Une employée de Bybit détourne 5,7 millions en crypto et écope de 10 ans de prison !

Il y a du nouveau chez Bybit, et pas des moindres. Ho Kai Xin, ex-responsable de la gestion de la paie, a récemment été condamnée à près de 10 ans de prison pour avoir escroqué l’exchange crypto d’un montant vertigineux de 5,7 millions de dollars. Les détails de cette fraude sont aussi saisissants que son train de vie.

Bybit victime d’une fraude en chaîne

Le 20 février dernier, le tribunal de Singapour a rendu son verdict : Ho Kai Xin, responsable de la paie chez WeChain, une entreprise sous-traitante pour Bybit, a été condamnée à une peine de 9 ans et 11 mois. Ce n’était pas une simple erreur de parcours : la jeune femme a manipulé des fichiers Excel pour détourner des paiements, transférant plus de 4,2 millions de dollars en crypto vers ses propres portefeuilles.

Comment a-t-elle fait ? Simple comme bonjour. Ho a inséré des lignes frauduleuses dans les fichiers de paie de Bybit, prétextant des paiements aux employés de la société. Sauf qu’elle a remplacé ces employés fictifs par ses propres adresses de wallets crypto. 

À chaque mois, elle siphonnait des centaines de milliers de dollars. 

Pour une fois, la fraude n’était pas camouflée sous des montants invisibles. Bien au contraire, Ho s’est lancée dans un véritable tour de passe-passe avec les monnaies numériques. 

Et comme si cela ne suffisait pas, elle a ensuite converti ces fonds en monnaie fiduciaire pour acheter… un penthouse de 3,7 millions de dollars, bien sûr. Mais les extravagances ne s’arrêtaient pas là : sacs à main, chaussures, et même des bijoux Louis Vuitton figuraient aussi sur son ticket de caisse.

« Quand ses actions sont passées inaperçues, l’accusée s’est sentie pousser des ailes et a enchaîné les tromperies. » – Le procureur

Portefeuilles crypto : où est l’argent ?

Ho ne s’est pas contentée de manipuler des fichiers Excel. Elle a aussi ouvert plusieurs wallets crypto et six comptes bancaires pour faciliter ses transactions illégales. Le calcul est rapide : plus de 4,2 millions de dollars sont partis en quelques mois de Bybit vers ses portefeuilles. 

Par chance, une partie des fonds a pu être récupérée : 1,1 million de dollars en USDT et plus de 140 000 dollars dans un compte bancaire ont été saisis. Les enquêteurs ont même trouvé plus de 330 000 dollars en objets de luxe, dont une Mercedes-Benz. Et Ho n’a toujours pas proposé de rembourser ce qu’elle a volé.

Point à retenir :  

• Montant total volé : 5,7 millions de dollars ;
• Montant récupéré par Bybit : 1,1 million de dollars en stablecoin USDT ;
• Confiscation d’objets de luxe : 330 000 dollars ;
• Période des faits : 2022 ;
• Condamnation : 9 ans et 11 mois.

En attendant la fin de son premier emprisonnement, Ho devra bientôt entamer sa longue peine. Mais l’affaire ne semble pas avoir entamé son sentiment de culpabilité, car elle n’a toujours pas versé un centime à Bybit.

Scam crypto et jeu de la fausse identité

Il y a un détail qui mérite qu’on s’y attarde : quand la police l’a interpellée, Ho n’a pas hésité à inventer un cousin imaginaire, Jason Teo, qu’elle désignait comme le coupable. Sauf qu’après enquête, il s’est avéré que Jason Teo n’existait pas. Bien tenté, mais sans succès. 

Ce petit mensonge a ajouté une nouvelle charge à son dossier déjà bien rempli. L’escroquerie n’a pas été une simple maladresse, c’était un plan mûrement réfléchi. 

Ce qui est sidérant, c’est la facilité avec laquelle Ho a détourné de l’argent sur des plateformes crypto. Mais cette fraude pose la question : si elle a pu le faire à ce point, qu’en est-il des autres failles dans le monde des wallets crypto ?

L’affaire rappelle une autre saga judiciaire récente : la saisie des biens de Sam Bankman-Fried, l’ex-PDG de FTX, par la justice américaine. La cupidité, qu’elle soit virtuelle ou réelle, finit toujours par coûter cher.