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Tesla trébuche en Europe : Un avertissement pour Musk ?

17h00 ▪ 6 min de lecture ▪ par Mikaia A.
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Elon Musk avance en politique, mais côté business, c’est un peu la panne sèche. Alors qu’il s’érige en chef de file officieux du département DOGE et fait du gringue à l’extrême droite allemande, ses entreprises, elles, souffrent. En particulier Tesla, qui encaisse une dégringolade sans précédent en Europe. Entre une concurrence féroce, un effet d’attente sur le Model Y et une image écornée par les frasques du patron, la marque est en pleine tourmente.

Elon Musk assis dans un bureau à baie vitrée, en arrière plan une usine Tesla

Tesla : les ventes s’effondrent en Europe

Rien ne va plus pour Tesla d’Elon Musk en Europe. Les chiffres de janvier 2025 ont de quoi donner des sueurs froides : -47,7 % d’immatriculations par rapport à l’année précédente. Certains marchés sont en chute libre, comme l’Espagne (-75,4 %), la France (-63,4 %) ou encore l’Allemagne (-59 %). 

Même en Californie, fief historique de la marque, Tesla perd 12 %.

Ce naufrage n’est pas dû au hasard. D’abord, la concurrence s’est réveillée. Adieu le monopole des débuts, les constructeurs traditionnels se mettent sérieusement aux voitures électriques. Volkswagen propose un modèle à 20 000 €, tandis que Dacia cartonne avec sa Spring. 

Résultat : Tesla, autrefois incontournable, se retrouve à batailler sur un marché devenu féroce.

Ensuite, un problème récurrent s’est encore manifesté : le manque de stock. Fidèle à son habitude, Tesla a vidé ses entrepôts en fin d’année pour booster ses bilans, laissant janvier exsangue. Pire, le Model Y restylé n’est pas encore disponible en toutes ses versions, ce qui pousse les acheteurs à patienter. 

Autant dire que les concessions Tesla ressemblent actuellement à des déserts.

Elon Musk, le caillou dans sa propre chaussure

Si les voitures Tesla se vendent moins, c’est aussi à cause de… Elon Musk lui-même. En Europe, ses prises de position politiques font grincer des dents. En Allemagne, où Tesla a son unique usine européenne, Musk a choisi de soutenir l’AfD, un parti d’extrême droite aux idées nauséabondes. 

Il a même offert à Alice Weidel, une de ses figures de proue, une tribune de 75 minutes sur X, son réseau social. Autant dire que ça ne passe pas.

Les acheteurs potentiels de Tesla s’en détournent en masse. Un sondage britannique indique que 59 % des amateurs de voitures électriques seraient refroidis à l’idée d’acheter un véhicule frappé du sceau Musk. Un entrepreneur allemand a même dû produire des stickers indiquant : « J’ai acheté cette voiture avant qu’Elon ne devienne fou ». 

Vu l’afflux des commandes, il a de quoi se frotter les mains.

Mais Musk, lui, reste focalisé sur un autre sujet : l’autonomie des véhicules. La célèbre Cathie Wood, patronne du fonds ARKK, prédit que les taxis autonomes coûteront 0,25 $ le mile dans dix ans, contre 2 à 3 $ pour Uber ou Lyft. 

Musk parie donc tout sur cette technologie plutôt que sur l’amélioration de ses modèles actuels. Un choix qui pourrait bien lui coûter cher.

L’économie des voitures électriques en turbulence

Au-delà du cas Tesla, le marché des voitures électriques traverse une période mouvementée. En Allemagne et en France, les ventes ont ralenti après la suppression de certaines subventions gouvernementales. Pourtant, le marché global a repris du poil de la bête, avec une hausse de 50 % des ventes d’électriques en Allemagne sur un an. Mais Tesla n’en profite pas : sa part de marché s’effondre, passant de 14 % à seulement 4 %.

Par ailleurs, un autre rapport vient entacher l’image de la marque : Tesla détient le taux d’accidents mortels le plus élevé parmi tous les constructeurs automobiles. Selon une étude du FARS, ses voitures affichent un taux de 5,6 accidents mortels par milliard de miles parcourus, soit le double de la moyenne. 

La Tesla Model Y, best-seller de la marque, atteint même un record inquiétant avec un taux de 10,6.

Les experts insistent pourtant : ces chiffres ne signifient pas que les Tesla sont mal conçues. Elles regorgent de technologies de sécurité et sont même récompensées par des organismes indépendants. Mais un véhicule performant ne fait pas tout : un conducteur inattentif ou trop confiant dans l’« autopilot » reste un danger public.

Malgré ce tableau sombre, tout n’est pas perdu pour Tesla. Certes, la marque souffre sur le marché automobile, mais elle a trouvé une source de revenus providentielle : le bitcoin. Grâce à des investissements judicieux, Tesla a encaissé un bénéfice colossal de 600 millions de dollars sur ses réserves de cryptomonnaies au quatrième trimestre 2024. De quoi amortir la chute des ventes et garder un coup d’avance… en attendant des jours meilleurs pour ses voitures électriques.

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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