Pourquoi l’or est-il encore aujourd’hui l’un des grands piliers de nos sociétés ?
Avec l’élection de Joe Biden à la tête des Etats-Unis, la poursuite des taux d’intérêt négatifs et la hausse du cours de l’or, tous les feux semblent pour l’instant au vert pour la vieille relique barbare. Et si tous les analystes regardent de près l’évolution du cours de l’or au regard d’événements aussi importants que les élections présidentielles c’est parce que ce sujet attise l’attention des gouvernements et que depuis la nuit des temps, l’or, en plus d’être une valeur refuge, constitue une arme politique et l’un des piliers de notre société. A tel point que, nous le verrons dans cet article, certains épisodes de l’histoire ont marqué des périodes de mainmise des Etats sur les stocks d’or, qui ne sont plus possibles aujourd’hui depuis le décret de 1977. Zoom sur l’or, cette arme politique qui constitue aujourd’hui plus que jamais une valeur refuge face aux soubresauts de nos économies.
Avertissement : Cet article vous est présenté par la société Veracash. Les investissements crypto sont risqués par nature, faites vos propres recherches et n’investissez que dans les limites de vos capacités financières. Cet article ne constitue pas une incitation à l’investissement
Tout l’or du monde
Analyser le stock d’or que détiennent les pays dans le monde, et plus encore les banques centrales est assez révélateur de la formidable arme politique et de l’histoire qui tient dans ce métal jaune. En effet, il s’agit principalement d’un héritage de l’époque où les monnaies étaient convertibles en or, on s’en parlait dans un précédent article. Et même à l’issue de ce régime lors des accords de Bretton Woods les banques centrales ont décidé de garder leur or afin de rassurer les investisseurs. Mais était-ce bien la seule raison ? Si l’on y regarde de plus près, les banques centrales aussi cherchent à avoir leur indépendance vis-à-vis des Etats, et à ne pas dépendre uniquement des monnaies fiduciaires. Un peu la même logique que nous finalement. L’or représente donc une bonne alternative et une valeur de sécurité. C’est donc bien là un outil politique avant tout.
À partir de 2010, les banques centrales du monde entier sont passées du statut de vendeur net d’or à celui d’acheteur net d’or. En 2019, l’activité du secteur officiel a diminué de 1 % par rapport à l’année précédente, les banques centrales ayant ajouté 650,3 tonnes. Ce chiffre est légèrement inférieur à celui de 2018, année où les banques ont acheté 656,2 tonnes, soit le deuxième niveau le plus élevé de ce siècle, selon le World Gold Council (WGC).
Le top 10 des banques centrales disposant des plus grandes réserves d’or sont restées pratiquement inchangées ces dernières années. Les États-Unis occupent encore et toujours la première place avec plus de 8 000 tonnes d’or dans leurs coffres-forts, soit presque autant que les trois pays suivants réunis.
15 banques centrales ont effectué des achats nets d’une tonne ou plus en 2019, ce qui souligne la demande continue de lingots d’or dans le monde.
Le WGC note que les banques centrales ont acheté 5 019 tonnes au cours de la dernière décennie, ce qui fait plus que compenser les 4 426 tonnes de ventes nettes de 2000 à 2009. Les réserves d’or ne sont plus que de 12 % inférieures au niveau record de 38 491 tonnes atteint en 1966.
Et si l’on regarde de plus près la dynamique, elle ne va pas en ralentissant :
A noter que les chiffres présentés ici ont été recensés en 2020 et ne tiennent pas compte des réserves du FMI, qui, sinon, représenterait à lui seul le 3ème pays détenant le plus d’or au monde.
Et si l’on se concentre sur la France maintenant : Bercy a publié pas plus tard que cet été l’état de ses réserves d’or qui s’élèvent tout de même à 123,67 milliards d’euros, sur la base d’un cours de 50 767 d’euros le kilogramme d’or fin. Ce chiffre évolue finalement peu depuis 2009 et les précieux sont situés en sous-sol de la célèbre Banque de France, appelé aussi la Souterraine. Un lieu bien gardé qui nous ferait presque penser à la Casa de Papel.
L’or, outil politique depuis la nuit des temps
L’or, arme politique, donc, à la main des banques centrales, cela vous surprend ?
Pas tant que ça car à y regarder de plus près on est là face à un phénomène bien connu dans l’histoire qui remonte à l’essence même du métal jaune et aux valeurs qu’il renvoit : confiance, sécurité, beauté.
L’or, en tant qu’arme politique constitue aussi un instrument très fort de contrôle des deniers publics, mais représente aux yeux des Etats et des Banques Centrales une valeur universelle que l’on tenterait d’imiter avec les cryptomonnaies et les CBDC.
Et avec la crise que traversent nos sociétés aujourd’hui, le temps n’est pas encore venu de revendre son or, bien au contraire. Les banques centrales préférant assurer le coup en cas de chute bien plus violente que celle vécue sur les marchés jusqu’à aujourd’hui.
