Un-hosted Wallet : Le Parlement européen revient à la charge contre le bitcoin (BTC)
Le parlement européen et le Conseil européen (des chefs d’États) se sont provisoirement entendus pour saccager les idéaux de liberté portés par le bitcoin…
Traçabilité
L’accord vise à ce que la « Travel rule » édictée par la Financial Action Task Force (FATF) s’applique au bitcoin. La FATF est une organisation intergouvernementale promouvant la lutte contre le blanchiment de capitaux et la procédure KYC (Know your costumer). Elle passe souvent pour un bras armé occidental servant à sanctionner les pays non alignés…
Cette Travel rule exige que les informations sur la source et le bénéficiaire d’un transfert d’argent voyagent avec la transaction.
Comme les transactions en bitcoin contournent facilement les seuils qui déclenchent des exigences de traçabilité, aucune exemption n’est prévue, même pour les transferts de très faible valeur.
Cette Travel Rule entrera en vigueur lorsque la loi MiCA s’appliquera, soit 18 mois après qu’elle aura été votée par les députés européens.
Blanchiment de capitaux et terrorisme…
Les parlementaires et le conseil européen ont convenu de créer une liste noire des exchanges avec lesquels les exchanges européens devront cesser de traiter. Cette liste sera établie dans la loi MiCA actuellement en cours de négociation.
Selon l’accord provisoire, les exchanges devront vérifier la source des BTC et autres cryptomonnaies avant de les transférer sur un autre exchange.
Les détails n’ont pas été communiqués et chacun se pose cette question : est-ce que tout BTC impliqué dans une transaction suspectée illégale ne pourra plus jamais être revendu sur un exchange ?
Devrions-nous également confisquer de manière systématique tous les billets de banque ayant un jour servis dans une transaction illégale ? En sachant que l’on trouve des traces de cocaïne sur 80 % des billets de dollars…
Unhosted wallet
La Travel rule couvrira aussi les transactions entre exchanges et unhosted wallets (les wallets privés dont vous détenez la seed et la clé privée).
Les exchanges devront « vérifier si un wallet privé est effectivement détenu ou contrôlé par leurs clients pour toutes les transactions supérieures à 1000 euros », peut-on lire dans le communiqué.
Ce point pose problème puisque les wallets privés sont des logiciels libres et par construction anonymes.
En l’état, cet accord provisoire est impraticable. Les exchanges n’ont aucun moyen de vérifier si un client retire ses BTC vers son propre wallet ou bien celui d’un tiers. La seule qu’un exchange peut faire est de demander poliment le nom du destinataire au moment du transfert, sans garantie que ce soit vrai.
Notons par ailleurs que le député Ernest Urtasun a plutôt parlé de « collecter » l’identité du bénéficiaire d’une transaction, et non de la « vérifier » :
« Le règlement s’appliquera aux transferts depuis/vers des wallets privés. Les exchanges seront tenus de « collecter » des informations et de faire due diligence à l’égard de tous les transferts impliquant des wallets privés en fonction des risques ».
Pourquoi la Commission Européenne est-elle si hostile au bitcoin ?
C’est ce que suggère la façon dont les parlementaires s’expriment à l’égard du bitcoin. Assita Kanko, rapporteuse pour la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, a par exemple joué la sordide carte de la pédophilie :
« Pendant trop longtemps, les crypto-actifs ont été sous le radar des autorités. Ils ont été utilisés par des terroristes pour collecter des fonds, accéder à la pédopornographie et blanchir de l’argent. »
Jamais au grand jamais ces élus du peuple ne soulignent les avantages du bitcoin. Où sont les députés quand il s’agit de concéder que le bitcoin est la meilleure réserve de valeur que l’humanité n’ait jamais eue, et de surcroît accessible à tous ?
Serait-ce un problème que le petit peuple puisse se protéger de l’inflation gargantuesque orchestrée par la fuite en avant ponzienne de banquiers centraux criminels ? La chose est d’autant plus cocasse que ce sont bien souvent les socialistes qui tiennent le bitcoin en horreur.
À ce propos, ne manquez pas cet article qui résume bien la pensée des « élites » globalistes européennes actuellement au pouvoir. Trouvez ici un tweet magistral venant des développeurs du wallet Samourai en réponse à l’attaque du parlement.
Terminons sur une touche positive en soulignant que ces règles liberticides, si votées, risquent fort de réduire l’offre de BTC disponible sur les exchanges, ce qui supportera sa valeur.
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.
Reporting on Bitcoin, "the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy".
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.