Qui est Hal Finney, l'homme aux côtés de Satoshi lors de la création de Bitcoin ?

Hal Finney, pressenti comme étant le véritable Satoshi Nakamoto, est un personnage emblématique de l’histoire du Bitcoin (BTC). Il est le destinataire de la première transaction en bitcoins et son engagement dans le projet fut considérable. Développeur expérimenté et militant pour le respect de la vie privée, découvrez qui se cache derrière cette icône de l’industrie des cryptomonnaies.

Enfance et éducation

Hal Finney, de son vrai nom, Harold Thomas Finney II, est né le 4 mai 1956 aux États-Unis. Fils d’un ingénieur, il fait partie d’une fratrie de quatre enfants. Hal a débuté sa scolarité à Coalinga, dans l’État de Californie. Puis, avec sa famille, il a déménagé dans la ville voisine d’Arcadia. Là, il a poursuivi ses études secondaires jusqu’à l’obtention de son baccalauréat.

Il a ensuite déménagé à Pasadena, où il a obtenu un bachelor en sciences en ingénierie à l’Institut de technologie de Californie (CALTECH) en 1979.

Parcours professionnel

Une fois son diplôme en poche, Hal a entamé sa vie et carrière professionnelle en tant que développeur chez Mattel Electronics. Cette société était spécialisée dans la production de jeux vidéo. Elle a notamment lancé des produits tels que Armor Ambush, Adventures of Tron, Space Attack et Astroblast.

Plus tard, au début des années 1990, Finney rejoint la Pretty Good Privacy (PGP) Corporation. Lancée par Phil Zimmermann, cette compagnie était dédiée au développement du protocole PGP. Il s’agit d’un logiciel très répandu qui permet de chiffrer les e-mails. Hal a été le premier employé de PGP Corp. et il y a travaillé jusqu’à sa retraite anticipée en 2011.

Intérêt pour la cryptographie et le mouvement Cypherpunk 

Pendant qu’il travaillait chez PGP, Hal Finney s’est découvert un intérêt particulier pour le monde de la cryptographie. Cette passion l’a amené à devenir un cryptographe de renom. Conscient des enjeux liés à la confidentialité, il a rejoint plusieurs mailing list et dirigé plusieurs Anonymous Remailers. Il s’agit de serveurs de messagerie qui permettent d’envoyer des e-mails sans dévoiler leur origine ou leur destination. C’était ici le commencement d’une nouvelle vie et d’une première expérience au secours de la confidentialité grâce aux cryptos.

Finney prenait régulièrement part à des débats sur la technologie dans les forums de diffusion. Il a fini par rejoindre la mailing list des Cypherpunks, qui se concentrait essentiellement sur les questions de vie privée et de libertés individuelles. Au fil du temps, il a participé à plusieurs expériences visant à créer une monnaie numérique anonyme.

Reusable Proof Of Work (RPOW) : Ancêtre de Bitcoin

En 2004, il a créé le Reusable Proof Of Work (RPOW), une devise numérique inspirée des travaux de ses frères d’armes Adam Back (HashCash) et Nick Szabo (théorie des objets de collection). Bien qu’il soit resté au stade de prototype, le RPOW tient une place importante dans l’histoire des cryptomonnaies.

Implication dans le projet Bitcoin

En 2008, Finney est tombé sur un message que Satoshi Nakamoto avait posté sur l’une des mailing lists dont il faisait partie. Très vite, il s’est montré enthousiasmé par le projet Bitcoin (BTC). Il a rejoint Satoshi Nakamoto et d’autres cypherpunks avec qui il a continué à développer le projet. Finalement, le 12 janvier 2009, Satoshi a effectué la première transaction en bitcoins. D’une valeur de 10 BTC, elle était destinée à Hal Finney.

Pendant des années, Finney a défendu le projet Bitcoin contre toutes sortes de critiques. De plus, il a participé activement à son développement. En outre, il a travaillé sur une variété de logiciels pour renforcer la sécurité du réseau, notamment aux côtés de Gavin Andresen et Mark Karpeles.

Hal Finney : présumé Satoshi Nakamoto

Parmi les théories visant à identifier qui se cache derrière le mystérieux créateur du Bitcoin, l’une des plus populaires est qu’il s’agit de Hal Finney. En effet, son expertise, ses valeurs et son implication dans ce projet font de lui le candidat idéal. De plus, Finney et sa famille ont longtemps vécu près d’un certain Dorian Satoshi Nakamoto (également soupçonné d’être le vrai Satoshi). Par conséquent, certains s’imaginent qu’il a pris ce pseudonyme en s’inspirant du nom de son voisin.

Bien que cette hypothèse soit plausible, Hal a toujours nié être Nakamoto. En réalité, il n’existe aucune preuve concrète que ces deux hommes partagent la même identité.

Maladie et fin de vie

Le 28 août 2014 est un jour douloureux pour les pionniers de la crypto, car c’est à cette date que Hal Finney est officiellement décédé. Cinq ans plus tôt, il avait contracté une sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Il s’agit d’une maladie dégénérative qui attaque les cellules du cerveau et provoque une paralysie progressive des muscles moteurs. Le diagnostic de cette maladie a été un coup dur pour cet athlète qui rêvait de courir un marathon. Toutefois, l’américain ne s’est pas laissé démonter et a continué à programmer. Mais en 2011, la progression de la maladie l’a contraint à prendre une retraite anticipée.

Finalement, à 48 ans, le corps affaibli et paralysé, l’homme s’est éteint en laissant derrière lui un important héritage intellectuel. En optimiste qu’il était, il a demandé que son corps soit cryoconservé dans l’espoir qu’un jour la science le ramène à la vie.

Pour conclure

Comme nous pouvons le constater, la vie de Hal Finney a été une lutte acharnée pour la liberté. C’est notamment ce qui l’a conduit à rejoindre le mouvement Cypherpunk et à lancer sa propre monnaie numérique. C’est également ce qui l’a poussé vers le bitcoin. Un projet qu’il a su marquer de son empreinte, entre autres en devenant le destinataire de la première transaction en BTC. Ce combat est devenu d’autant plus intense lorsqu’il a contracté la SLA, une maladie dégénérative qui l’a rendue prisonnier de son propre corps. Pourtant, comme un brave soldat, Hal a toujours gardé la tête haute. Et pour prendre sa revanche sur cette maladie, il a mis toutes les chances de son côté pour revenir à la vie, un jour peut-être, afin de continuer son œuvre.

La Rédaction C.

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