Un nouveau rapport démontre la puissance des CBDC

La manière dont nous traitons les transactions internationales évolue rapidement. Un rapport récent conjointement publié par la Réserve Fédérale de New York (Fed) et l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) a démontré un potentiel révolutionnaire des monnaies numériques des banques centrales (CBDC). L’étude a été publiée dans le cadre du Project Cedar et du Project Ubin, deux projets supervisés par la Fed et le MAS. 

L’ascension des CBDC : une solution pour les paiements transfrontaliers ?

Depuis plusieurs années, l’attention mondiale se porte sur les CBDC. Pour ceux qui l’ignorent, ce sont des versions numériques des monnaies fiduciaires. Bien qu’elles soient dangereuses pour la vie privée, les CBDC ont le potentiel de réduire les coûts et la vitesse des transactions financières. Cependant, une question importante demeure : ces systèmes peuvent-ils interagir les uns avec les autres pour faciliter les paiements transfrontaliers ?

Le rapport conjoint de la Fed et de la MAS répond à cette question avec optimisme. Les chercheurs ont réussi à réaliser des transactions transfrontalières en utilisant deux technologies innovantes. Plus précisément la blockchain et les HTLC (hashed timelock contracts). 

Les résultats n’ont pas été décevants. En effets, les différents tests ont abouti à une finalisation de transactions en temps réel. Une telle évolution n’est pas envisageable avec les systèmes traditionnels comme SWIFT. Avec les récentes évolutions, il est possible que les CBDC pourraient éliminer les obstacles actuels aux transactions transfrontalières.

Des tests prometteurs révèlent le potentiel des monnaies numériques

Les chercheurs ont utilisé huit scénarios distincts pour tester leur hypothèse sur l’interopérabilité des CBDC. Ils ont également simulé des paiements hypothétiques pour évaluer la possibilité de transactions quasi instantanées.

Leur conclusion est sans appel. Grâce à l’utilisation des HTLC, il est possible d’établir l’interopérabilité entre des registres ayant des conceptions techniques différentes. Ainsi, les CBDC peuvent faciliter des transactions multidevises. 

Mais aussi, la vitesse des transactions a été impressionnante. Le règlement s’effectuait à une moyenne de 6,5 transactions par seconde, avec un pic de 47 transactions par seconde. Ces paiements, effectués de bout en bout, ont permis d’atteindre une latence moyenne de paiement inférieure à 30 secondes.

Il est important de noter que cette recherche se concentre sur les défis techniques de l’implémentation des CBDC et n’implique pas nécessairement une décision d’adopter les CBDC ou les technologies sous-jacentes en particulier. Cependant, elle éclaire le potentiel significatif des CBDC pour transformer le paysage des paiements transfrontaliers.

Les efforts de la Fed de New York et de la MAS soulignent l’importance de l’innovation numérique dans la finance. Ils ont démontré que les CBDC pourraient non seulement faciliter des flux de paiements transfrontaliers plus efficaces, y compris pour les devises moins liquides, mais également jouer un rôle crucial dans les transactions multidevises. 

Par ailleurs, il est important de rester attentif face aux risques associés aux CBDC. Ils ont le potentiel de révolutionner la finance grâce à la blockchain, mais aussi, il est possible que les dictatures s’en servent pour asservir les populations comme c’est déjà le cas en Chine.