Silk Road : Ross Ulbricht, 47 M$ en Bitcoin et des dons qui affluent encore
La communauté crypto exulte : Ross Ulbricht, fondateur du tristement célèbre Silk Road, a retrouvé la liberté après 12 ans de détention. Cet ancien maître d’œuvre de la place de marché anonyme sur le darknet continue de polariser l’opinion, entre soutien fervent des défenseurs des cryptomonnaies et critiques acerbes de ses détracteurs. En signe de solidarité, Kraken, exchange crypto emblématique, a offert une généreuse donation en Bitcoin. Cependant, sa libération relance des débats profonds sur le rôle d’Ulbricht dans l’histoire du Bitcoin et de la décentralisation.
Des bitcoins pour Ross Ulbricht : outil de liberté ou arme à double tranchant ?
Ross Ulbricht, surnommé « Dread Pirate Roberts », a marqué l’histoire en lançant Silk Road en 2011, une plateforme de marché libre utilisant Bitcoin et Tor. Son objectif : proposer un espace d’échange hors du contrôle étatique. Résultat ? Des transactions anonymes allant des œuvres d’art à des substances illicites.
Si cette vision libertaire séduit, elle a aussi attiré les foudres des autorités.
L’arrestation d’Ulbricht en 2013 a entraîné une saisie massive de 173 991 BTC par le gouvernement américain, aujourd’hui valorisés à 18,4 milliards de dollars. Pourtant, des portefeuilles associés à Silk Road, valant 47 millions de dollars, échappent encore au contrôle des autorités.
Alors que Ross Ulbricht vient d’être gracié par Donald Trump, Kraken a décidé d’intervenir avec un don de 111 111 dollars en Bitcoin, adressé à la plateforme officielle FreeRoss.org, un site qui milite pour sa réhabilitation.
Cette initiative s’inscrit dans un élan de soutien global : 2,5 BTC, soit environ 261 000 dollars, ont été collectés par 93 donateurs.
« Nous voulons aider Ross à se relever après tout ce qu’il a traversé », a déclaré Kraken dans un tweet largement partagé.
Cette action souligne la position ambiguë d’Ulbricht dans l’univers crypto : visionnaire libertaire pour certains, facilitateur de marchés noirs pour d’autres.
Une communauté crypto divisée, mais mobilisée
La libération de Ross Ulbricht, orchestrée par Donald Trump, a suscité un large débat. Pour ses partisans, ce geste symbolise la reconnaissance d’une peine jugée disproportionnée : deux condamnations à perpétuité, assorties de 40 années supplémentaires, pour des crimes non violents.
Pour d’autres, cette libération pourrait encourager l’usage illicite des cryptomonnaies, ternissant l’image du bitcoin.
L’impact d’Ulbricht dépasse cependant les frontières du crypto. Hollywood planche sur un documentaire qui promet d’explorer ses motivations profondes et ses implications pour l’avenir des monnaies numériques. Sa vision d’un marché libre, débarrassé de toute emprise gouvernementale, résonne toujours dans les cercles libertaires. Mais à quel prix ?
Les initiatives de Trump envers le secteur crypto, comme le suggèrent des tweets récents, pourraient aller plus loin. Certains envisagent une réserve stratégique de Bitcoin, marquant une adoption institutionnelle inédite.
Pour autant, la controverse reste vive : Ulbricht est-il un martyr de la décentralisation ou un pionnier ayant franchi la ligne rouge ?
Mais pourquoi Donald Trump a-t-il voulu sauver Ross Ulbricht ? D’un côté, ce dernier incarne la démocratisation du Bitcoin et la résistance à l’autorité centralisée. De l’autre, l’ancien président s’est servi de cette grâce pour se démarquer des excès judiciaires passés, affirmant ainsi sa vision d’un avenir crypto-friendly.
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