Trois façons d’identifier une escroquerie crypto, d’après Gary Gensler

Outre la volatilité des cours, ce qui caractérise l’industrie des cryptos et rebute parfois les novices, c’est la difficulté à déceler les faux projets. Une habileté que les investisseurs chevronnés ont qui est pourtant, au-delà des apparences accessibles à tous. Il existe ainsi des signes permettant à tout investisseur d’éviter de se faire prendre au piège.

Ces alertes rouges que l’investisseur averti n’ignore pas

Lors d’un Twitter Space qu’il a eu avec l’armée américaine début janvier, Gary Gensler, le président de la Securities and Exchange Commission (SEC) s’est exprimé sur le marché des cryptos et les risques qui lui sont inhérents. À cette occasion, il a livré quelques éléments  avant-coureurs qui signalent qu’un projet crypto est probablement une arnaque montée de toute pièce.

Les investisseurs débutants ignorent généralement ces signaux par négligence ou par ignorance. Mais dans le fond, ce sont des principes basiques de l’investissement que les investisseurs expérimentés n’occultent jamais. D’après les explications de Gensler, il y en a au moins trois.

"The SEC chairman also once again reiterated his belief that many cryptocurrencies may be unregistered securities." Time to stop being afraid that tokens are securities. Most obv are. https://t.co/zzTVaOS4UB

— 🌱 PaulHainsworth.xch (@mouthy) January 28, 2023

Le premier est l’incapacité du projet crypto à fournir une documentation transparente, qui explique simplement le plan qui sera suivi pour réaliser les objectifs. Le deuxième signal consiste dans l’inaptitude des promoteurs à établir la conformité de leur initiative à la réglementation en vigueur. Si en plus, ces derniers mettent en place des mécanismes promettant par exemple des rendements élevés, la vigilance est de mise.

« Si quelque chose semble trop beau pour être vrai, c’est qu’en vrai, tout est le plus souvent faux », a déclaré Gensler.

L’industrie des cryptos, le « Far West » ?

L’intervention du responsable de la SEC décrit l’industrie crypto comme un milieu cynique, où règne la loi du plus fort. Il y a aujourd’hui plus de 15 000 cryptos en circulation, qui pourraient s’effondrer du jour au lendemain. Selon Gary Gensler, cela sera en grande partie lié au faible niveau d’interférence de l’Etat dans ce secteur.

« La plupart [des cryptos, Ndlr] ne sont pas conformes aux lois sur les valeurs mobilières alors qu’elles devraient l’être. C’est le Far West » a lancé Gensler.

Pour Caroline Crenshaw, commissaire de la SEC, qui a également participé aux échanges, « il est important de comprendre que la crypto est nouvelle et spéculative » et que la protection des investisseurs est relativement faible. Ceci, parce que la majorité des compagnies ont fait  le choix de ne pas se soumettre aux exigences de la SEC.

Cette position du gendarme de la bourse sur l’industrie crypto pourrait en partie expliquer son acharnement à rejeter la plupart des demandes de conversion en ETF que lui adressent les compagnies. Un choix qui lui vaut d’ailleurs actuellement plusieurs procès.