Pourquoi Jackson Palmer, co-créateur du Dogecoin, critique-t-il le monde de la crypto ?

Jackson Palmer, le co-créateur de la cryptomonnaie Dogecoin (DOGE — Ð), s’est fendu d’un tweet au vitriol ce mercredi, chargeant de manière très virulente le monde de la cryptographie en général. Il y affirme que l’univers de la cryptographie est contrôlé par un « puissant cartel de personnes riches » et que la cryptomonnaie est une « technologie hypercapitaliste construite pour amplifier la richesse de ses partisans ».

Mais qui est Jackson Palmer ?

Jackson Palmer est l’un des deux créateurs à avoir imaginé la cryptomonnaie connue sous le nom de Dogecoin, dont le symbole est une image de Shiba Inu (une race de chien japonaise, NDLR) qui se trouve être, à l’origine, un « mème » popularisé sur internet en 2013.

Créé en 2013, le Dogecoin est, à l’origine, une cryptomonnaie conçue et présentée comme une blague par Jackson Palmer et Billy Markus. Les deux créateurs trouvaient amusant qu’une cryptomonnaie issue d’un mème puisse devenir aussi puissante que le Bitcoin (BTC) et n’avaient aucunement l’intention d’être pris au sérieux.

Pourtant, le Dogecoin a développé sa propre communauté et s’est rapidement affirmé comme l’une des principales cryptomonnaies, et ce, notamment pour sa valeur marchande (il a atteint une capitalisation de 60 millions de dollars [USD — $] une année après son lancement). Ayant vendu leurs actions avant l’ascension fulgurante du Dogecoin, ni Palmer ni Markus n’ont tiré de profit pour leur implication dans le projet Dogecoin.

Dans la foulée, en 2015, Palmer s’était mis en retrait des réseaux sociaux et s’était retiré du monde de la cryptomonnaie, le qualifiant de « toxique ».

Il est cependant sorti de son silence à plusieurs reprises, notamment lorsque la capitalisation boursière du Dogecoin a dépassé 1 milliard de dollars en 2018. À cette occasion, le co-créateur de la devise cryptographique avait fait part de son inquiétude vis-à-vis de l’engouement que suscitaient les cryptomonnaies. Plus récemment, il avait taxé Elon Musk de « self-absorbed grifter » (« d’escroc égocentrique » en français, NDLR) après que Tesla ait annoncé ne plus accepter de paiements en Bitcoin.

Jackson frappe encore

C’est sur un fil de discussion sur Twitter ayant pour sujet s’il reviendrait un jour dans le monde de la cryptomonnaie que Palmer s’est fendu d’une série de tweets particulièrement virulents. Il y explique que « la cryptomonnaie est une technologie hypercapitaliste intrinsèquement de droite », conçue « pour enrichir davantage ses partisans ».

Toujours sur le même fil de discussion, Jackson Palmer expliquait que les cryptomonnaies reposent sur « l’évasion et l’optimisation fiscale » et écrivait que « les cryptomonnaies représentent les pires côtés du système capitaliste d’aujourd’hui (la corruption, la fraude) sans l’utilisation de techniques de régulation (audits, réglementation, fiscalité) qui servent de protections ou de filets de sécurité ».

Palmer, aujourd’hui directeur de la gestion des produits chez Adobe, n’en est pas à sa première critique des cryptomonnaies. Il avait déjà expliqué que ces devises « ne s’alignent pas sur ma politique ou mes croyances ». Sa nouvelle saillie n’a cependant aucunement influencé le cours du Dogecoin.