Ethereum : La refonte du Staking, une urgence face à la menace de centralisation !

Ethereum, socle de la finance décentralisée, envisage d’apporter d’importantes modifications à son mécanisme de staking en réponse aux défis de la décentralisation. 

Les dilemmes du Staking à deux niveaux

Il y a quelques jours, une annonce a émergé concernant la possible intégration de nouvelles fonctionnalités sur Ethereum. Vitalik Buterin, le co-fondateur du protocole, a explicitement partagé ses préoccupations concernant l’avenir de la plateforme sur son blog personnel, mettant en avant les risques de décentralisation inhérents au modèle de staking actuel.

Dans un article de blog récemment partagé sur X par Buterin, un plan stratégique est mis en avant afin d’apporter des modifications significatives au protocole et au pool de staking. L’objectif global est d’améliorer la décentralisation et de minimiser les coûts liés au consensus.

Ethereum opère actuellement selon un modèle de staking à deux niveaux, illustré par des pools notoires tels que Lido et RocketPool, divisant intrinsèquement l’écosystème en deux catégories : les opérateurs de nœuds et les délégataires.

Bien que cette structure offre de la liquidité via des tokens comme stETH et rETH, elle se heurte à deux problématiques majeures : une tendance vers la centralisation et une charge conséquente sur le consensus, due à la nécessité de vérifier 800 000 signatures par époque sur Ethereum L1.

L’importance des délégataires au sein du modèle de staking actuel d’Ethereum est mise en exergue. Leur participation, bien que récompensée, pose la question de leur contribution effective à la sécurité et à la décentralisation du réseau.

Repenser la structure de staking pour Ethereum

Face à ces enjeux, une refonte s’impose. Le but ? Assurer que chaque participant, y compris les délégataires, renforce la sécurité et la décentralisation d’Ethereum.

Les pistes d’améliorations suggérées comprennent :

1. Amplification de la sélection des délégués : enhancer le pouvoir des délégants dans le choix des opérateurs de nœuds à travers des outils de vote améliorés et une concurrence accrue entre les pools.
2. Participation consensuelle allégée : proposer un rôle de consensus plus léger pour les délégants, facilitant leur contribution à la sécurité et à la décentralisation du réseau sans les astreindre aux exigences drastiques imposées aux opérateurs de nœuds.
3. Optimisation des frais de consensus : en réajustant la structure de staking pour inclure une couche complexe avec moins de participants et une autre, plus simple, qui participe de manière sporadique, cela pourrait ainsi atténuer la charge sur la couche de consensus.
4. Inscription In-Protocol : mettre en œuvre ces ajustements soit au niveau des pools de staking, soit directement dans le protocole Ethereum, tout en visant à minimiser les changements économiques dans le protocole.

En suivant ces recommandations, Ethereum permettrait à davantage d’acteurs, même avec des ressources limitées, de participer activement à la sécurité et à la décentralisation du réseau. Tout en réduisant la charge computationnelle, la mise en œuvre de la participation et une optimisation du consensus renforceraient le pouvoir des petits investisseurs et délégants.