SEC vs Coinbase - Sale temps pour les altcoins
Après plus d’un an d’avertissements de la part de son président Gary Gensler, la Securities and Exchange Commission s’attaque enfin au casino Coinbase.
Insider Trading
Il apparaît que Coinbase s’est soustrait à la réglementation en proposant le trading de « securities » non enregistrées auprès de la SEC. Ces accusations interviennent quelques jours après avoir déjà lancé des poursuites contre un ancien manager de l’exchange Coinbase pour délit d’initié.
Le ministère de la Justice américain et la SEC accusent cet employé d’avoir acheté des altcoins juste avant qu’ils ne soient listés sur Coinbase. La SEC estime être compétente pour au moins neuf actifs :
Rally (RLY), Amp (Amp), DerivaDAO (DDX), XYO (XYO), DFX Finance (DFX), Rari Governance Token (RARI), LCX (LCX), Power Ledger (POWR) et Kromatika (KROM).
Dit autrement, ces actifs passent le test de Howey et sont des securities. C’est ce que pense la SEC qui est prête à le prouver devant les tribunaux. Coinbase a déjà réagi sur son blog :
« Coinbase dispose d’un processus rigoureux d’analyse avant de lister un actif numérique. […] Nous avons coopéré avec la SEC […]. Mais au lieu de dialoguer avec nous au sujet des sept actifs posant problème, la SEC est allée directement au procès. »
En tout, 25 altcoins seraient concernés par ce délit d’initié. Ce qui signifie que seize n’ont pas été considérés comme des securities. Ou bien que la SEC n’a pas suffisamment de preuves. En attendant d’en savoir plus, il semblerait que Tribe (TRIBE), Gala (GALA) ou encore Alchemix (-99.67 %…) feraient partie du lot.
Coinbase est par conséquent accusé dans le même temps d’avoir vendu des securities non enregitrées auprès de la SEC. James Cox, professeur en droit des securities, a confié à Bloomberg qu’il s’agit « d’un coup de semonce pour l’ensemble du secteur, et pas seulement coinbase ».
Ethereum est-il une security ?
Le risque est désormais que d’autres exchanges dé-listent des centaines d’altcoins par peur des représailles de la SEC. Ce qui augure d’un nouveau bain de sang sur les marchés. La raison étant qu’un altcoin dé-listé devient illiquide, ce qui est de très mauvais augure pour sa valorisation.
Bitcoin n’aura pas ce problème puisqu’il est clairement estampillé « commodity ». En revanche, qui de l’ethereum ?
Voici l’opinion de Michael Saylor qui s’exprimait à l’occasion de la conférence Blockchain Economy d’Istanbul :
« J’ai besoin de savoir que personne ne peut changer le protocole, Vitalik inclus. J’ai besoin de savoir que personne à la fondation Ethereum ne peut changer le protocole, parce que sinon, Ethereum est une ‘security’. Et si ETH est une security, il ne deviendra pas une monnaie mondiale. »
Ajoutons qu’à ce jour, 60 % de l’ensemble des ETH ont été pré-minés. 72 millions d’ethereums ont été vendus pour quelques centimes en 2015. Certains estiment que cette vente s’apparente à une ICO faisant tomber ethereum dans la catégorie security.
Dans ces conditions, peut-on parler de décentralisation ? Sans parler du passage ‘prochain’ en Proof of Stake ?… Soit dit en passant, 12 millions d’eth pré-minés ont été donnés à la fondation Ethereum qui en a vendu une bonne partie, par deux fois, à chaque fois au top :
Nous n’avons pas fini d’entendre parler de la SEC et de l’ethereum cette année.
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