Une crise de la dette à 175.000 milliards est inévitable

L’entrepreneur et investisseur américain Balaji Srinivasan vient de publier un article dans lequel il nous annonce une crise de la dette astronomique qui serait inéluctable. Prêt pour ce tsunami financier à 175.000 milliards de dollars ?

Une crise de la dette prophétisée

Comme Elon Musk, Ray Dalio ou Jamie Dimon le reconnaissent, le monde occidental se dirige vers une crise de la dette souveraine.

Tout comme l’establishment cachait la sénilité du président Biden, il cache également le véritable état de l’économie.

Plus de prêts d’urgence qu’en 2008

D’abord, saviez-vous que la Fed a fait plus de prêts d’urgence en 2023 que pendant la crise financière de 2008 ?

Le système bancaire est sous assistance respiratoire grâce au gouvernement américain qui a d’abord vendu des milliards d’obligations aux institutions financières avant de les dévaluer par des hausses de taux surprises.

Plus d’emprunts que pendant le COVID

En second lieu, saviez-vous que les Etats-Unis empruntent plus sous le « Biden boom » que pendant le COVID ?

Au moins, les emprunts du COVID ont été contractés à des taux d’environ 0 %.

Mais aujourd’hui, le gouvernement américain emprunte des sommes historiques en temps de paix… et à des taux de 5 % !

C’est l’acte d’un homme désespéré qui utilise au maximum ses cartes de crédit pour payer ses factures !

Plus d’intérêts que de dépenses militaires

Troisièmement, saviez-vous que tous ces emprunts ont fait des paiements d’intérêts sur la dette nationale la plus grande dépense du gouvernement ?

Plus que la défense, ou la sécurité sociale, ou tout autre chose.

À partir de 2024, les paiements aux détenteurs d’obligations seront la première chose à laquelle servira l’argent des contribuables.

Une nouvelle dévaluation du dollar

Saviez-vous que le dollar a perdu au moins 25 % de sa valeur en seulement quatre ans ?

Cette question, vous la connaissez sans doute pour l’avoir vécue avec l’inflation.

Mais Larry Summers estime que le pouvoir d’achat a été érodé de manière encore plus radicale, avec des chiffres annuels atteignant 18 % si l’on inclut l’énorme pic des paiements de prêts dû aux hausses de taux.

Composé sur quatre ans, cela représenterait facilement plus de 25 % de la valeur du dollar.

Davantage de dumping du Trésor par la Chine

Par la suite, saviez-vous que la Chine (le plus grand acheteur étranger de bons du Trésor américain) s’est débarrassée du papier américain à un rythme de plus en plus rapide ?

C’est un peu technique, mais la Chine est un « investisseur extérieur » aux États-Unis, un peu comme un nouvel investisseur en capital-risque qui investit dans votre entreprise technologique est un investisseur extérieur.

Même en n’achetant que 5 % de votre capital (ou, dans ce cas, de votre dette), elle fixe le prix pour tous les autres. Et montrent qu’il existe une forte demande extérieure, de la part de personnes qui n’ont pas besoin d’acheter.

Plus d’achat d’or par les BRICS

Mais le dollar n’est-il pas une réserve de valeur ?

Dans quoi les autres pays épargnent-ils si ce n’est dans les bons du Trésor américain ?

Eh bien, la Chine est un indicateur pour une grande partie du monde non américain. Et ces pays ont commencé à stocker des quantités historiques d’or, alors même que les pays occidentaux vendaient de l’or.

Une dédollarisation plus forte que jamais

Les dernières données montrent que la monnaie chinoise occupe une part plus importante des paiements transfrontaliers : 52,9 % en mars-2024, contre 42,8 % pour le dollar américain (et seulement 2,1 % pour l’euro).

Des sanctions moins efficaces que jamais

D’accord, mais le dollar ne peut-il pas encore être utilisé comme arme de sanction ?

Les pays n’ont-ils pas besoin d’accéder au système financier américain ? En fait, non. Toutes les sanctions imposées à la Russie ont fini par nuire davantage à l’Europe qu’à la Russie.

L’Europe avait besoin du pétrole et du gaz russes, mais la Russie avait d’autres clients.

Selon la Banque mondiale (pas une source russe !), la Russie vient de dépasser le Japon pour devenir la quatrième économie mondiale en termes de PIB par PPA.

Une dette en temps de paix proche de la seconde guerre mondiale

D’accord, mais qu’en est-il de l’armée américaine ?

Ne peut-elle pas finalement entrer en guerre pour protéger le dollar ? Il s’agit là d’une conversation beaucoup plus longue, mais voyez le graphique ci-dessous.

Aujourd’hui, les États-Unis sont en « temps de paix ».

Et pourtant ils ont une dette comparable à celle de la seconde guerre mondiale.

Cela signifie que les États-Unis n’ont ni l’argent ni la base manufacturière nécessaires pour mener une campagne militaire soutenue contre un rival comme la Chine.

On ne peut pas se battre contre son usine, surtout quand on n’a plus d’argent.

Une dette réelle supérieure à celle de n’importe quel empire dans l’histoire

Enfin, le chiffre le plus important est peut-être le 175,3T. Il s’agit en fait de la véritable dette des États-Unis, si l’on tient compte de tous les droits, tels que la sécurité sociale et Medicare.

Et ce chiffre augmente rapidement.

Cette dette de 175T est impayable. Et le gouvernement américain est loin d’avoir les moyens de payer ce qu’il doit.

Il a fait des promesses à tout le monde qu’il ne peut tout simplement pas tenir.

Pour s’accrocher au pouvoir au milieu de ce réseau d’obligations non tenues, il va devenir méchant à un niveau que la plupart des gens ne peuvent pas vraiment comprendre.

Le dollar américain est moins nécessaire, au moment où les US ont besoin d’emprunter davantage

Si vous êtes intellectuellement honnête, vous vous rendez compte que la position du dollar s’érode rapidement.

Il n’est tout simplement plus l’actif indispensable qu’il était.

La Chine n’a pas besoin du dollar pour commercer car elle utilise le yuan au lieu du dollar. Les BRICS n’ont pas besoin du dollar pour épargner car ils achètent de l’or au lieu d’obligations américaines. La Russie n’a pas besoin du dollar pour vivre car elle est la quatrième économie mondiale après avoir été exclue de l’économie américaine. Pourtant, les États-Unis ont besoin que la plus grande partie possible du monde accepte le dollar, car ils empruntent à des niveaux qui dépassent le COVID, la deuxième guerre mondiale et tout autre empire de l’histoire. Une crise de la dette s’annonce.