Pourquoi Visa parie-t-il sur Solana pour conquérir le monde crypto ?

Le géant des services de paiements, Visa, fait des cryptos et de la blockchain qui les sous-tendent, l’alliée de sa croissance. Ces derniers mois, on a notamment vu la compagnie œuvrer dans ce sens. En effet, la compagnie a particulièrement multiplié les initiatives en lien avec les cryptos. Jusqu’ici, les activités de Visa autour du secteur crypto révélaient clairement son engouement pour la blockchain. Elles n’indiquaient cependant pas grand-chose quant au plan de la compagnie sur le long terme. Dans une récente sortie médiatique, la société a clarifié sa position à ce sujet. Pour Visa, la blockchain de Solana serait la plus pertinente du marché pour garantir son expansion dans l’industrie crypto. Dans cet article, nous verrons pourquoi Visa table sur la blockchain de Solana.

En bref

• Visa mise sur la blockchain Solana pour sa croissance, valorisant ainsi sa haute capacité de transactions et sa vitesse d’exécution.
• Les frais de transaction abordables et prévisibles de Solana sont un facteur clé de l’attrait de la plateforme pour Visa.
• Avec 1 893 validateurs actifs et une grande disponibilité de nœuds, Solana offre une robustesse et une fiabilité qui correspondent aux besoins de Visa.

Visa attiré par l’efficacité opérationnelle de la blockchain Solana

La blockchain Solana figure parmi les plus performantes de l’industrie crypto. Contrairement à de nombreuses autres blockchains, Solana se démarque par sa pertinence en termes de scalabilité et la vitesse. Des atouts qui ont permis à la plateforme de gagner en importance l’écosystème des cryptos et des applications décentralisées (dApps).

Ces avantages constituent en substance la première raison pour laquelle Visa s’appuierait sur la blockchain Solana au détriment d’infrastructures similaires. Concrètement, Solana jouit d’une capacité d’exécution de 400 transactions cryptos par secondes (TPS), en moyenne. Un total qui peut atteindre plus de 2 000 TPS pendant les périodes de forte demande. Ceci, pour une vitesse d’exécution oscillant pratiquement entre 500 à 600 millisecondes. De quoi favoriser de meilleures expériences utilisateur.

Ce volume de traitement est tout sauf négligeable. En fait, Solana démontre un débit transactionnel significatif comparé à Bitcoin et Ethereum. Deux blockchains majeures qui disposent respectivement de 7 et 12 TPS en moyenne, un volume pour le moins relativement faible.

Pour une plateforme internationale comme Visa qui peut opérer plus de 65 000 TPS, Solana émerge évidemment comme une blockchain viable. En tout cas, suffisamment pour « tester et piloter les cas d’utilisation des paiements ». Sans compter que les smart contracts de Solana, encore appelés programmes, peuvent s’exécuter en parallèle grâce à une approche multithread.

Visa séduit par l’accessibilité des frais de transactions pratiqués par Solana

Ce point est probablement celui qui a le plus motivé Visa à opter pour la blockchain Solana. En effet, cette dernière bat ses concurrentes à plate couture en matière de frais de transaction. Ceux-ci sont généralement inférieurs à 0,001 $. Ce qui en fait des coûts abordables pour les parties prenantes.

Mais les frais de transaction pratiqués par Solana ne sont pas seulement abordables. Ils sont aussi prévisibles. Comparés aux coûts transactionnels qu’appliquent Bitcoin et Ethereum, ceux exigés par Solana ne sont pas susceptibles de varier de manière imprévisible.

Ceci renforce l’attractivité de la blockchain. Cette dernière se révèle alors intéressante « pour explorer les gains d’efficacité et les économies de coûts pour les opérations de paiement existantes » sur la plateforme de Visa.

Si les frais de transaction de Solana sont abordables et prévisibles, ce n’est pas un hasard. C’est grâce aux marchés de frais localisés introduits par les promoteurs de la blockchain. Cette innovation, qui est typique de la blockchain, découle des capacités transactionnelles de cette dernière. Son avantage majeur, c’est d’avoir notamment permis de désengorger la plateforme. L’encombrement du réseau étant à l’origine de la hausse des coûts de transaction qui peut affecter l’efficacité de celui-ci.

Enfin, l’ampleur des nœuds et des validateurs dont dispose Solana

Au 31 juillet 2023, la blockchain Solana disposait de 1 893 validateurs actifs. Il s’agit d’« entités chargées de produire et de voter sur les blocs ». La plateforme comptait plus de 925 Remote Procedure Call nodes (nœuds RPC). Des éléments qui, sans être en mesure de créer des blocs, sauvegarde un enregistrement local des transactions.

Il faut dire que la disponibilité en grand nombre de validateurs actifs et de nœuds est un des atouts clés de Solana. Elle garantit la disponibilité de la plateforme à entreprendre et effectuer des opérations en temps réel. Ceci, à la grande satisfaction des utilisateurs. 

En la matière, seule la blockchain Ethereum peut rivaliser avec Solana. Comme celle-ci, Ethereum dispose également d’un nombre conséquent de validateurs indépendants.

Conclusion

La blockchain Solana jouit d’atouts technologiques exclusifs. Des avantages combinant débit élevé, abordabilité et robustesse, grâce aux nombreux nœuds et aux divers validateurs dont elle dispose. Cette synergie harmonieuse en fait une plateforme blockchain évolutive qui propose des solutions de paiement intéressantes. C’est pour cela que Visa a choisi d’étendre son projet pilote de règlement en stablecoins pour englober les transactions effectuées sur le réseau Solana. Ce faisant, le mastodonte des services de paiements ambitionne d’évaluer la capacité de Solana à répondre aux exigences opérationnelles d’entreprises contemporaines. Ce qui est certain, d’après Visa, c’est qu’avec ses atouts, Solana est un candidat prometteur pour répondre aux besoins évolutifs de la finance moderne.