Polkadot (DOT) : Bear market ou build market ?

Comme tous les altcoins, Polkadot a subi les baisses successives du marché des cryptomonnaies. Pourtant, cela n’a pas atténué le dynamisme de l’écosystème. On peut donc se demander si le bear market atteint vraiment la création de Gavin Wood. On parle de plus en plus d’un build market et Polkadot en fait sans doute partie.

La baisse des cryptomonnaies polkadot et kusama : un effet de surface ?

Si l’on regarde uniquement le cours du polkadot (DOT) et du kusama (KSM), le réseau canari, on ne peut que constater que le bear market est bien présent. Après un ATH à plus de 54 dollars, le polkadot est maintenant à 6,48 dollars alors que le kusama est descendu de 592 à 48 dollars. Comme la plupart des altcoins, leur cours a donc été divisé par dix depuis la fin du bull run de 2021. Cependant, le dernier rapport Messari dédié à Polkadot montre que cette baisse n’est rien par rapport à l’effervescence de l’écosystème. Les utilisateurs sont toujours présents et il y a plus de 11 000 activités des développeurs par mois. Il faut se rappeler qu’il y a encore un an, rien n’était présent sur cet écosystème.

~Parachain Auctions

A total of 20 parachains have won parachain slots bonding 131 million DOT (11% of the total supply; worth $919 million) for the two-year lease period. pic.twitter.com/s4QdQdWe7U

— Nick Garcia⏳ (@NickDGarcia) July 11, 2022

L’atout majeur de Polkadot: les parachains, des blockchains interopérables

L’originalité de l’écosystème Polkadot est le système des parachains. Afin de garder une scalabilité maximale et d’avoir une interopérabilité complète, cet écosystème peut accueillir des parachains qui sont des blockchains spécialisées. Mais pour avoir ce statut, les projets doivent locker des polkadot ou kusama en échange d’une place de parachain. Ils peuvent aussi demander à la communauté de financer leur place grâce à des crowdloans en échange de tokens de leur projet.

Ce système a été un grand outil marketing en 2021 pour faire connaître Polkadot, mais aussi les premiers projets qui se sont lancés (dont Moonbeam et Astar parmi les plus connus). Il y a actuellement une vingtaine de parachains sur le réseau Polkadot et une quarantaine sur le réseau Kusama. Mais ce nombre est en constante évolution puisque les projets peuvent obtenir une place par semaine. De plus, ces projets peuvent communiquer entre eux et deviennent de plus en plus complémentaires. Ils peuvent ainsi s’envoyer des tokens sans passer par un bridge grâce au protocole XCM.

Gavin Wood veut dans un premier temps que l’écosystème accueille cent parachains. Une fois ce nombre atteint, cela permettra d’étudier la stabilité technique du réseau. Si le réseau supporte correctement ce nombre, il sera possible de passer à plusieurs centaines de parachains dans les prochaines années.

Le cours des cryptomonnaies n’est que la surface de l’écosystème blockchain. L’effervescence autour de cet écosystème est indéniable. Le build market de Polkadot montre tous les usages de la technologie blockchain. Polkadot se prépare à être un outsider dangereux d’Ethereum lors du prochain bull run.