TRUMP : "Le Dollar ne sera bientôt plus l'étalon mondial"
Apparemment remonté par son arrestation, Donald Trump s’est attaqué à Joe Biden en lançant que s’en était fini du dollar.
Trump se rend à l’évidence
S’adressant à ses partisans et aux médias depuis Mar-a-Lago, sa résidence en Floride, l’ancien président américain a déclaré :
« Notre monnaie s’effondre et ne sera bientôt plus l’étalon mondial. Ce sera notre plus grande défaite en 200 ans. Nous cesserons d’être une grande puissance. »
Cet aveu d’impuissance intervient quelques jours après que le Brésil et la Chine aient décidé de commercer dans leurs propres monnaies. Et qui plus est, sans passer par le réseau SWIFT. Les transactions se feront grâce au réseau CIPS (Cross-Border Interbank Payment System).
Le CIPS affiche déjà près de 30 000 transactions journalières représentant plus de 445 milliards de yuans (64 milliards $). En mars, le CIPS comptait 1427 participants, dont 872 hors de Chine continentale, couvrant 109 pays et régions du monde.
Pour la comparaison, le réseau SWIFT relie plus de 11 000 participants dans plus de 200 pays et régions. Son système de messagerie valide environ 9 millions de transactions par jour.
L’Arabie Saoudite aussi va désormais commercer en yuan avec la Chine. La Russie le fait depuis déjà un certain temps. Les volumes sur la paire CNY/RUB (yuan/rouble) viennent de dépasser ceux de la paire USD/RUB.
Les pays de l’ASEAN discutent également d’utiliser leurs propres monnaies plutôt que le dollar. Le président de la Malaisie a lancé ce lundi que son pays n’a « aucune raison de continuer à dépendre du dollar », proposant même la création d’un FMI asiatique.
Du dollar au Bitcoin
Le dollar n’est pas la monnaie internationale par hasard. Il s’agit d’un privilège hérité de la seconde guerre mondiale. Un temps étalon mondial grâce à sa convertibilité en or, le dollar a su maintenir son rang en se muant en pétrodollar après les chocs pétroliers des années 1970.
L’expression pétrodollar signifie simplement que le pétrole se vend en dollar et aucune autre monnaie. L’or noir étant indispensable à toute économie moderne, le monde entier est obligé d’accumuler des dollars pour en acheter.
Chemin faisant, c’est aujourd’hui 6 470 milliards de dollars que les banques centrales détiennent en réserve. D’après les récents chiffres du FMI, le billet vert représentait 58 % de ces réserves fin 2022.
Si le dollar cesse d’être incontournable dans le commerce international, les banques centrales diversifieront leurs réserves. Et vu qu’elles gardent leurs réserves sous forme de bons du Trésor US (pour engranger des intérêts), la demande pour la dette US en diminuera d’autant.
La conséquence sera une baisse du taux de change du dollar (et donc de l’inflation). Washington ne pourra plus jouir du privilège d’avoir une balance commerciale chroniquement déficitaire sans conséquence.
L’officialisation de la fin du dollar en tant qu’étalon mondial par Donald Trump signifie que le monde doit se trouver une nouvelle monnaie de réserve.
Le yuan ? Quel intérêt de se débarrasser du parasite américain pour se livrer à la Chine communiste, pays du crédit social et dont les marchés restent pour l’instant fermés ? Même l’Empire du Milieu lui-même n’y croit pas puisqu’il accumule de l’or.
Néanmoins, le métal jaune ne permettra pas d’huiler les échanges mondiaux. Tôt ou tard, les nations se tourneront logiquement vers le Bitcoin. Dans une compétition équitable, le Bitcoin gagne. Aucun ponzi fiat ne fait le poids en tant que réserve de valeur.
Les États-Unis feraient bien d’y réfléchir, eux qui abritent désormais plus de 40 % du hashrate…
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