Régulation crypto : Bras de fer entre les États-Unis et le Royaume-Uni ?

Les critères d’approbation règlementaire d’une société crypto varient d’un pays à un autre. Au Royaume-Uni, la régulation crypto se veut plus stricte. La preuve, seules 41 sociétés sur 300 ont obtenu l’approbation complète de la FCA au cours de deux dernières années. Une situation qui décourage de nombreuses sociétés crypto. D’ailleurs, la plupart d’entre elles ont décidé d’abandonner les démarches.

Companies operating in the US, including Wirex and B2C2, withdrew their applications to register with a UK financial watchdog.

Via @caseywagnerr https://t.co/OEn42OLyUn

— Blockworks (@Blockworks_) January 29, 2023

Régulation crypto : une grande divergence entre les États-Unis et le Royaume-Uni

Après la chute de FTX (et même avant), le Royaume-Uni a imposé un cadre de régulation crypto plus strict et plus efficace. Selon une déclaration de Sarah Pritchard (actuelle dirigeante de la FCA), plus de 85 % des entreprises en attente d’approbation règlementaire au Royaume-Uni ne respectent pas les critères requis. Pourtant, ces mêmes entreprises exercent pleinement leurs activités aux États-Unis.

Tel est notamment le cas de Wires et de B2C2. L’une est une plateforme de paiement crypto et l’autre un fournisseur de liquidité d’actifs numériques. Toutes deux ont préféré abandonner les démarches de régulation crypto au Royaume-Uni.

Les sociétés crypto ne respectent pas les normes minimales requises, dixit la FCA

Selon le dernier rapport publié par la FCA, seulement 41 entreprises crypto sont inscrites au registre. Cela représente près de 15 %. Pour expliquer ce pourcentage relativement bas, Sarah Pritchard évoque une non-conformité aux normes minimales requises.

« Dans le cadre du processus d’enregistrement, nous avons identifié des défaillances importantes en ce qui concerne les contrôles clés tels que la diligence raisonnable à l’égard de la clientèle, les évaluations des risques, la transaction et la surveillance continue et la gouvernance », a-t-elle déclaré.

Selon la FCA, certains dirigeants ne possèdent ni l’expérience ni les connaissances nécessaires pour gérer efficacement et en toute sécurité leur société crypto. D’autres manquent de transparence.

Via un cadre de régulation crypto strict, le Royaume-Uni entend devenir le leader mondial des actifs numériques. Malheureusement, les exigences du régulateur crypto britannique sont trop élevées pour certaines sociétés. Rien qu’en voyant les statistiques d’approbation, bon nombre d’entre elles préfèrent abandonner les démarches.