Monde : L'Europe provoque la colère de Pékin, les secteurs clés menacés !

L’escalade des tensions commerciales entre l’Union Européenne et la Chine concernant les droits de douane sur les véhicules électriques menace de secouer l’économie du monde entier. Alors que Bruxelles a voté en faveur de ces mesures, Pékin prépare sa riposte, laissant planer l’ombre de représailles ciblées sur les pays européens les plus favorables à cette décision.

Les partisans européens des droits de douane dans la ligne de mire

La récente décision de l’UE d’imposer des droits de douane sur les véhicules électriques chinois a provoqué une onde de choc dans le monde des affaires international. Parmi les 27 États membres, 10 ont voté pour, 5 contre, et 12 se sont abstenus.

La Chine, ne tardant pas à réagir, a déjà menacé de représailles ciblées, notamment sur le brandy, le porc et les produits laitiers européens.

L’industrie automobile européenne, en particulier allemande, se trouve dans une position délicate. Bien que l’Allemagne ait voté contre ces droits de douane, les marques de luxe comme Audi, Porsche ou Lamborghini pourraient être les premières victimes d’une riposte chinoise. 

Oliver Blume, PDG de Volkswagen, a d’ailleurs exprimé ses inquiétudes quant à l’impact potentiel sur l’industrie automobile allemande.

Les secteurs européens vulnérables face à la réaction de la Chine

La Chine dispose d’un large éventail d’options pour riposter, ciblant des secteurs clés de l’économie européenne. L’industrie porcine, déjà sous le coup d’une enquête anti-dumping, pourrait être la première victime. L’Espagne, le Danemark et les Pays-Bas, principaux fournisseurs de l’UE, risquent de subir les conséquences les plus lourdes.

Le secteur laitier n’est pas en reste, avec les Pays-Bas, la France et l’Irlande particulièrement exposés.

Face à cette situation tendue, l’UE et la Chine continuent de négocier, explorant notamment la possibilité d’un mécanisme de contrôle des prix et des volumes d’exportation comme alternative aux droits de douane. 

Cependant, les experts restent pessimistes quant à l’issue de ces pourparlers. Henry Gao, professeur à l’Université de gestion de Singapour, estime que « la probabilité de parvenir à un accord est plutôt faible » et n’exclut pas une réaction forte de la Chine en cas d’échec des négociations.

Ce conflit commercial entre l’UE et la Chine aura sans doute des répercussions bien au-delà de leurs frontières, affectant l’économie mondiale dans son ensemble.