SBF, le fondateur de l’exchange crypto FTX (enfin) en prison !
Sam Bankman-Fried n’est plus domicilié dans le manoir de ses parents à Palo Alto, où il était assigné à résidence depuis son arrestation en décembre. Vendredi dernier, le juge Lewis A. Kaplan a ordonné son incarcération au Metropolitan Detention Center de Brooklyn. « Humiliation », crient ses proches. « Justice faite », scandent les investisseurs crypto à qui il a privé des années d’économies par ses déboires à la tête de FTX .
Sam Bankman-Fried, enfin dans une vraie prison
La Justice américaine a été trop clémente vis-à-vis de l’homme qui a provoqué la chute d’un empire crypto valorisé à 40 milliards de dollars. Car après son arrestation en décembre 2022, SBF n’a écopé que d’une modeste sanction : assignation à résidence après paiement d’une caution de 250 millions de dollars.
Or, depuis le manoir de ses parents, le jeune Bankman-Fried n’a pas pu rester discret, au point de déstabiliser le juge Kaplan.
D’ailleurs, on dit que le peu d’objets technologiques entre ses mains lui a permis de gagner en deux jours 30 millions de dollars avec BALD.
« La caution de SBF a été révoquée et il va aller en prison. »
Hier, les presses ont fait l’écho de l’envoi de Sam Bankman-Fried en prison. U°Today a avancé que M. Kaplan a ordonné cet acte après avoir révoqué sa caution suite à la découverte de preuves crédibles de subornation de témoins.
Le New York Post a été plus explicite dans son article se rapportant à cette affaire. En fait, SBF aurait divulgué les lettres d’amour de son ex-petite amie et associée, Caroline Ellison. Ce qui s’apparente à une tentative de « manipuler les témoins au moins deux fois », estime M. Kaplan. Il a complètement « dépassé les bornes et je vais révoquer la liberté sous caution ».
L’épine du pied Ellison
Comme évoqué ci-haut, Ellison a partagé une partie de sa vie avec SBF pendant qu’il dirigeait l’un des plus grands exchanges crypto au monde. Quand l’empire s’écroulait, et quand les choses se compliquaient devant le tribunal, Caroline Ellison avait plaidé coupable de fraudes. Comme Gary Wang et Nishad Singh, des anciens collaborateurs de SBF chez Alameda.
En agissant ainsi, elle devenait un témoin gênant pour l’homme qui était jadis la risée des amateurs de League of Legends (LoL).
Or, les conditions de libération sous caution de SBF lui avaient permis plusieurs commodités. Entre autres : parler aux médias et… divulguer le secret d’Ellison.
Ainsi, le Times a pu s’emparer d’une grande partie de leur histoire, sur Google, et en a accordé un article le 20 juillet. Dedans, on a appris que la demoiselle avait déclaré « malheureuse et dépassé » par son travail. Au moment de l’arrestation de Sam, elle se sentait « blessée/rejetée ».
Pourtant, bien avant que FTX et le FTT ne s’effondre, Caroline Ellison a parlé que le couple risque de « rendre les choses bizarres ». Ainsi que d’autres éléments portant à croire qu’Alameda et FTX vont sombrer.
D’ailleurs, leurs disputes impactaient sur la gestion de ces entreprises. Après une brève séparation, Ellison avait écrit que cela lui avait « considérablement diminué [son] enthousiasme pour Alameda ».
SBF, petite anecdote sur la journée d’hier
Le bref passage de Sam Bankman-Fried devant la cour fédérale new-yorkaise s’était soldé par une humiliation. Le juge Lewis Kaplan n’a vraiment pas digéré cette histoire de tentative d’influencer les témoins.
Tous les arguments avancés par ses avocats devenaient dérisoires à l’occasion. Alors que l’on s’approche de la date de son procès, le 2 octobre prochain.
Un long chemin parcouru depuis son arrestation aux Bahamas : presque 10 mois.
« Après la lecture de l’ordonnance, deux marshals américains ont demandé à M. Bankman-Fried d’enlever sa cravate et son costume bleu marine alors qu’ils s’apprêtaient à lui passer les menottes. Sa mère Barabara Fried, présente avec son père, a tenté de s’approcher de lui, mais un officier de justice lui a demandé de rester à l’écart. Il a été emmené au Metropolitan Detention Centrer de Brooklyn », relate le New York Times.
Oh que c’est douloureux comme séparation. Dire que ce fils à maman encourt des dizaines d’années d’emprisonnent pour les malheurs occasionnés depuis novembre dans la crypto-sphère.
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