Mexique : une sénatrice veut faire du bitcoin (BTC) une monnaie légale
Le Mexique sera-t-il le prochain pays à donner un statut légal au bitcoin (BTC) ? C’est en tout cas ce que souhaite la sénatrice Indira Kempis Martinez. Cette dernière a fait une proposition visant à reconnaître la cryptomonnaie pionnière comme la deuxième monnaie officielle du pays. Pour elle, c’est avant tout une question d’inclusion financière.
Le Mexique prêt à adopter le bitcoin ?
Il y a quelques jours, la sénatrice Indira Kempis a soumis un projet de loi au Congrès de l’Union, le corps législatif fédéral du Mexique. L’objectif de cette proposition est de légitimer l’utilisation du bitcoin pour l’achat de biens et de services et autres transactions financières.
En effet, Indira Kempis invite les parlementaires à faire évoluer la législation nationale pour y ajouter une nouvelle disposition.
« L’article 2 de la loi monétaire des États-Unis du Mexique est modifiée par adjonction pour se lire comme suit : « Le bitcoin (BTC) sera considéré comme une monnaie légale dans la république du Mexique » », précise le projet de loi.
S’il est adopté, le texte prévoit que la loi en question prendra effet le lendemain de sa parution. En outre, l’Exécutif fédéral et la Banque centrale du Mexique seront conviés, dans la limite de leurs attributions respectives, à harmoniser les réglementations en vigueur avec la nouvelle législation, et ce, sous 90 jours ouvrables.
L’inclusion financière, un enjeu crucial pour le développement
Cette requête est fondée sur l’observation de nombreux obstacles à l’inclusion financière au Mexique. Entre autres choses, la sénatrice dénonce le fait que la moitié de la population mexicaine est exclue du système financier.
Indira Kempis s’appuie sur les arguments usuels pour justifier la nécessité d’une monnaie complémentaire, qui apporterait transparence et équité. Il est question notamment de la difficulté d’accès aux services financiers, des coûts élevés et de la lenteur des transactions en FIAT. La parlementaire est convaincue que l’innovation a le potentiel d’enrayer cette discrimination à l’égard des couches sociales défavorisées.
En outre, madame Kempis décrit le manque de connaissances en matière de finances dans le pays. Elle estime qu’il est important de fournir aux jeunes une éducation financière approfondie afin de leur permettre améliorer leurs conditions de vie et contribuer à l’économie locale, comme le fait actuellement le Salvador.
Cependant, le gouvernement mexicain s’est montré plus que réticent à l’égard des cryptomonnaies jusqu’à présent. Le mois dernier, Arturo Herrera, ministre mexicain des Finances, a interdit l’utilisation des cryptoactifs dans le pays. De plus, la banque centrale du pays semble plus réceptive au déploiement d’une monnaie numérique de la banque centrale (CBDC) et prévoit de mettre la sienne en circulation d’ici 2024.
Le Salvador a donné le ton à d’autres pays en proie à une forte discrimination financière. Même si la sénatrice Indira Kempis ne parvient pas à atteindre son objectif à court terme, il faut espérer que sa voix résonnera tout de même auprès de la population.
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Je suis venue à la blockchain par curiosité et j'y suis restée par passion. J'ai été émerveillée par les possibilités qu'elle offre à travers ses divers cas d'utilisation. Avec ma plume, j'espère contribuer à démocratiser cette technologie et à montrer comment elle peut aider à rendre le monde meilleur.
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