NFT Paris : Comment les NFT intègre la photographie dans le Web3 ?

La photographie et la collection d’oeuvres artistiques doivent trouver leur place en ligne. Les NFT en réponse à une embarcation digitale de la photographie permettent de développer l’art au sein du Web3. Avec une digitalisation croissante et une avancée vers le digital à tout prix, comment le monde de l’art prend ses marques ? Artistes, créateurs, acquéreurs, experts ou marchands d’art, tous aujourd’hui sont en quête de solutions numériques. La mise en relation entre les artistes et les acheteurs, notamment par le biais des galeries d’arts, est essentielle à la vie artistique, mais comment peuvent ils se déployer en ligne ? La réponse apportée par Bitcoin aura surement une application très concrète en limitant la double dépense, ou ici le copier/coller de l’œuvre. Nous allons voir comment intégrer ses solutions, notamment par le biais des NFT, mais aussi comment les marchands d’arts intègrent le Web3 ?

2017 : naissance des NFT et premier engouement

Lorsqu’en novembre 2017, CryptoKitties sort son jeu éponyme, qui permet aux utilisateurs d’élever des chats virtuels basés sur la blockchain Ethereum, le succès fût immédiat. Les utilisateurs peuvent s’échanger les chats (déclinés au format de NFT) contre de l’Ether (ETH) et quelques mois plus tard, en 2018 l’un des NFT se vend pour 140 000 dollars.

Jean-Michel Pailhon, Art Advisory Board and investor chez Ledger, voit le NFT comme un support à l’art et selon ses mots : “Une œuvre NFT c’est une œuvre numérique de A et Z. Elle a été créée nativement sur un support numérique et toute sa vie sera numérique : la genèse, la création de l’œuvre lors de sa mise en ligne sur une blockchain, ainsi que tous les transferts de cette œuvre qui seront entièrement numériques. Vous ne pourrez jamais extraire l’œuvre de la blockchain et la prendre avec vous, ce sont juste des lignes de codes. C’est ça qui est exceptionnel”.

Le NFT offre l’unicité d’une œuvre

Ce dont il est question ici c’est le caractère unique de l’œuvre et son identification en tant que tel, mais également le parcours artistique dans son ensemble de la conception d’une œuvre jusqu’à sa réalisation et son médium en lui-même.

Dans notre exemple c’est donc le NFT et son caractère ancrée de façon permanente à la blockchain qui devient donc à la fois le médium de l’œuvre mais aussi le garant de son authenticité. La photographie numérique a complètement bouleversé l’industrie et l’a poussée à se questionner sur le lien entre le médium et l’œuvre.

Nul doute que l’utilisation des NFT apporte une nouvelle réponse à l’art photographique et lui permet de boucler sa totale digitalisation. De la prise de photo numérique jusqu’à la diffusion en NFT, l’œuvre est donc conçue de façon numérique de A à Z comme l’évoque plus haut Jean-Michel Pailhon.

Avec un nouvel art numérique, quelles places pour les galeries d’art ?

Qui n’apprécie pas la flânerie dans une galerie d’art, dans le seul but même d’observer les réalisations contemporaines ? Quels meilleurs lieux pour se faire rencontrer artistes et clients, artistes et mécènes ? Il nous apparaît indispensable que le numérique apporte une réponse à cette demande réelle. L’art souffre d’élitisme, comment le rendre universel, lui rendre sa vocation originelle ? L’apport du numérique a-t-il été bien saisi par cette industrie ?

De Kodak jusqu’au Metaverse & NFT

Les plus moqueurs évoqueront Kodak, les optimistes parleront de metaverse et de NFT. Rendre le copier/coller impossible semble rendre du baume au cœur au monde de l’art qui n’attendait plus de solutions anti falsification d’autant plus en ligne.

Et s’il était possible de rassembler en un lieu numérique et sécurisé artistes, mécènes, experts ou encore collectionneurs d’arts ?

C’est ce que semble faire vouloir Rhapsody Curated, en opérant une sélection méticuleuse de l’offre, 8 campagnes par an concernant une photographie déclinées en 150 NFT numérotées.

NFT Paris et la révolution de la photographie grâce aux NFT ?

A l’instar d’un tirage papier numéroté que l’on peut acquérir dans une galerie de photographies, le numérique trouve son médium. Les acheteurs, par le biais du NFT peuvent échanger avec l’artiste et rester en contact. La galerie d’art met en relation, s’efface et laisse l’œuvre et l’artiste vivre numériquement, son rôle est joué.

La démocratisation de ce support apportera encore plus d’accès à l’art, pas seulement à sa possession, mais aussi dans sa contemplation et sa diffusion à un plus grand nombre, plus de contraintes géographiques pour se rendre à un musée. Les galeries et les centres culturels tels que les musées doivent se parer du numérique afin de se sublimer et se renouveler dans le Web3.

Conclusion

Avec l’apparition de la blockchain puis des NFT, de nouvelles solutions numériques trouvent des applications dans le monde civil. Le monde de l’art, souvent pionnier dans de nombreux domaines, avait besoin d’une solution aux problèmes liés à cette digitalisation. Comme beaucoup, Kodak pensait fermement que le support physique ne pourrait pas être remplacé pour beaucoup de raisons. Certification d’authenticité, lutte contre la falsification, contre la diffusion incontrôlée de contenu soumis à des droits d’auteurs.

Le Token Non Fongible (NFT) apporte sa réponse tardivement pour l’entreprise Américaine mais profite à de nombreux acteurs du monde de l’art. Le NFT est digne de confiance pour son possesseur mais aussi pour son émetteur et assurera un lien direct entre eux. Il sera unique toute sa vie et ne pourra pas être reproduit ou extrait de la blockchain dans laquelle il a été conçu. Et pour aller plus loin dans le tout numérique, la galerie d’art, lieu d’échange de l’art doit se doter de sa parure Web3. Les déclinaisons de possibilité semble infinie et bien plus large que ce qu’il est possible de faire dans un monde physique de biens matériels palpables. Ce monde nous amène à réfléchir et repenser notre relation à l’art, qui au XXIe siècle pousse au consumérisme et à la possession.