Pourquoi les Bitcoin Maximalists détestent-ils les BRC20 ?
Normalement, quand les partisans d’une blockchain en découvrent une nouvelle application, ils se réjouissent : l’usage (donc la valeur) de leurs actifs va probablement augmenter. Normalement… Car depuis quelques semaines, les bitcoin maximalists s’acharnent sur un nouveau standard apparu sur leur propre blockchain : les BRC20.
Comprendre le rejet des Maximalists Bitcoin
Pour comprendre ce rejet, il faut revenir un peu en arrière. Les bitcoin maximalists, on le sait, enragent sans discontinuer depuis l’apparition d’Ethereum et de ses layers, de ses smart contracts et de la DeFi. Pourquoi ? Parce que, selon eux, la multiplication des altcoins et de protocoles non seulement retarderait l’adoption de la seule et vraie monnaie révolutionnaire (BTC) mais aussi la conversion d’une opinion publique déroutée par tant d’offres – et dégoûtée par tant de scams.
Mais le pire était encore à venir : l’ennemi vient aujourd’hui les contester sur leurs propres terres, après que certains ont réussi à ajouter des “informations” sur d’infimes fractions du bitcoin (les satoshis), les transformant en quelque sorte en “NFT” et en “ERC20”. Le procédé est simple : sur chacun de ces satoshis (1/100 millionième de BTC), désormais identifiables puisque numérotés, on ajoute de la metadata (“inscription”) et les voilà “uniques” : ces satoshis tatoués deviennent ainsi des œuvres de collection ou des nouvelles monnaies (BRC20). La réserve de valeur sur la blockchain bitcoin n’est donc plus limitée au BTC mais aussi à des poussières de celui-ci, métamorphosées en bijoux par l’ingéniosité d’une avant-garde passionnée. Génial ?
Pas du tout.
Le sujet des BRC-20
L’hostilité des maximalists a été immédiate : le mépris de certains (“Les BRC20, ça ne va pas durer… ”) tandis que d’autres, tels Luke Dashjr ou Ali Sherief réclament carrément l’interdiction des BRC20 d’une façon… centralisée et autoritaire.
La raison officielle de ce rejet, répétons-le, serait la nécessité de lutter contre toute forme de pollution qui retarderait l’avènement du monothéisme Bitcoin, en créant des diversions et des dysfonctionnements (le 5 mai dernier, par exemple, l’activité liée aux BRC20 a provoqué une explosion de frais de transactions et une panne temporaire du réseau). Et puis, le concept même de BRC20 serait une supercherie : il n’y a jamais eu ni BRC1, ni BRC2, ni BRC19, pour la bonne raison que sur bitcoin, on parle de Bitcoin Improvement Proposal (BIP). Du pur marketing ! Sacrilège…
Mais on peut soupçonner une autre raison à cette hostilité, une raison beaucoup moins glorieuse. Les détenteurs de BTC sont souvent de simples chanceux: ils sont entrés dans le game au bon moment. Ils ont été transformés en millionnaires non par leur talent, non par leur utilité sociale, mais par pure chance. Et voir soudain des gueux déployer et échanger des BRC20 puis danser sur l’air de Bitcoin again ! les rend proprement furieux.
Leur aristocratie en prend en coup. Les portes de leur Olympe s’entrouvrent à la populace. Imaginez un peu cela : les adorateurs des BRC20 transforment des pièces jaunes en billet mauve, des centimes en centaines d’euros… Ils se croient en 2009 ou quoi ? Intolérable. Il faut tuer le mouvement BRC20. Le discréditer.
La guerre a donc commencé.
Les early adopters de BRC20 se soumettront-ils?
À suivre…
@DovDeGen
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