Peter Schiff alerte sur un effondrement bancaire imminent aux États-Unis

Tandis que les faillites bancaires de 2023 continuent d’ébranler les marchés, l’économiste Peter Schiff alimente les craintes d’un effondrement total du système financier américain. Connu pour son attachement à l’or, il prévient qu’une récession d’ampleur historique est en marche et que toutes les banques sont vouées à tomber. Ainsi, ce diagnostic radical, lancé dans un contexte déjà tendu, relance le débat sur la solidité des institutions financières et la viabilité des politiques économiques menées depuis la crise de 2008.

Une récession plus grave que la Grande Dépression selon Schiff

« Ce que nous vivons aujourd’hui n’est qu’un avant-goût de la catastrophe à venir », affirme Peter Schiff. Il souligne que la situation actuelle est bien plus dangereuse que celle des années 1930. Selon lui, les États-Unis sont en train de s’enfoncer dans une récession d’une ampleur inédite, qui pourrait déclencher une dépression totale.

Il estime que la politique monétaire expansionniste et les déficits chroniques des dernières décennies ont rendu le système économique américain insoutenable. Ce n’est pas seulement une crise temporaire que redoute Schiff, mais un effondrement structurel profond. « Toutes les banques échoueront », prédit-il sans détour.

L’économiste pointe plusieurs éléments révélateurs de cette fragilité, en s’appuyant sur les leçons tirées des faillites bancaires de 2023 :

• La mauvaise gestion des risques par les établissements financiers, notamment l’exposition prolongée à des actifs sensibles aux hausses de taux ;
• L’effet boomerang des politiques de taux bas, qui ont encouragé des investissements risqués devenus intenables ;
• La perte de confiance croissante du public vis-à-vis du système bancaire traditionnel, accélérée par les réactions tardives des régulateurs ;
• L’insuffisance des garanties apportées par les autorités pour enrayer une panique bancaire systémique.

Pour Schiff, ces signaux ne sont pas des anomalies, mais les premiers soubresauts d’un effondrement global, que ni les banques centrales ni les gouvernements ne seront en mesure de contenir.

Des politiques monétaires sous le feu des critiques

Au-delà des alertes sur la solidité des banques, Peter Schiff remet en question la stratégie actuelle de la Réserve fédérale. Il affirme que l’institution est dans une impasse :

La Fed est coincée. Elle ne peut ni continuer à augmenter les taux sans provoquer des faillites massives, ni les baisser sans raviver l’inflation.

Cette critique vise directement les choix opérés par Jerome Powell, jugés incapables d’endiguer simultanément la hausse des prix et les tensions sur les marchés financiers aux États-Unis.

Schiff avance que la politique actuelle ne fait qu’aggraver la situation. Il estime que la hausse des taux a fragilisé les bilans bancaires tout en n’ayant qu’un effet limité sur la maîtrise de l’inflation. L’économiste redoute une perte totale de confiance dans la monnaie fiat et un retour vers des valeurs refuges comme l’or, qu’il considère comme la seule issue viable.

Il ne se contente pas de dénoncer la situation actuelle. Selon lui, les erreurs de pilotage remontent à plusieurs cycles économiques. Il accuse les banques centrales d’avoir alimenté artificiellement les marchés depuis la crise de 2008.

Si l’analyse de Schiff ne fait pas l’unanimité, elle déclenche néanmoins des interrogations lourdes de conséquences. Ainsi, le secteur bancaire aux États-Unis survivra-t-il à un choc systémique ? La politique monétaire américaine peut-elle encore éviter une spirale déflationniste ou inflationniste ? À l’heure où les marchés cherchent désespérément des signaux de stabilité, ces prises de position radicales cristallisent les peurs, mais invitent aussi à repenser les fondations d’un système financier qui semble vaciller.