Michael Saylor compare le Bitcoin à un jeu d’échecs !

Tandis que les marchés scrutent avec nervosité les signaux de la Réserve fédérale, Michael Saylor, président exécutif de Strategy et figure de proue du maximalisme bitcoin, prend tout le monde à contre-pied avec une sortie aussi énigmatique que calculée. Sur X, il publie une phrase : « le bitcoin est un jeu d’échecs », accompagnée d’une image générée par l’Intelligence Artificielle où il pose devant un échiquier. Un message minimaliste, mais stratégiquement pesé, qui relance le débat sur sa vision long terme de la crypto.

Le message codé de Saylor : une déclaration stratégique

« Le Bitcoin est un jeu d’échecs » : c’est avec cette simple phrase que Michael Saylor, président de Strategy, a choisi d’intervenir publiquement ce mardi 16 avril. Publiée sur X (anciennement Twitter), l’image associée, générée par l’IA, le montre face à un échiquier, dans une posture méditative.

Cette publication intervient tandis que la volatilité du bitcoin s’est fortement intensifiée au cours de la journée, avec des mouvements erratiques entre 83 100 $ et 84 300 $, avant une stabilisation autour de 83 909 $.

Sans mention directe des fluctuations du jour ni des annonces attendues de la Fed, Saylor choisit une allégorie : celle d’un jeu d’échecs où chaque mouvement compte, où l’émotion n’a pas sa place. Dans ce geste apparemment simple se cache une affirmation stratégique : le bitcoin n’est pas un jeu de hasard, mais une construction à long terme.

Ce message intervient dans un contexte où Strategy (ex-MicroStrategy) détient une position sans équivalent sur le marché institutionnel. Voici les éléments clés :

• La quantité détenue : 528 185 BTC ;
• La valorisation estimée : 44,31 milliards de dollars ;
• Le prix d’achat moyen : 67 458 $ ;
• Le profit latent actuel : +24,35 %.

Cette position, bâtie sur plusieurs années, n’a pas été pensée pour tirer parti des mouvements à court terme, mais pour construire une exposition robuste à un actif qu’elle considère stratégique.

À travers la comparaison avec les échecs, Saylor rappelle sa philosophie de gestion : ignorer les aléas du jour, ne pas répondre à la nervosité ambiante et maintenir une trajectoire basée sur la conviction et l’anticipation.

C’est un message adressé autant aux investisseurs qu’aux observateurs du marché, dans un langage codé que seuls ceux qui comprennent la temporalité du bitcoin peuvent pleinement saisir.

La tension monte : le bitcoin à l’épreuve de la macroéconomie

Ce message énigmatique de Saylor intervient alors que les marchés sont suspendus aux prochaines annonces de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine.

La communauté financière attend avec fébrilité des indications sur l’évolution des taux d’intérêt, de la liquidité et plus largement des signaux macroéconomiques susceptibles de frapper les actifs à risque, en particulier les cryptos.

Dans cette atmosphère d’attente, les traders réagissent par à-coups. Ainsi, les chandeliers horaires du bitcoin révèlent une incertitude marquée : rebonds fugaces, revers soudains, manque total de direction claire. Le marché doute, et c’est justement là que Saylor se positionne à contre-courant.

En effet, son message oppose la sérénité de la stratégie à la fébrilité du moment. Là où le marché tente d’anticiper les mouvements de la Fed, Saylor semble rappeler que le bitcoin se conçoit comme un actif indépendant des cycles monétaires à court terme.

Ce positionnement tranche avec l’évolution récente du bitcoin, devenu de plus en plus sensible aux politiques monétaires, comme le montre sa corrélation croissante avec le Nasdaq. Pour autant, Saylor reste fidèle à sa doctrine : le bitcoin ne se traite pas, il se détient. En affirmant que « le bitcoin est un jeu d’échecs », il suggère que seuls ceux capables de penser plusieurs coups à l’avance survivront à la volatilité et aux pressions externes.