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Ukraine : 20 milliards de dollars débloqués par les États-Unis, financés par les avoirs russes gelés

13h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Ce mercredi 23 octobre 2024, Washington a annoncé une contribution de 20 milliards de dollars en faveur de l’Ukraine, une décision lourde de conséquences qui repose sur l’utilisation des avoirs russes gelés. En effet, cette mesure s’inscrit dans un vaste programme du G7 qui vise à soutenir l’effort de guerre ukrainien et à maintenir la pression économique sur Moscou. Alors que l’année 2025 approche, les tractations autour de ces fonds gelés révèlent les enjeux complexes d’un conflit qui redéfinit les alliances internationales et les priorités financières.

Elle met en scène un personnage ukrainien en face, avec des éléments symbolisant la tension économique et géopolitique entre les États-Unis et l'Ukraine.

Washington s’apprête à débloquer 20 milliards de dollars pour l’Ukraine

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a confirmé que les États-Unis étaient sur le point de finaliser un prêt de 20 milliards de dollars destiné à l’Ukraine. Ce financement provient directement des intérêts générés par les avoirs russes gelés dans le cadre des sanctions imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine. « Nous sommes très proches de finaliser cet accord, il ne reste que quelques détails à régler », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse organisée pendant les réunions du FMI et de la Banque mondiale. Cette aide financière fait partie d’un engagement plus large du G7 qui prévoit un soutien total de 50 milliards de dollars pour l’Ukraine, attendu avant la fin de l’année.

Un tel prêt repose sur un mécanisme novateur où les intérêts produits par les 300 milliards d’euros d’actifs russes gelés serviront de garantie. Environ 3 milliards d’euros par an sont ainsi générés par ces avoirs, ce qui fournit des liquidités capitales pour financer l’effort de guerre ukrainien et préparer la reconstruction du pays. Ce mécanisme permet également de soulager les contribuables américains, comme l’a souligné Yellen : « La source de financement de ces prêts n’est pas le contribuable américain, mais les revenus des actifs souverains russes mobilisés en Europe ».

Le G7 en quête d’une unité stratégique autour de l’aide à l’Ukraine

Au-delà de la contribution américaine, les autres pays du G7 jouent un rôle clé dans cette mobilisation financière internationale. Lors des réunions du G7 en juin dernier, les dirigeants se sont entendus pour utiliser les avoirs russes gelés dans leurs juridictions respectives pour soutenir l’Ukraine. En Europe, environ 280 milliards d’euros d’avoirs russes ont été immobilisés, principalement en Belgique, au sein de l’organisme de dépôt Euroclear. Le Parlement européen a même approuvé un prêt supplémentaire de 35 milliards d’euros pour l’Ukraine, financé par les profits générés par ces avoirs gelés. Ainsi, « la Russie doit payer pour la destruction de l’Ukraine », a affirmé l’eurodéputée suédoise Karin Karlsbro.

Les sanctions économiques ne s’arrêtent pas là. Janet Yellen a également annoncé une nouvelle série de sanctions sévères à venir, qui ciblent les intermédiaires dans les pays tiers qui fournissent à la Russie des équipements pour son armée. Cette stratégie vise à renforcer l’isolement économique de la Russie et à limiter ses capacités militaires.

Alors que l’Ukraine continue de bénéficier du soutien financier massif des pays du G7, la question de la durabilité de ces mesures se pose. Le recours aux avoirs russes gelés permet d’éviter une pression fiscale sur les citoyens des pays donateurs, mais cette stratégie pourrait se heurter à des défis juridiques et techniques à long terme. Par ailleurs, l’intensification des sanctions contre la Russie pourrait susciter des réactions imprévisibles de la part de Moscou, ce qui compliquerait davantage la situation internationale. En outre, l’usage des cryptos en l’occurrence le Bitcoin, est l’un des moyens utilisés par la Russie pour contourner les sanctions.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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