Quelle différence y a-t-il entre « Métavers », « Multivers » et « Omnivers » ?

Toc toc ! Le Web 3.0 frappe à notre porte avec tout un lot de changements et de mystères. Notre manière d’interagir avec Internet sera la premier à être affectée par celui-ci. Ayant longtemps souffert de problèmes de confidentialité et de censure sur Google, Facebook ou encore Twitter, nous voilà exposés à un nouveau paradigme. Parallèlement, le Web3 nous donne l’impression d’enfin sortir la tête de l’eau, alors que des problèmes d’appréhension lexicale pourraient nous freiner. « Métavers », « multivers » et « omnivers », on vous donne des pistes pour une meilleure compréhension.

Définitions : métavers, multivers et omnivers

C’est le moins que l’on puisse vous donner en ce début d’exposé : les définitions.

Métavers

Le terme « métavers », « metaverse » in english, sort tout droit du roman de Neal Stephenson, « Snow Crash », paru en 1992. Il renvoie à une interaction généralisée de l’homme dans un monde numérique, où ce dernier peut changer d’activité sans avoir à faire d’efforts. En gros, dans le métavers, vous pouvez user d’une seule identité (avatar) pour jouer, acheter dans une boutique, travailler ou rencontrer des amis sans avoir à vous déplacer.

Multivers

Tiré de l’anglais « multiverse », le mot multivers renvoie à un ensemble de mondes virtuels qui observent les mêmes principes que le métavers. Sauf que chaque monde a sa propre loi et exige des identités, des applications ainsi que des actifs qui lui soient propres. C’est ce que nous sommes en train de vivre à l’heure actuelle, avec le Web 2.0, où nos avatars de jeu vidéo ne peuvent pas influencer notre profil sur les réseaux sociaux, et vice versa.

Omnivers

L’omnivers s’obtient par la combinaison des deux « vers » que nous venons de citer ci-haut : métavers et multivers. Il rassemble les différentes possibilités liées aux identités et aux économies numériques. Hiérarchiquement parlant, nous pourrions avoir le métavers au bas de l’échelle, le multivers au milieu et l’omnivers au sommet.

Métavers et multivers, toute une économie

Rassurez-vous, les entreprises s’empressant de basculer dans ces mondes ne sont pas motivées par un phénomène de mode. Habituées à voir ce que les autres n’arrivent pas à détecter à l’œil nu, ces dernières flairent quelque chose de plus intéressant : les profits, entre autres.

Rôles des entreprises dans le métavers et le multivers

On assiste maintenant à une ruée vers l’Eldorado « métavers ». Chacun veut développer son écosystème, pour ne citer que Meta (ex-Facebook). Une fois embarqués dans ce monde, nous aurons la possibilité d’interagir avec la communauté Meta.

Microsoft aussi a rejoint ses pairs dans la création de métavers à caractère mondial. Pareil pour Square-Enix, le développeur de Final Fantasy 14 qui accueillera prochainement des NFT.

L’interaction avec d’autres identités appartenant à un autre métavers ne sera pas possible sans un accord entre les propriétaires. Toutefois, une fois combinés, les deux métavers autoriseront un partage de normes, de données et d’espaces. Un basculement vers le multivers serait donc attendu à l’issue d’une association entre Meta et Microsoft, par exemple.

Métavers et multivers, actifs et normes

Tous ces mots se terminant par « vers » se parent de leurs normes respectives, régulant l’interaction, la création de contenu, la parole ou encore le commerce. Ils auront également à utiliser de leur côté des actifs numériques natifs et/ou des tokens non fongibles (NFT) dont le rôle se résume à la représentation de la propriété ou l’achat de biens virtuels, pour toutes sortes de fonctionnalités ou de produits appartenant au monde physique.

Bien évidemment, ces actifs auront plus de portée à l’issue d’une collaboration entre les développeurs de métavers. Mais le respect des normes établies au sein ou entre les deux écosystèmes est un must dans de telles situations.

Les NFT et les métavers

L’intégration par le métavers de la technologie blockchain est irréversible. Les NFT ne seront pas en reste, sachant qu’ils certifient la propriété numérique de biens et d’actifs et autorisent en même temps l’accès exclusif à des fonctionnalités. L’identité virtuelle d’une personne sera intimement reliée à un token non fongible d’ici peu.

Vous vous demandez peut-être comment un novice pourra s’adapter à un tel changement ? L’apprentissage se fait toujours par l’expérience. Ce qui est sûr, c’est que la blockchain qui l’alimente a été conçue pour réduire les actes criminels comme le vol de biens ou d’identité. Grâce à elle, toutes les transactions seront enregistrées dans un grand registre accessible à tout le monde. Donc, impossible de piller les propriétés d’autrui sous peine d’être retracé ou de se faire geler les biens volés. Le cas des NFT BAYC sur OpenSea est bel et bien dissuasif.

Avec tous les enjeux qu’ils représentent, les « métavers » et « multivers » créent un engouement à l’heure actuelle. Il n’y a pas un seul jour qui passe sans qu’une entreprise annonce la tokénisation partielle ou générale de leur économie : un fabricant d’équipement sportif séduit par les NFT par-ci, une plateforme de partage de vidéos ajoutant des fonctionnalités NFT par-là. Nous espérons toutefois que ce petit billet vous a été d’une grande utilité.

Sources : CoinMarketCap

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