R. Kennedy, le président qui aimait le bitcoin

Le candidat à l’élection présidentielle américaine a de nouveau tressé des lauriers au bitcoin dans une interview accordée à Bitcoin Magazine.

Un candidat

A la question sur ce qu’est un démocrate pour un Kennedy, le neveu du président assassiné JFK a mis en avant la défense des forces ouvrières en premier lieu, mais aussi de l’environnement.

Il s’est dit également contre toute guerre et sceptique vis-à-vis du complexe militaro-industrielle. Même chose concernant Wall Street et sa tendance à « dépouiller les classes travailleuses de leur richesse et de leur pouvoir ». « Blackrock, Vanguard et State Street contrôlent 88 % du S&P500 », a-t-il lancé avec lucidité.

R. Kennedy n’a pas non plus oublié de tacler les agences gouvernementales comme la CIA qui « peuvent embarrasser le président de multiples façons lorsqu’elles se retrouvent sous pression ». Allusion à l’assassinat de son oncle JFK ?…

Son franc-parler à propos de la politique étrangère américaine fut également rafraîchissante :

« L’idée que les États-Unis promeuvent la démocratie dans le monde est une mauvaise blague. La CIA a pris part à 87 coups d’État entre 1947 et 1997. Soit 1/3 des nations dont la plupart étaient des démocraties. USAID, qui est un paravent de la CIA, dépense 10 millions de dollars par an pour financer des efforts visant à renverser des démocraties. »

Si élu président en novembre 2024, ses premières mesures seront le pardon immédiat de Julian Assange et l’interdiction aux agences américaines de pratiquer la censure sur les réseaux sociaux.

Rappelons en effet que les Twitter Files ont révélé que le FBI avait le pouvoir de réduire radicalement la portée des tweets de certaines personnes (shadow banning), voire de suspendre des comptes. Notamment en vue de favoriser l’élection de Joe Biden…

Sur le Bitcoin

🇺🇸 US Presidential Candidate RFK Jr: The Full #Bitcoin Magazine Interview pic.twitter.com/pC3OA5MvLU

— Bitcoin Magazine (@BitcoinMagazine) October 4, 2023

L’intérêt de R. Kennedy pour le bitcoin s’est manifesté lorsque le gouvernement canadien a bloqué les comptes bancaires des camionneurs qui ont manifesté contre la vaccination obligatoire.

Le projet CBDC fut un autre catalyseur de sa bienveillance à l’égard du bitcoin :

« Je suis contre les CBDC. Je pense qu’elles deviendront un instrument de pouvoir et de contrôle. Ils l’utiliseront in fine comme une excuse pour faire disparaître le cash. Les gouvernements auront un contrôle complet sur nos vies. Ils pourraient par exemple programmer l’argent de sorte qu’il ne fonctionne plus à partir d’un certain rayon autour de notre logement. »

A contrario, la « liberté de posséder son propre wallet Bitcoin sera protégée ». « Les petits porteurs ne devraient pas payer de taxe sur les plus-values liées à l’appréciation de leurs bitcoins », a-t-il lâché.

R. Kennedy apprécie tant le bitcoin qu’il voudrait « émettre des bons du trésor en partie adossés à un panier d’actifs tangibles. Par exemple le bitcoin, le platine, l’or, l’argent et d’autres actifs du même acabit. […]. Nous pourrions les adosser à hauteur de 1 %, puis 2 %, 3 %, etc… ».

Interrogé sur le futur du dollar, R. Kennedy l’a qualifié « d’incertain ». Notamment en raison de « de la croissance économique exponentielle des BRICS ».

« Les BRICS n’ont pas leur propre monnaie de réserve, mais ils promeuvent l’utilisation de leurs monnaies nationales. Ceci est une menace pour le statut de monnaie de réserve internationale du dollar, le pouvoir et de la richesse des États-Unis. Nous nous sommes tirés une balle dans le pied à force de sanctions et de postures diplomatiques belliqueuses. »