Sam Altman présente Worldcoin, le shitcoin ultime

Sam Altman, connu pour ChatGPT, lance Worldcoin peu après s’être rendu au Bilderberg. Ce shitcoin sera distribué gratuitement en échange de votre iris…

De l’IA à l’altcoin

Le CEO d’OpenAI s’est récemment rendu au Sénat américain pour discuter des perturbations promises par l’intelligence artificielle dans de nombreuses industries. Sam Altman a plaidé pour une réglementation ainsi qu’un système de licences gouvernementales pour certaines IA.

Le magazine Fortune n’est pas surpris par ce plaidoyer : « Les entreprises technologiques savent qu’une réglementation arrivera tôt ou tard et qu’il vaut mieux prendre les devants pour la façonner à leur avantage ».

Ce qui fait davantage réfléchir est le fait que des gens comme Sam Altman et Elon Musk mettent en garde contre les dangers de l’IA tout en la finançant de manière agressive. C’est contradictoire. Entretiennent-ils la peur à dessein ?

L’un des dangers est que l’IA soit utilisée pour influencer des élections à coup de millions de commentaires sur les réseaux sociaux. Un tel scandale serait une formidable publicité pour l’identité numérique biométrique, le cauchemar des cypherpunks.

Cela tombe bien, Sam Altman vient de lancer Worldcoin, un shitcoin « inclusif » qui sera accessible à toute personne qui scannera son iris dans l’Orb.

« L’Orb vérifie qu’une personne est bien réelle et unique. Pour ce faire, il capture et traite les images de l’iris », peut-on lire sur le site de Worldcoin.

Worldcoin y est décrit comme une « nouvelle monnaie mondiale détenue collectivement, basée sur Ethereum, qui sera distribuée équitablement au plus grand nombre ».

Worldshitcoin

La veille du témoignage d’Altman devant le Sénat, le Financial Times rapportait que Worldcoin était « sur le point de lever environ 100 millions de dollars pour son projet Orb de balayage de l’iris visant à créer la crypto-monnaie Worldcoin ».

C’est chose faite. Les campagnes de financement se sont déroulées cette semaine à Londres, Paris et Varsovie. Paris, capitale de la shitcoinerie.

Dans sa communication, Worldcoin n’hésite pas à faire miroiter un revenu de base universel pour compenser les pertes d’emploi causées par l’IA. Rien que ça…

Surtout, la compagnie promet de faire la distinction entre les humains et les bots en fournissant un identifiant unique biométrique. Worldcoin pourrait devenir « une plateforme que tout le monde peut utiliser pour prouver son identité », déclare un employé de Worldcoin dans une interview donnée au MIT.

C’est là que réside la promesse de Worldcoin : s’il réussit, ce protocole pourrait devenir une méthode d’authentification universelle. Le Worldcoin pourrait alors potentiellement prendre de la valeur.

« Les investisseurs espèrent que le projet Worldcoin apportera de la valeur au monde et que les worldcoins en profiteront en s’appréciant », a déclaré la société dans un communiqué envoyé par mail.

En effet, chaque personne abandonnant son iris à Sam Altman se voit attribuer une « World ID ». Cette ID permettra de recevoir 25 worldcoins gratuitement lors de son lancement.

On ne peut s’empêcher de mettre en parallèle cette antithèse du Bitcoin avec les CBDC. De même qu’à la foultitude de programmes d’identification numérique biométriques promus par les Nations unies et le World Economic Forum.

Deux organisations au sein desquelles pullulent les projets de Bill Gates tels que Better than Cash Alliance ou ID2020. Le premier vise à faire disparaître le cash et le second à promouvoir l’utilisation de l’identité numérique.

Qu’on se le dise, il s’agirait là des premières briques d’un système de surveillance totalitaire avec en ligne de mire la dystopie du crédit social. Le tout en se servant d’un shitcoin comme appât…

Altman au Biderberg

Quelques jours seulement après avoir témoigné devant le Sénat américain, Sam Altman s’en est allé au Bilderberg.

Il a pu rejoindre d’autres partisans de l’IA. Notamment le CEO de Microsoft Satya Nadella. Ou encore l’ancien CEO de Google Eric Schmidt qui est aussi membre du comité de direction du groupe Bilderberg.

Eric Schmidt dirige en outre la Commission de sécurité nationale sur l’intelligence artificielle de Joe Biden. Il est également un ami d’Henry Kissinger. Les deux ont cosigné un livre en 2021 intitulé « The Age of AI : And Our Human Future ».

Sa relation avec H. Kissinger devrait nous inquiéter sur la tournure que prend la conversation sur l’intelligence artificielle. Surtout quand on voit Elon Musk déclarer s’attendre à ce que tous les gouvernements utilisent l’IA pour développer des armes.

« Le simple fait de disposer d’armes plus perfectionnées sur le champ de bataille, capables de réagir plus rapidement que n’importe quel humain, est vraiment ce dont l’IA est capable. Toute guerre future entre pays avancés, ou du moins des pays dotés de capacités en matière de drones, sera en grande partie une guerre de drones », a-t-il prédit.

La question que tout le monde se pose : Mr. Musk est-il sérieux dans ses mises en garde ? Ou bien est-il prêt à manufacturer de tels drones militaires pilotés par l’intelligence artificielle ?…

À n’en pas douter que le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba ne seraient pas contre. Les deux étaient présents à Lisbonne. Ont-ils parlé à Sam Altman ?

Au vu du nombre d’événements mondiaux façonnés par le groupe Bilderberg (pétrodollar), il y a du soucis à se faire.