Pourquoi la crypto d’Ethereum (ETH) dégringole autant ?

L’ether déçoit beaucoup en ce moment. Au lieu de grimper, la crypto native d’Ethereum est descendue à un niveau plus bas. Sa valeur actuelle frôle les cauchemars d’il y a 3 ans. Quelles sont les raisons de cette dégringolade ? Explications !

L’ETH en chute libre !

Ils étaient beaucoup à tabler pour un ether à 5 000 dollars, voire à 8 000 dollars, après le succès de la mise à niveau de Shapella (Shanghai-Capella). Une enquête menée par OKX auprès de 700 traders ETH début mars a mis en exergue un niveau élevé d’optimiste quant au sort du prince des cryptos post-Shapella. Le staking d’ETH étant le moteur de ce nouveau rallye haussier.

Mais cette analyse de CoinTurk News va certainement mettre fin aux rêves éveillés. Elle met effectivement en avant une brève, mais cruciale, descente de l’ETH entre le 6 et le 12 octobre. À cette période, l’ether se valorisait à 1 520 dollars. Ce qui représente son plus bas niveau en 7 mois, une réplique de ses réalisations d’il y a 3 ans.

Que s’était-il passé pour que le jeton natif d’Ethereum descende à ce point ? D’abord, il y a cet environnement difficile de bear market qui complique les choses. Dans de telles circonstances, l’ETH n’attire presque plus de nouveaux investisseurs. Et notez au passage que les validateurs ont déserté la liste d’attente d’Ethereum. Le staking d’ETH semble mal en point d’après les dernières statistiques.

Mais en approfondissant nos analyses, le désintérêt généralisé des cryptomonnaies n’a pas manqué d’affecter le cours de l’ether. Les données de Google Trend démontrent en effet que les recherches sur Ethereum ont drastiquement baissé, si l’on tient compte des statistiques des 3 dernières années. Peu de personnes ne s’aventurent à taper « Ethereum » sur le moteur de recherche de Google depuis septembre, période pendant laquelle le bear market était à son apogée.

Autrement dit, le volume actuel des recherches concernant les cryptos ressemble à celui enregistré au cours de l’année 2020. Avec des réflexions plus poussées, nous pouvons avancer que même les investisseurs actifs ont jeté l’éponge. Autrement, comment expliquer la baisse du volume cumulé à 14 milliards de dollars ?

Le cours de l’ether continuera-t-il de descendre ?

Difficile d’écarter cette thèse en tenant compte des indices suivants.

Une baisse des frais de transaction moyens

En s’appuyant sur une compilation de données de 7 jours, les analystes ont avancé une baisse des transaction fees pour l’Ethereum à 1,8 dollar. Encore un niveau très bas sur les 12 derniers mois. Mais une question se pose : les traders ETH tirent-ils des bénéfices avec cette baisse des frais de gaz ? Plus ou moins. Car la perte de valeur de l’ether ne leur arrange pas les choses.

Un ether inflationniste

Avec des frais de gaz descendus à 1,8 dollar, l’ETH est devenu inflationniste. Explications : en période post-Merge, un mécanisme de burn des frais a été instauré afin de voir une bonne quantité d’ethers brulés à chaque transaction. Or, cette baisse de frais de transactions rime avec baisse d’ETH brûlés. Du coup, l’ether devient inflationniste.

Notez toutefois que si les frais bas de transaction Ethereum se maintiennent, il y aura certainement augmentation de l’offre. Et malheureusement son prix continuera à s’effondrer, théorie de la rareté oblige.

Autres informations

En outre, nous citerons ces chiffres peu flatteurs pour Ethereum. Par exemple, sa valeur totale bloquée (TVL) qui était de 13,3 millions d’ETH il y a deux mois de cela vient de passer à 12,5 millions d’ETH. Également, nous ne devons pas ignorer le déclin de l’activité de ses applications décentralisées (dApps) : Uniswap, OpenSea, etc.

Pour terminer, les plus optimistes des analystes crypto peuvent avancer que l’ether semble sorti du creux de la vague. Logiquement, les temps durs sont passés. Néanmoins, notre collègue qui a livré dernièrement une analyse approfondie de l’évolution du prix de l’ETH craint que s’il reste très longtemps au-dessus des 1 600 dollars, un possible retour aux 1 500 dollars est prévisible.