Scandale à l'AMF : Les révélations choc d'un rapport financier accablant !

Il n’est pas si facile d’être irréprochable ! Même si l’on porte le nom pompeux d’Autorité des marchés financiers et que l’on jouit du statut de gendarme de la finance en France. Récemment, c’est la Cour des Comptes qui a pointé du doigt l’AMF pour des problèmes de gestion budgétaire en 2023. Les détails ne manquent pas !

L’AMF dans le rouge : les mauvais chiffres du gendarme de la finance

📈Confrontée à une transformation majeure de son environnement, l’AMF gagnerait selon la Cour à finaliser la modernisation des outils informatiques et à allouer des moyens humains et financiers pour ces nouvelles missions.

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— Cour des comptes (@Courdescomptes) March 18, 2024

L’AMF, bien qu’étant l’équivalent français de la Securities and Exchange Commission aux États-Unis, ne peut échapper à la surveillance de la Cour des Comptes, la police des polices en quelque sorte. La SEC, elle aussi, est souvent réprimandée par des institutions plus puissantes qu’elle, à l’image des élus qui lui ordonnent de bloquer toute nouvelle forme de fonds négociés en bourse ou ETF.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à l’Autorité des marchés financiers : lundi dernier, la Cour des Comptes a publié un communiqué peu flatteur à son sujet. Voici un aperçu des commentaires peu élogieux du contrôleur des finances publiques.

Dans le monde de la finance, même les gendarmes peuvent se perdre dans les méandres des chiffres ! Car depuis 2017, l’AMF aurait navigué dans des eaux financières troubles, selon les dires de la Cour des comptes. En effet, le rapport accuse le régulateur d’avoir plongé dans une situation critique, devenant même insoutenable fin 2022. Les critiques fusent, notamment sur les investissements effectués sans garantie suffisante de moyens disponibles. Projets informatiques et rénovations de locaux ont été pointés du doigt.

Les chiffres ne mentent pas : la trésorerie de l’AMF a chuté de 58,5 millions d’euros en 2017 à un maigre 3 millions d’euros dans le budget 2023. Une dégringolade financière qui aurait pu mener l’AMF tout droit vers la cessation de paiements, si l’État n’avait pas décidé d’intervenir à temps en augmentant les ressources mises à disposition de l’organisme entre 2022 et 2024.

Une leçon à retenir : même les institutions financières censées veiller au grain peuvent parfois se retrouver prises dans la tourmente des chiffres et des investissements hasardeux.

Projet Rosa : Le fiasco à 53 Millions d’euros

Le projet Rosa de l’AMF, évalué à 42,1 millions d’euros, dérape gravement : il coûtera finalement 53 millions d’euros, avec un retard de trois ans dans sa mise en service, rapporte La Tribune. La Cour des Comptes pointe également du doigt les rénovations des locaux, désormais estimées à 16,9 millions d’euros.

Mais les dépenses informatiques ne sont pas en reste : le financement du projet Rosa en est un exemple flagrant. Initialement évalué à 42,1 millions d’euros, il connaît lui aussi une inflation catastrophique. Une gestion budgétaire douteuse qui jette une lumière crue sur les pratiques de l’AMF, l’autorité qui autorisé un enregistrement PSAN à Binance en mai 2022.

Sous-financée et sous pression : L’AMF en difficulté

La présidente de l’AMF, Marie-Anne Barbat-Layani, dénonce des moyens « très sensiblement inférieurs » à ses homologues européens. La contrainte budgétaire devient insoutenable à long terme. Elle promet de tirer des leçons des erreurs du projet informatique pour éviter de futures dérives. Quant aux défaillances du prestataire des travaux immobiliers, l’AMF a décidé de porter l’affaire devant la justice.

Une série de revers qui met en lumière les difficultés budgétaires et organisationnelles auxquelles l’autorité de régulation financière est confrontée.