Paiements transfrontaliers : le FMI annonce la conception d’une plateforme révolutionnaire
Le Fonds monétaire international (FMI) projette une révolution majeure dans le paysage des paiements internationaux. L’institution envisage de mettre en place une nouvelle plateforme de paiement transfrontalières, basée sur un registre unique. Cette innovation, compatible avec les Monnaies Numériques de Banques Centrales (CBDC) en gros et au détail, promet des avantages considérables.
Une plateforme censée profiter aux utilisateurs individuels et institutionnels
Avec la forte demande de conseils sur les monnaies numériques de banques centrales qu’elle a enregistrée au cours des deux dernières années, le FMI a annoncé en avril dernier qu’elle prévoit la publication d’un manuel sur les CBDC. Un document complet qui devrait permettre aux pays intéressés d’améliorer les capacités des CBDC afin d’éviter d’éventuelles fractures numériques.
L’institution envisage cette fois de créer une plateforme de paiement transfrontalier avec un registre unique dénommée « plateforme XC ». Celle-ci pourrait notamment enregistrer les transactions en monnaie numérique de la banque centrale (CBDC). C’est au cours d’une table ronde organisée en collaboration avec la banque centrale du Maroc ce 19 juin que les responsables du FMI ont présenté les grandes lignes de leur projet.
Selon Tobias Adrian, directeur du département des marchés monétaires et de capitaux du FMI, la plateforme pourrait être très utile aux utilisateurs individuels et institutionnels. Il souligne les avantages d’une telle plateforme, notamment la rapidité des transactions et les frais moins élevés. « Une partie des 45 milliards de dollars versés chaque année aux prestataires de transfert de fonds pourrait alors retourner dans les poches des pauvres » a-t-il déclaré.
Tobias Adrian a aussi coécrit une note Fintech du FMI qui présente la plateforme. « Les plateformes XC offrent un registre unique de confiance – un document représentant les droits de propriété – sur lequel des représentations numériques standardisées des réserves de la banque centrale dans n’importe quelle devise peuvent être échangées » peut-on lire dans cette note publiée le même jour.
Les autres atouts de la nouvelle plateforme
La plateforme XC devrait être facilement accessible et pourrait permettre aux institutions d’effectuer des opérations transfrontalières sans qu’elles aient forcément besoin de disposer d’un compte de réserve auprès d’une banque centrale. Elle pourrait faciliter les paiements programmés et protéger les informations personnelles des utilisateurs.
Le projet du FMI de concevoir une plateforme XC intervient dans un contexte marqué par la montée en puissance des CBDC. L’institution fait donc bien d’envisager la création d’une plateforme qui pourra s’adapter à ces monnaies numériques et qui facilitera les paiements transfrontaliers.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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