Terra : 359 investisseurs attaquent Do Kwon en justice
Après l’effondrement de Terra, les investisseurs, bailleurs et Do Kwon ne connaîtront plus une vie normale. Ce dernier, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par les autorités sud-coréennes et Interpol, est obligé de se terrer en ce moment. Pire encore, il semble de plus en plus haï par la communauté crypto. Récemment, une autre plainte a été déposée contre Kwon. Elle concerne la perte d’une cinquantaine de millions de dollars par des bailleurs associés à l’écosystème Terra.
La colère de 359 bailleurs liés à Terra s’abat sur Do Kwon
Le journal Wall Street a révélé vendredi que les cofondateurs de Terraform Labs, Do Kwon et Nicholas Platias, Luna Foundation Guard (LFG) font l’objet d’un procès à Singapour pour « déclarations frauduleuses ». Cette action en justice a été initiée par 359 bailleurs qui ont vu dans TerraUSD (UST) un stablecoin pas « stable par conception ». Outrés par son incapacité à maintenir le peg au dollar, ces individus ont interpellé la Haute Cour de Singapour le 23 septembre dernier.
Le document déposé il y a 5 semaines met en exergue les noms de Julian Moreno Beltran et de Douglas Gan Yi Dong comme principaux plaignants. En parcourant le même dossier, vous verrez qu’à la fin se trouvent des listes de noms d’appelants. Ils auraient investi des dizaines, voire des centaines milliers de dollars dans TerraUSD.
En ce qui concerne M. Beltran, il serait détenteur de l’équivalent de 1,1 million de dollars en UST. Comme les autres pétitionnaires, il voudrait que son argent lui soit rendu. Avec en sus des dommages et intérêts dont le montant n’a pas été communiqué. Néanmoins, le montant du fonds perdu par ce collectif semble connu, il avoisine les 57 millions de dollars.
« Les défendeurs ont fait lesdites déclarations frauduleusement, soit en sachant pertinemment qu’elles étaient fausses et mensongères, soit en se souciant peu de savoir si elles étaient vraies ou fausses », précise le document.
La réaction des accusés
Oh que Do Kwon aimerait bien avoir une machine à remonter le temps en ce moment. À défaut de quoi, il alterne arrogance et humilité sur Twitter pour des raisons incompréhensibles. Si dernièrement, il a demandé pardon à la communauté crypto pour ses agissements, son tweet datant du 24 octobre semble contredire cette bonne volonté.
« – Comment faites-vous pour ne pas être en prison ?
– Je ne sais pas, c’est un très bon whisky. »
En outre, un porte-parole de Terraform Labs basé à Singapour a publié un communiqué. Il stipule que l’entreprise n’avait commis « aucun acte répréhensible et qu’elle se défendrait vigoureusement ». « Il y a une différence fondamentale entre un évènement de marché public et une fraude. Les risques étaient connus et discutés publiquement, et le code sous-jacent était open source », a-t-il précisé.
Certes, pour le moment, Do Kwon réussit avec brio sa cavale, mais il ne pourra pas fuir la justice sud-coréenne. Également traqué par les autorités américaines et singapouriennes, le cofondateur de Terra dispose d’une marge de manœuvre très réduite.
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