Désormais, le centre Pompidou détient des NFT

Le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou devient le tout premier musée français à détenir des NFT. La nouvelle est tombée la semaine dernière. Familièrement appelé Beaubourg, le centre a annoncé avoir acquis une collection de 18 œuvres d’art à NFT. 

Première institution publique française à acquérir des NFT

Dans un communiqué paru vendredi dernier, l’établissement pluridisciplinaire né de la volonté du président Georges Pompidou, grand amateur d’art moderne, a indiqué avoir acquis ses premiers NFT. Ces objets d’art numériques uniques ont affolé les salles de ventes de la première institution publique française à le faire. « Il s’agit de la première acquisition d’un ensemble des NFT par une institution publique française et de la première de cette importance par une institution dédiée à l’art moderne et contemporain », peut-on lire dans le communiqué du musée.

En effet, un NFT “non fongible token” ou jeton non fongible est une donnée valorisée composée d’un type de jeton cryptographique qui représente un objet, auquel est rattachée une identité numérique. Cette donnée est stockée et authentifiée grâce à un protocole de chaîne de blocs, la blockchain qui lui accorde sa première valeur.

Créer au cœur de paris une institution culture pour l’art moderne  

Il n’est un secret pour personne que le président Pompidou fut un grand admirateur de l’art moderne. Né de sa volonté, Beaugourd attend bien pérenniser l’héritage du mage de Monboudif en valorisant les créations artistiques modernes. Bien que les auteurs de ces œuvres soient peu connus du grand publique, on note cependant qu’ils sont issues du crypto-art, des arts plastiques, du net-art et de l’art génératif, une forme de création numérique exploitant les algorithmes. Selon le musée, ces œuvres (NFT) rendent compte, de l’étonnante richesse des formes de création artistique liées à la blockchain. Ainsi qu’à la variété des positions adoptées par les artistes face à ce phénomène.

Pour rappel, la commission d’acquisition du musée a retenu 18 projets de 13 artistes français et étrangers. Ces œuvres entrent en collection NFT du musée par don ou par achat. « Cet enrichissement s’inscrit dans la stratégie du musée national d’art moderne, depuis ses origines, d’accompagnement des artistes dans la conquête de nouveaux moyens de création », a souligné le Centre Pompidou.

La nouvelle a réjoui de nombreux utilisateurs. Les entrées de ces actifs dans les institutions publiques ou musées présagent un bon vent de leur valorisation. Il y a peu, le musée d’art moderne de San Francisco avait également annoncé l’acquisition de son premier NFT. Signalons que le musée de Seattle reste le seul entièrement consacre aux NFT. Objets prisés des collectionneurs, les NFT secouent les marchés de l’art et de la culture. En dépit de l’hiver que travers le marche crypto depuis quelques mois, est-il judicieux de s’y lancer ?