La SEC accuse 8 stars américaines d’escroquerie 

Huit célébrités, dont Lindsay Lohan, Jake Paul, Soulja Boy, Kendra Lust, Ne-Yo, Lil Yachty, Akon et Austin Mahone, ont été inculpées par la Securities and Exchange Commission (SEC) pour avoir promu les cryptomonnaies : la Tron Foundation Limited, BitTorrent Foundation Ltd. et la Rainberry Inc, des sociétés associées à Justin Sun.  

Akon et ses pairs pris la main dans le sac

La SEC a accusé Justin Sun d’avoir vendu des titres financiers sans respecter les exigences de la SEC. Pour rappel, Gary Gensler est entré en guerre contre toutes les cryptomonnaies faisant recours au Staking. Il les considère comme des titres financiers dont l’émission devrait être supervisée par la SEC. 

Ainsi, une double accusation pèse sur Justin Sun. La SEC lui reproche d’avoir vendu des titres financiers illégaux et d’en avoir manipulé le cours. En effet, ses sociétés ont rémunéré plusieurs personnalités américaines pour promouvoir Tronix (TRX) et BitTorrent (BTT). 

“Super fast and 0 fee”, “hearing a lot about TRX”, pouvait-on lire il y a quelques mois sur les comptes Twitter de Lindsay Lohan et Akon. Aucune des célébrités en cause dans cette affaire n’avait mentionné le fait d’avoir été payé pour promouvoir les projets cryptos. 

Pour la SEC, citée par le magazine Forbes, ils se sont livrés à des pratiques malhonnêtes dans le but d’induire les investisseurs en erreur. Ils ont tous, à l’exception d’Austin Mahone et Soulja boy, accepté de payer une amende de 400 000 dollars US.  

Les célébrités susmentionnées ne sont pas les seules à avoir été condamnées par la SEC. En effet, en 2022, Kim Kardashian a été sommée de payer 1,2 million de dollars d’amende pour avoir promu le jeton EthereumMax (EMA). 

D’autres stars comme Tom Brady ou encore Larry David ont également été poursuivies pour avoir fait la publicité de l’exchange en faillite FTX. 

Le CEO de Coinbase s’attaque à la SEC

Depuis la chute de la crypto bourse, la SEC se montre de plus en plus virulente contre l’écosystème crypto. Le gendarme boursier américain en ferait trop sans toutefois établir une réglementation claire. Ces accusations viennent de Brian Armstrong, le PDG de la plateforme Coinbase. 

Il a comparé la SEC à des “arbitres de football dans une partie de picleball”. Pour Armstrong, dont l’entreprise a reçu un “Wells notice”, le manque de clarté dans la réglementation américaine en matière de crypto est flagrant. 

« Imaginez que vous ayez des arbitres de football et de soccer sur le terrain, mais que nous soyons en train de jouer au pickleball. Les arbitres ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les règles de ce nouveau jeu, et l’un d’entre eux décide de modifier une décision qu’il a prise en avril 2021. » 

Brian Amstrong

En parlant d’avril 2021, le PDG de Coinbase fait référence à la demande de cotation en bourse de sa société. Il estime que la SEC avait analysé toutes les données nécessaires concernant le Staking. Pour Armstrong, l’interdiction de ce service relève d’un manque de cohérence de la part de la SEC.  

En effet, un Wells notice précède souvent une mesure plus contraignante. Brian Armstrong redoute que la SEC interdise prochainement à Coinbase d’offrir des produits liés au Staking de cryptomonnaies.