Qu’est-ce qu’une initial coin offering ?

Le terme initial coin offering, que l’on abrège par ICO, fait référence aux IPO (initial public offering) dans la bourse classique. Il s’agit d’une façon de lever des fonds dans le monde des cryptomonnaies. A la place de recevoir des actions d’une entreprise, les crypto-investisseurs reçoivent alors des tokens du projet en question.

Les ICOs sont des phénomènes qui sont à la fois très appréciés par certaines personnes et décriés par d’autres. Afin d’en savoir plus sur le sujet, nous allons faire un petit tour d’horizon des initial coin offering avec vous.

Les ICOs, un moyen facile pour certaines entreprises de lever des fonds

Lorsqu’une entreprise désire opérer une IPO en bourse, elle doit pour cela respecter de nombreuses contraintes réglementaires imposées par les législateurs locaux. Cela peut parfois être contraignant et empêche de nombreuses sociétés d’effectuer une telle opération.

Pour faire une ICO, les choses sont plus simples : il suffit de programmer un smart contract qui permet de récupérer l’argent des investisseurs et de distribuer par la suite les tokens achetés aux bonnes personnes.

Bien sûr, ce n’est pas la seule chose à faire. Il faut également faire connaître son projet, donner envie à des crypto-investisseurs de mettre leur argent dedans et posséder une réputation irréprochable. Dans certains cas, il est possible d’obtenir le visa ICO délivré par l’AMF, ce qui permet d’avoir plus de crédibilité pour mener à bien son initial coin offering.

Les étapes à accomplir sont donc relativement simples, sans compter le fait que les crypto-investisseurs sont beaucoup plus enclins à investir dans un nouveau projet que des investisseurs chevronnés dans le monde de la bourse classique. C’est donc une aubaine pour de nombreuses entreprises cryptos.

Comment se déroule une ICO ?

Outre les étapes préalables nécessaire à attirer de futurs investisseurs, une ICO se déroule de la façon suivante :

1.       Une date et une heure sont fixées pour le début de l’ICO ;

2.       Une adresse de wallet sur laquelle on peut envoyer son paiement est communiquée. Parfois, il est possible de payer directement avec de l’argent fiat ;

3.       Un montant maximum d’achat peut être imposé ;

4.       Dans certains cas, il est nécessaire d’inscrire sur une liste d’attente pour participer à une ICO ;

5.       Dans d’autres cas, il faut parfois respecter des critères, comme répondre à des questions sur le projet ou suivre l’entreprise sur différents réseaux sociaux ;

6.       Lorsque le jour J et l’heure H arrivent, des instructions sont données sur le gas et le gwei maximum à utiliser lorsque l’ICO se déroule sur le réseau Ethereum ;

7.       Une fois la limite de jetons atteinte, le montant maximum vendu en dollars ou la date limite d’achat dépassée, l’ICO se termine ;

8.       Les tokens sont alors distribués aux investisseurs à la date convenue au préalable ;

9.       Le projet se fait lister sur un exchange, ce qui permet de faire du trading avec les tokens, soit pour vendre ses actifs numériques, soit pour s’en procurer si on n’a pas eu l’occasion de participer à l’ICO ou qu’on désire en obtenir plus.

La plupart des ICOs se déroulent avec le réseau Ethereum qui permet de distribuer automatiquement des jetons aux investisseurs. Ces tokens sont dits ERC-20. Mais il est également possible de faire des initial coin offering avec d’autres blockchains, comme avec Binance et ses jetons BEP-2 ou Neo avec ses tokens NEP-5.

Faut-il se méfier avant d’investir dans une initial coin offering ?

Les ICOs ont été victimes de plusieurs arnaques par le passé. En effet, de nombreuses personnes peu scrupuleuses n’hésitent pas à utiliser cette méthode de levée de fonds afin de récolter facilement de l’argent auprès d’investisseurs crédules. Une fois l’argent récolté, ces entreprises peuvent partir directement avec la caisse ou bien faire semblant de développer le projet pendant quelques années, puis affirmer que leurs efforts n’ont pas abouti.

Il est donc très important de faire des recherches un minimum poussées avant de vouloir investir dans une ICO. Il est difficile de pouvoir donner un chiffre précis, mais au minimum 90% des ICOs ne réussiront jamais à proposer un produit fonctionnel qui générera des profits dans le futur.

Pour vous aider, il existe de nombreux forums spécialisés où vous pouvez échanger avec d’autres crypto-investisseurs sur le sujet. En travaillant à plusieurs sur l’étude d’un projet, vous pouvez ainsi analyser plus en profondeur les qualités de l’équipe de développement, la faisabilité du projet, les concurrents sur le marché et le modèle économique qui se cache derrière cet actif numérique.

Si vous avez ne serait-ce qu’un petit doute sur le sérieux d’une ICO, nous vous conseillons de ne pas investir le moindre centime dessus. Par le passé, les initial coin offering ont été un outil de fraude utilisé massivement par des personnes malhonnêtes dans le but de récolter facilement de l’argent, surtout dans les périodes de bullruns où la plupart des gens sont plus enclin à investir sans trop prendre le temps d’analyser un projet en détail.

Conclusion sur les ICOs

Voilà, vous connaissez désormais le fonctionnement des ICOs et les risques qui y sont associés. Comme vous avez pu le constater, c’est un outil puissant pour lever des fonds lorsqu’on est une entreprise car il y a beaucoup moins de contraintes réglementaires à respecter.

De ce fait, il faut rester très prudent et bien faire attention avant de participer à une initial coin offering. Même si certains projets paraissent exceptionnels sur le papier, il est toujours nécessaire de bien faire ses recherches afin d’éviter de tomber dans une arnaque.

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