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Trump veut supprimer le penny : Une décision choc qui divise l’Amérique !

lun 10 Fév 2025 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Les symboles monétaires ne sont pas que de simples pièces, ils incarnent des époques, des valeurs et des habitudes ancrées dans la culture d’un pays. Pourtant, aux États-Unis, l’existence du penny est à nouveau remise en question. Donald Trump, en quête de rationalisation budgétaire, souhaite supprimer cette pièce d’un centime qu’il considère comme un gaspillage de ressources. Cette décision, loin d’être anecdotique, déclenche un débat de fond entre nécessité économique et attachement au patrimoine numismatique américain. La mesure, si elle venait à être appliquée, pourrait bouleverser des habitudes commerciales et provoquer des ajustements dans le quotidien des Américains.

Un homme d’affaires imposant écrasant un penny géant, avec une foule divisée en arrière-plan ce qui symbolise la décision de Trump.

Un coût devenu insoutenable pour l’État

Donald Trump a annoncé sur son réseau social Truth Social avoir demandé au secrétaire au Trésor d’arrêter la production du penny, car il invoque un gaspillage budgétaire inutile. « Pendant bien trop longtemps, les États-Unis ont frappé des pièces d’un cent qui nous coûtent littéralement plus de 2 cents à produire. C’est du gaspillage ! » a-t-il martelé ce 10 février. Le président s’appuie sur un rapport du Department of Government Efficiency (DOGE), dirigé par Elon Musk, qui estime que le coût de fabrication d’un penny dépasse aujourd’hui les 3 cents en raison de la flambée des prix du zinc et du cuivre.

Cette perte financière, jugée excessive, représente une charge annuelle de 179 millions de dollars pour les contribuables américains. Face à cette situation, Trump place cette suppression dans une logique plus large de réduction des dépenses publiques, qui ambitionne d’économiser un total de 1 000 milliards de dollars. Si la Maison Blanche et le département du Trésor valident la mesure, la suppression du penny pourrait être effective sans même passer par un vote du Congrès, selon l’économiste Robert Triest de l’université de Northeastern.

Un débat qui divise la population et trouve des échos à l’international

L’annonce de cette réforme ne fait pas l’unanimité. Certains observateurs redoutent qu’elle ne provoque une hausse artificielle des prix, en raison de l’arrondi forcé des paiements en espèces au nickel (0,05 dollar). Une crainte que partagent une partie des consommateurs, pour qui la suppression du penny pourrait indirectement impacter leur pouvoir d’achat. À l’inverse, d’autres considèrent cette pièce comme obsolète, notamment depuis l’essor des paiements numériques. La disparition du penny permettrait même un gain de productivité à travers la réduction des manipulations de monnaie.

Ce débat va au-delà des États-Unis. Le Canada a déjà franchi le pas en 2013 en mettant fin à la circulation de sa pièce d’un cent, après avoir constaté que son coût de production dépassait sa valeur nominale. Cette transition s’est faite sans heurts, avec un arrondi des paiements sans impact notable sur les prix. En Europe, la Commission européenne avait envisagé une réforme similaire pour les pièces de 1 et 2 centimes d’euros, avant d’y renoncer face aux pressions liées à l’inflation. Le Royaume-Uni, quant à lui, tergiverse depuis plusieurs années sur la question, sans prendre de décision concrète.

Si l’administration Trump parvient à mener cette réforme à bien, elle constituera une rupture avec un symbole historique de la monnaie américaine. Mais au-delà de la dimension émotionnelle, cette décision interpelle sur l’évolution des systèmes monétaires face à la digitalisation croissante des échanges. La suppression du penny pourrait ainsi être le premier pas vers une transition progressive vers une société moins dépendante de la monnaie physique. Toutefois, reste à savoir si cette mesure obtiendra un soutien politique suffisant pour être entérinée, ou si elle viendra, comme tant d’autres tentatives avant elle, s’ajouter à la longue liste des réformes abandonnées.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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