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Voici pourquoi la SEC a fait arrêter le staking sur l’exchange Kraken

lun 13 Fév 2023 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.

Kraken a dû rapidement arrêter son service de staking la semaine passée sous la pression de la SEC des États-Unis. Le régulateur américain a accusé l’exchange de proposer son service sans l’avoir préalablement enregistré. Il l’a alors obligé à immédiatement mettre fin à son programme. À présent, durant une interview sur CNBC, le président de la SEC explique les raisons justifiant l’action du régulateur.

SEC VS Kraken

Kraken n’a pas respecté l’accord de base avec la SEC !

D’après de récents propos de Gary Gensler, la SEC a eu de bonnes raisons d’obliger Kraken à arrêter le staking. En effet, le 10 février, le président de la SEC a déclaré durant son interview sur CNBC : « Kraken disait “Je vais vous donner un rendement de 4 % à 21 %”. Mais le problème est qu’ils ne divulguaient pas au public investisseur le risque auquel il s’exposait ». De plus, le régulateur américain trouvait que Kraken n’avait pas le droit de proposer son service sans l’avoir fait enregistrer.

Le patron de la SEC explique

Gensler a souligné que toute entreprise crypto doit déclarer ses services en tant que valeurs mobilières auprès de la SEC. L’idée est de protéger les investisseurs crypto aux États-Unis contre les risques liés au secteur. Le président de la SEC a ajouté : « Nous avons eu un accord de base aux États-Unis depuis les années 1930. Vous pouvez prendre le risque que vous voulez ».

Il a expliqué que les sociétés comme Kraken ont le droit de proposer les services d’investissement comme le staking, qu’elles veulent. Mais, elles ont en retour l’obligation de « fournir des informations complètes, justes et véridiques ». D’ailleurs, procéder ainsi rassure les investisseurs et les place dans une meilleure position. « C’est notre accord de base. Ils ne se conformaient pas à cette loi fondamentale », a précisé Gensler.

Gensler a expliqué durant l’interview sur CNBC que toutes les entreprises doivent s’enregistrer, quel que soit leur service. Il a déclaré : « Les étiquettes n’ont pas d’importance. […] Que vous l’appeliez Lend, que vous l’appeliez Earn, que vous l’appeliez Yield, que vous offriez ce que l’on appelle un pourcentage annuel de rendement (APY), cela n’a pas d’importance ». « Ces autres plateformes devraient en prendre note et chercher à se mettre en conformité, faire les divulgations et les enregistrements appropriés, et ainsi de suite », a-t-il ajouté. Mais, plus tard dans la journée, le cofondateur et PDG de Kraken, Jesse Powell, a lancé des piques à Gensler. Il s’est moqué du fait que celui-ci ait présenté l’enregistrement des sociétés crypto auprès de la SEC comme une opération très facile.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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