Trump écarte la Fed et la FDIC du groupe de travail sur la crypto

Le président Donald Trump a signé un décret qui bouleverse l’approche américaine de la crypto. Ce texte marque une rupture en excluant deux acteurs majeurs, la Réserve fédérale (Fed) et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), des discussions réglementaires. 

Un groupe de travail sans la Fed ni la FDIC

Le 23 janvier 2025, Donald Trump a signé depuis le Bureau ovale son premier décret présidentiel concernant l’industrie crypto. Accompagné de David Sacks, son nouveau « tsar de l’intelligence artificielle et de la crypto », le président a dévoilé une série de mesures visant à renforcer le leadership américain dans le secteur.

Ce décret établit un groupe de travail présidé par David Sacks, chargé de « faire de l’Amérique la capitale mondiale de la crypto ». Point crucial : la Réserve fédérale (Fed) et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) sont explicitement exclues de cette initiative.

La composition du groupe reflète cette nouvelle approche, incluant le secrétaire au Trésor, le procureur général, les présidents de la SEC et de la CFTC, ainsi que d’autres membres du cabinet Trump. Leur mission est double : étudier la création d’une réserve nationale de cryptomonnaies et développer un cadre réglementaire pour les stablecoins.

« La Fed et la FDIC, qui ont tenté de débancariser notre secteur, sont enfin tenues à l’écart« , se réjouit Caitlin Long, PDG de Custodia Bank. Cette exclusion marque la fin de l' »Opération Chokepoint 2.0 », une politique non officielle qui avait restreint l’accès des entreprises crypto aux services bancaires traditionnels.

Vers une nouvelle ère pour les stablecoins et la régulation crypto

L’une des mesures phares du décret signé par Donald Trump est l’exclusion de la Réserve fédérale (Fed) de l’élaboration des politiques sur les stablecoins. Cette responsabilité revient désormais à Scott Bessent, le prochain secrétaire au Trésor, choisi par Trump pour son expertise des marchés financiers.

Ce choix vise à centraliser les décisions stratégiques et à libérer les stablecoins des contraintes imposées par la Fed, renforçant ainsi l’attractivité des États-Unis comme hub crypto.

Cette stratégie a été saluée par des figures influentes comme Marc Andreessen, cofondateur d’Andreessen Horowitz, qui estime qu’elle pourrait réparer les dégâts causés par les politiques précédentes, notamment la débancarisation de plus de 30 entrepreneurs crypto.

Caitlin Long, PDG de Custodia Bank, a également applaudi cette décision :

« La Fed et la FDIC ont tenté de détruire notre secteur en débancarisant les entreprises crypto. Leur exclusion marque un tournant. »

En parallèle, la Securities and Exchange Commission (SEC) a abrogé la règle controversée SAB 121, qui obligeait les banques à inscrire les cryptos comme des passifs, freinant ainsi leur adoption. Elle a introduit à la place le SAB 122, offrant aux banques une flexibilité accrue pour conserver des actifs numériques, une avancée largement saluée par l’industrie.

En somme, ces réformes, combinées à la création d’un groupe de travail dédié aux actifs numériques, démontrent la volonté américaine de reprendre le leadership dans le secteur crypto. En écartant les institutions qui freinaient l’innovation, l’administration Trump ouvre la voie à une nouvelle ère pour l’industrie crypto aux États-Unis.