Trump s’attaque aux vins et champagnes européens avec une taxe record !
Dans le bras de fer commercial entre les États-Unis et l’Union européenne, un nouvel épisode vient raviver les tensions. En effet, Donald Trump, fidèle à son approche protectionniste, brandit à nouveau la menace des droits de douane massifs, cette fois sur les vins et champagnes européens. L’annonce d’une taxe à 200 % sur ces produits fait suite à la décision de Bruxelles d’augmenter les tarifs douaniers sur le whisky américain à 50 %.
Un bras de fer commercial relancé
Le président américain a menacé, jeudi 13 mars, d’imposer des droits de douane de 200 % sur les vins, champagnes et spiritueux européens. Une annonce qui fait suite à la décision de l’Union européenne d’augmenter de 50 % les taxes sur le whisky américain. « Si ces droits de douane ne sont pas retirés immédiatement, les États-Unis vont rapidement imposer des droits de douane de 200 % sur tous les vins, champagnes et produits alcoolisés venant de France et d’autres pays de l’UE », a déclaré Donald Trump sur Truth Social. Il accuse l’UE d’être « l’une des autorités les plus abusives et hostiles du monde sur les impôts et les droits de douane ».
Ce nouvel épisode s’insère dans un cycle de tensions commerciales initié dès son premier mandat, marqué par une politique de taxation agressive. L’UE avait déjà riposté aux surtaxes américaines sur l’acier et l’aluminium (25 %) par une sanction sur plusieurs produits américains, dont le bourbon et les motos. Ainsi, la Maison-Blanche entend désormais répliquer avec la même logique punitive.
L’impact de cette décision serait dévastateur pour l’industrie viticole européenne. De plus, les États-Unis représentent le premier marché d’exportation des vins et spiritueux français, avec un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros en 2024, selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). Une taxation à 200 % pourrait entraîner un effondrement des ventes et une perte de compétitivité majeure face aux producteurs locaux et aux vins sud-américains.
Les professionnels du secteur dénoncent une instrumentalisation du commerce. « On en a assez d’être sacrifiés systématiquement pour des sujets sans rapport avec les nôtres », déplore Nicolas Ozanam, directeur général de la FEVS. Le lobby européen Spirits Europe appelle lui aussi à « arrêter de se servir » du secteur « comme monnaie d’échange dans des conflits qui n’ont rien à voir avec lui ».
Une industrie prise en otage dans un conflit géopolitique
Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, affirme que l’UE est « ouverte à la négociation », la riposte politique s’organise. François Bayrou, Premier ministre français, a immédiatement réagi : « On ne peut pas se laisser terrasser par des menaces de cet ordre ». Son ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, insiste : « Nous ne céderons pas aux menaces et protégerons toujours nos filières ».
Sa base électorale, en particulier dans les États producteurs de whisky comme le Kentucky, applaudit ces mesures protectionnistes. La taxation européenne du bourbon a été perçue comme une attaque contre une industrie emblématique des États-Unis. Trump cherche ainsi à démontrer sa fermeté face à l’UE tout en renforçant son image de défenseur de l’économie américaine.
Les précédents conflits douaniers ont montré que ces mesures peuvent rapidement s’étendre à d’autres secteurs. En 2018, l’administration Trump avait déjà imposé des surtaxes sur le vin français dans le cadre du conflit Airbus-Boeing. Aujourd’hui, la crainte d’un effet domino se fait sentir. Une escalade commerciale pourrait affecter les autres industries de luxe, les exportations agricoles ou même le secteur technologique.
- Les taxes de rétorsion américaines pourraient s’élargir à d’autres produits européens ;
- Une hausse des tarifs douaniers pourrait freiner l’investissement des entreprises européennes aux États-Unis ;
- Le secteur financier et les devises pourraient être affectés par l’incertitude commerciale.
L’issue de ce bras de fer demeure incertaine. Un compromis diplomatique est toujours envisageable, notamment via une renégociation des tarifs douaniers. Mais, la dynamique électorale aux États-Unis pourrait inciter Trump à maintenir une posture dure face à Bruxelles. Si aucun accord n’est trouvé, le spectre d’une guerre commerciale prolongée pourrait peser sur l’économie mondiale, les marchés financiers et même la confiance des investisseurs dans le commerce international. Une chose est sûre : la bataille du vin ne fait que commencer.
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.
Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.