Polémiques autour d’Arbitrum (ARB) : La « décentralisation » compromise ?

En seulement deux mois, Arbitrum a partagé plusieurs centaines de millions d’ARB aux utilisateurs, constructeurs et investisseurs. Le but étant de décentraliser le contrôle du réseau. Ainsi, son contrôle qui était jadis entre les mains d’Offchain Labs, devrait passer à la DAO Abritrum, composée de nouveaux détenteurs de tokens ARB. Sauf que ce coup de « théâtre » ne manquait pas d’alimenter les conversations au sein de la communauté crypto.

Le PDG d’Offchain Labs s’explique

Au mois de mars, Arbitrum a annoncé 2 innovations majeures dans son écosystème : le lancement du token ARB et la transition vers une gouvernance DAO. Si l’ARB a déjà connu deux séries d’airdrops, le dernier datant du 25 avril, le transfert de la gouvernance d’Arbitrum entre les mains de l’organisation autonome décentralisée a quelque peu échoué.

En effet, la Fondation Arbitrum a décidé de prendre le contrôle de 750 millions d’ARB sans aucune consultation de l’ArbitrumDAO fraîchement établie. D’où la polémique autour de la décentralisation de ce protocole de couche 2 censé étendre de la scalabilité d’Ethereum.

Dans un article daté du 27 avril, Coindesk a rapporté quelques bribes d’une conversation avec Stephen Goldfeder. D’après le PDG d’Offchain Labs et co-fondateur d’Arbitrum, ce n’est qu’une « malheureuse erreur de communication ».

« Je ne peux pas parler de ce que la Fondation a fait, mais c’est du moins ce que nous avons pensé avant de la créer », a-t-il déclaré à propos de cette histoire de transfert de fonds d’environ 1 milliard de dollars sans l’aval de la DAO.

Les promesses de la Fondation

Ce genre de situation devrait gêner les victimes (Arbitrum DAO) et les auteurs de la bourde (Fondation Abritrum). Pour réparer le tort, ces derniers ont dû s’engager à émettre régulièrement des rapports de transparence sur les opérations et la trésorerie du réseau.

« En tant que membre de la communauté, je pense que l’endroit où cela s’est terminé est encore meilleur. La communauté semble heureuse et je pense aussi, vous savez, que la transparence et la responsabilité sont des choses formidables », souffle M. Goldfeder.

Or, les observateurs semblent loin de partager cet avis. Le fait que 44 % d’ARB ont échoué entre les mains des investisseurs et employés d’Offchain Labs, lors de la distribution initiale des tokens, inquiète plus d’un.

« Qui contrôle la Fondation Arbitrum ? C’est en fait la DAO et les détenteurs de tokens. […] le principe numéro un était qu’il devait toujours y avoir une majorité entre les mains de la communauté [ici 56 %]», rassure le PDG d’Offchain Labs.

Pourvu que les escrocs qui se sont mis plein les poches pendant les deux airdrops ne puissent intégrer facilement l’ArbitrumDAO.