Stablecoins : Un nouveau rapport fait polémique
L’institut national des normes et de la technologie des États-Unis (NIST) vient de publier un rapport accablant sur les stablecoins. En effet, l’agence rattachée au ministère du Commerce américain a mené un certain nombre d’investigations relatives aux problèmes de sécurité et de technologie autour des stablecoins. Cette étude portait sur le top 20 des tokens stables les mieux valorisées en bourse. Parmi ces 20 pièces stables, uniquement cinq d’entre elles auraient maintenu leur parité au cours de l’année en cours. Dans ce nouveau rapport, l’agence évalue toutes les failles de sécurité et la confiance liées aux stablecoins.
Le nouveau rapport de la NIST dézingue les stablecoins
Dans le rapport de la NIST, on constate que l’industrie des stablecoins est en proie à plusieurs difficultés, parmi lesquelles : la sécurité et la confiance. L’étude était basée sur les 20 meilleurs stablecoins du moment en termes de capitalisation boursière en 2022. L’agence a fait un constat sanglant : sur les stablecoins majeurs, seuls 5 ont vu leur parité perdurer tout au long de la période d’étude. Il s’agit des stablecoins suivantes : DAI, BUSD, USDC, FRAX, et l’UDST. Toutes ont la particularité de s’adosser sur le dollar américain.
De plus, selon le rapport, les 5 principaux stablecoins affichent une valorisation moyenne maximale de 0,9934 $ et une valeur minimale de 0,987 $ sur l’année en cours. Ces 5 tokens représentent plus de 87 % de la valeur boursière des 20 meilleurs stablecoins en matière de capitalisation boursière.
La sécurité, la stabilité et la confiance des stablecoins en péril ?
Outre les chiffres, ce sont surtout les problèmes majeurs que connaissent ces stablecoins qui figurent dans le document rendu public. Les analyses se concentrent sur l’évaluation de la sécurité et des risques qui pourraient en découler. Les problèmes les plus récurrents ont trait au vol des garanties ainsi que les frappes non autorisées. On a également la compromission des oracles des données et bien d’autres encore.
À première vue, les stablecoins pourraient se confondre, mais chacune a en réalité des profils risques spécifiques. Le rapport ne manque pas de le préciser : « cette analyse de sécurité a révélé que deux pièces stables qui fonctionnent presque de manière identique sur des marchés tiers et permettent d’acheter et de vendre des biens avec des pièces à un prix indexé peuvent avoir des profils risque très différents ». En plus des problèmes de sécurité, il y a aussi la question de la stabilité qui se pose, avec les soucis liés à l’évolution des taux d’intérêt, la chute des valeurs associées, la hausse du coût des transactions et la limitation des échanges et bien d’autres.
Les problèmes de risque et de confiance sont légion dans l’industrie des pièces stables. Ceci est le résultat du rôle trouble que peuvent jouer les émetteurs de stablecoins. Ces derniers ont des privilèges accrus et pourraient tenter de s’en servir pour abuser ou manipuler le marché à leur guise, au grand désarroi des investisseurs.
Conclusion
Pour finir, le rapport reconnait que l’architecture financière centralisée est plus vulnérable que la DeFi. La confiance n’est pas optimale, car l’architecture financière est basée sur l’humain plus qu’il ne l’est sur la finance décentralisée. Toutefois, la DeFi a aussi des limites, notamment avec les contrats intelligents. Généralement, ces contrats rencontrent des problèmes de sécurité générés par les dysfonctionnements et les exploits.
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Doctorant en droit financier et rédacteur web SEO expérimenté, Cédrick Aimé est passionné par les cryptomonnaies, le trading, etc. Il participe naturellement grâce à ses articles à la révolution blockchain au quotidien pour une meilleure démocratisation de la DeFi.
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