Mining de bitcoin difficile aux États-Unis : La Russie gagne du terrain

Les mineurs de bitcoin ont fui la Chine après une décision d’interdiction de cette activité en 2021. Deux ans plus tard, certains analystes avancent que les États-Unis seraient en passe de refaire les mêmes erreurs de son plus grand rival. Et cela profite également à un autre pays concurrent, la Russie.

La Russie, nouvel Eldorado des mineurs de BTC ?

En avril dernier, BitRiver a réactualisé le classement des dix premiers pays dominant le secteur du mining de bitcoins. Contre toute attente, la Russie s’est hissée en deuxième position pour cause de « climat favorable ».

D’abord, il y a la Chine qui a martyrisé l’industrie du minage de bitcoins en 2021. Cela lui a coûté une extraction du Top 10 des pays mineurs de BTC. Ensuite, il y a le Kazakhstan qui a fait un copier-coller de l’approche des dirigeants chinois, en 2022. Et enfin, nous noterons les difficultés que rencontrent actuellement les mineurs BTC des États-Unis.

NEW: Regulatory crackdown and taxation in the 🇺🇸 U.S. made 🇷🇺 Russia highly competitive in the #Bitcoin mining industry, on track to become the only country able to substantially accelerate hashrate growth, according to Luxor Technologies chief operating officer Ethan Vera 👀 pic.twitter.com/MxE48VIQ3f

— Bitcoin News (@BitcoinNewsCom) July 29, 2023

« La répression réglementaire et la taxation aux États-Unis ont rendu la Russie très compétitive dans l’industrie du mining Bitcoin, en passe de devenir le seul pays capable d’accélérer substantiellement la croissance du hashrate, selon le directeur des opérations de Luxor Technologies, Ethan Vera. »

La taxation des activités liées au mining de bitcoin fait partie des plans de l’administration Biden. Fred Thiel, PDG de Marathon Digital, s’est déjà prononcé sur le sujet. Il a dit qu’une telle initiative fera déguerpir les acteurs hors des États-Unis.

Et en cas d’application de cette taxe, devinez quel pays tirera son épingle du jeu : la Russie.

Non seulement le pays de Vladminir Poutine dispose d’une kyrielle d’atouts, mais aussi le président lui-même est propice au mining de bitcoin. Et il n’est pas contre une réglementation consensuelle des cryptos.

L’industrie de plus en plus prospère

Récemment, CoinDesk a accordé un article sur l’essor de l’industrie de minage de bitcoins en Russie. Ethan Vera, COO de Luxor Technologies, y a fait mention d’une grande affluence de machine d’extraction de BTC dans le pays.

La Russie a comme atouts ses coûts d’électricité relativement faible, notamment à Irkoutsk, Krasnoïarsk et Sverdlovsk. Et aussi, elle dispose d’un climat froid. En effet, les basses températures russes minimisent les dépenses liées au refroidissement des machines.

Frappée par une multitude de sanctions, la Russie diversifie ses parachutes. Parmi eux figure l’extraction de bitcoins, quoiqu’elle forme déjà une puissance en termes de taux de hachage du BTC.

David Carlisle, vice-président de la politique de la réglementation chez Elliptic, a précisé que les « sanctions ciblant la Russie n’interdisent complètement l’implication dans le secteur du mining ». Il a toutefois cité l’existence de « risques importants » pour les entreprises opérant dans ce pays de plus en plus isolé pour l’invasion de l’Ukraine.

Bitmain et MicroBT peuvent se réjouir des recettes réalisées dans l’installation d’équipements pour cet état, mais ils ne doivent pas oublier l’épée de Damoclès au-dessus de leur tête.

D’ailleurs, certaines entreprises ne peuvent pas commercer avec des entités sanctionnées en ce moment. Les États-Unis ont déjà frappé BitRiver par des sanctions. Cela a démotivé les autres entreprises spécialisées dans les machines de mining bitcoin à faire des affaires avec les Russes.

Il nous semble fort probable que le classement comportera de grands changements l’année prochaine. Car avec cette lancée, les Russes ne se laisseront pas démotiver par les éventuelles chutes du rouble.