacteurs RBMK modérés au graphite.

Outre le fait de jeter toutes les personnes impliquées en prison pour le reste de leur vie – vous seriez surpris de voir le nombre d’années que l’on peut prendre pour avoir simplement menti sur des formulaires ou au Congrès, comment un gouvernement responsable gérerait-il cette menace ?

Les scientifiques : les vrais responsables du covid ?

La cause du Covid est que les scientifiques doivent remplir leur CV en collectionnant des timbres inutiles.

Dans ce cas, la recherche inutile était aussi follement dangereuse. Pour chaque cas comme celui-ci, il y a dix mille cas de recherches inutiles qui sont tout à fait inoffensives, sauf qu’elles consomment la vie et les talents de certaines des meilleures personnes au monde.

Personne financera sciemment des recherches inutiles, bien entendu. Bien au contraire ! Toute recherche soutenue par l’État, s’accompagne d’une narration qui justifie son importance.

Elle devient une sorte de légende, généralement acceptée, du moins dans le domaine scientifique. Personne à l’intérieur du domaine n’ est incité à remettre en question la légende. Personne en dehors du domaine n’a l’autorité nécessaire pour remettre en question la légende. Elle est donc éternelle.

Une ligne sur LinkedIn, ou protéger l’humanité ?

Aujourd’hui, une carrière scientifique est une affaire de relations.

Si vous êtes virologue, dans quelle mesure est-il utile à votre carrière de souligner qu’il n’y a aucune utilité – et beaucoup de risques – à « prédire » les pandémies ?

Même après Covid, les courageux virologues qui ont tenté de la prévenir sont toujours sur la touche ; les virologues qui l’ont provoquée sont toujours au centre de l’attention.

La Chine est peut-être une dictature, mais cela ne veut pas dire que je l’aime. Bien qu’il s’agisse d’une dictature, c’est aussi une bureaucratie.

Le pouvoir y circule dans de nombreuses directions erronées, du bas vers le haut ou de l’extérieur vers l’intérieur.

Pourquoi Xi Jinping s’amuse-t-il avec des coronavirus mutants ? Même en Chine, personne n’a la confiance et le pouvoir de dire que la culture de virus mortels est une négligence gouvernementale à grande échelle.

Un monde dans lequel cette question peut être posée, et la réponse jugée et suivie d’effet, est un pays doté d’un système de gouvernement qui n’existe pas actuellement dans le monde.

C’est pourquoi vous mourrez d’un rhume.

Après le covid, quelle défense contre ce risque existentiel ?

À part percevoir avec précision les rapports coût-bénéfice et laisser les chauves-souris virales dans la grotte des chauves-souris, quelle est la meilleure défense contre ce « risque existentiel » ?

Le plus gros problème est que lorsque l’homicide involontaire est possible, le meurtre l’est aussi. Il y a suffisamment d’intersection entre les personnes qui peuvent synthétiser l’ADN et celles qui estiment, pour une raison ou une autre, que « des milliards doivent mourir ».

Les virologues collectionneurs de timbres ont une limite naturelle à leurs expériences dangereuses. Puisqu’ils améliorent les virus pour « prédire » l' »émergence » de pandémies naturelles, ils sont limités, au moins théoriquement, à des trucs qui pourraient se produire dans la nature.

Un véritable terroriste, en revanche, n’a pas de telles limites. Le problème fondamental auquel nous devons faire face est que, sans limites auto-imposées, il semble scientifiquement simple de créer un virus pandémique massivement, voire universellement mortel.

Comment un gouvernement efficace répondrait-il à cette menace ? De deux manières : au niveau national et au niveau international.

Qu’attend le gouvernement ?

Sur le plan national, les synthétiseurs d’ADN doivent être traités comme des munitions.

Filtrer les virus de la mort est une tâche trop importante pour être laissée à la bonne volonté des entreprises de synthèse d’ADN. Il est rare que notre société ait besoin d’un processus bureaucratique plus centralisé, mais c’est le cas ici.

Au niveau national, le gouvernement a besoin d’outils de réponse à la pandémie qui ne seront activés que pendant la courte période où la pandémie a été semée, mais peut encore être éradiquée.

Cette fenêtre d’opportunité est le moment de jeter les libertés civiles par la fenêtre. Une fois que le virus ne peut être éradiqué de la population, comme nous l’avons vu, les contrôles sont inutiles.

Au niveau international, le gouvernement doit avoir le pouvoir de fermer instantanément ses frontières dès qu’une pandémie potentielle est détectée dans un autre pays. Il s’agit simplement d’un risque de voyage, comme l’annulation d’un vol. Tout pays sur terre aujourd’hui qui ne peut pas empêcher le franchissement informel des frontières – jusqu’à un zéro niveau – se trouve dans une situation de dangereuse défaillance de l’État.

La défaillance chinoise a produite 7 millions de morts

Encore une fois, même la Chine n’a pas été capable de sceller sa frontière contre Covid. Encore une fois, la Chine n’est impressionnante qu’en raison du déclin de l’Occident.

L’étanchéité des frontières passe notamment par des installations de quarantaine qui fonctionnent. La Nouvelle-Zélande a eu de la chance et a vécu dans un état béat de zéro Covid, sous les applaudissements du monde entier pour son gouvernement très scientifique et son jeune et beau Premier ministre.

Mais il s’est avéré que certaines personnes devaient voyager, pour quelque raison que ce soit, et ont donc été placées en « quarantaine » dans des hôtels. Quelqu’un qui entrait infectait quelqu’un qui sortait ; le virus se propageait. Voilà pour ce qui est de suivre la science ! C’est triste.

Ne s’agit-il pas de mesures simples, élémentaires, évidentes ? Face à une menace dont nous avons déjà constaté la réalité ?