Il n’y a qu’à voir du côté du cour de l’or et de l’effet des élections présidentielles. Outre-Atlantique, l’élection de Joe Biden est un très bon exemple de l’attachement de l’or aux Etats et inversement.
Le métal précieux a étendu ses gains suite aux commentaires de Janet Yellen, nommée au poste de secrétaire au Trésor de Biden, qui ont affaibli le dollar mardi. Cette dernière a déclaré à la commission sénatoriale des finances qu’une série de dépenses publiques était nécessaire pour lutter contre la pandémie de covid-19, tout en minimisant les inquiétudes concernant la dette qu’elle crée. Elle a également désavoué le fait d’utiliser la politique de taux de change pour affaiblir le dollar, à la différence du secrétaire au Trésor sortant Steven Mnuchin, sans faire explicitement référence à un dollar « fort ».
Joe Biden devenant officiellement le 46e président des États-Unis mercredi, les investisseurs devraient maintenant se concentrer sur sa proposition de plan de relance de 1 900 milliards de dollars et sur le rythme de distribution du vaccin covid-19 et ainsi raviver la flamme du risque d’inflation.
Dans ce contexte, l’or est considéré comme une couverture contre l’inflation, qui peut résulter de mesures de relance généralisées. Il est également considéré comme un refuge contre toute incertitude économique ou politique.
Outre cet épisode politique assez révélateur, l’or garde sa capacité à protéger contre les soubresauts de notre temps, et demeure l’actif reconnu depuis la nuit des temps. L’or, considéré comme une couverture contre l’inflation, a augmenté de 24% cette année, en grande partie grâce à une série de mesures de relance mises en place pour atténuer l’impact de la pandémie. Il a même atteint un pic à 2000$ en août.
Mais en tant que monnaie politique, la question de la remonétisation de l’or a plusieurs fois été posée dans l’histoire moderne, notamment aux Etats-Unis qui ont tenté de refaire circuler des monnaies d’or et même d’argent. On peut également citer l’Arizona qui a supprimé l’imposition sur les métaux précieux et donc encouragé à détenir cette “monnaie complémentaire” au cours légal.
L’or représente à ce titre, et bien d’autres encore, un cas spécial dans l’univers des métaux précieux. Car l’or, au contraire d’autres métaux précieux, est né avec la civilisation et s’est constitué la place qu’il occupe aujourd’hui grâce aux Etats qui l’ont transformé et fait de lui un outil de pouvoir et d’échange. Il est à aujourd’hui, le seul actif qui permet d’échanger de la richesse en toute confiance, à moins que l’on n’inclut désormais les cryptomonnaies qui portent bien leur surnom d’or digital car elles proposent de remettre de la confiance dans les échanges monétaires. Mais a-t-on toujours pu faire confiance au métal jaune? Zoom sur certaines péripéties de l’histoire qu’il convient de rappeler.
Peut-on vraiment nous confisquer notre or ?
Pour la petite anecdote, je ne pouvais m’empêcher de revenir brièvement sur l’épisode ô combien connu des historiens et économistes : la grande confiscation aux Etats-Unis en 1933.
Nous sommes au lendemain de 1929 lorsque les Etats-Unis vivent l’une de leur pire crise économique : après le krach boursier, et alors que l’économie est encore basée sur l’étalon-or, les américains très méfiants envers le billet vert souhaitent l’échanger contre de l’or, plus tangible face à la crise. C’était sans compter sur notre cher Roosevelt, qui, souhaitant éviter la pénurie d’or, signa un véritable coup d’Etat en 1933 en déclarant hors la loi tout citoyen américain détenant de l’or, ou des certificats d’or.
En 1934, l’heure sonna du Gold Reserve Act : la décision toujours plus excessive de confisquer de l’or aux banques, imaginez un peu ! Cette loi resta tout de même en vigueur jusqu’en 1975, moment où le dollar n’était plus connecté à l’or.
Cet épisode de l’histoire marqua les esprits et fut reproduit dans d’autres pays comme à l’époque de l’Italie de Mussolini ou de l’Allemagne d’Hitler mais aussi en 1966 en Angleterre.
Rassurez-vous toutefois, tel acte ne pourrait plus survenir aujourd’hui, et ce, malgré la crise économique que nous traversons, tout bonnement parce qu’un décret a été signé en 1977 pour limiter ce type d’intervention intrusive de l’Etat, à l’exception d’un état de guerre…
Mais le plus drôle dans l’histoire est que cette période de confiscation a marqué une hausse sans précédent du cours de l’or : eh oui, rappelez-vous, dès que la monnaie papier perd de sa valeur, l’or, lui, augmente. Et de toute façon, la valeur de l’or ne sera jamais en dessous de 0, à bon entendeur.
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Finalement, entre le louis d’or et la carte Veracash, il n’y a qu’un pas… ou presque !
Si ce précis historique sur l’or et son rôle politique à travers les siècles vous a plu, vous aimerez sans doute aller jeter un oeil à nos différents articles dans la tribune des investissements alternatifs, que l’on nourrit chaque semaine de news chaudes ou de brèves de culture générale.
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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.