Métaverse : Quelles solutions pour protéger des agressions sexuelles ?

Les agressions sexuelles dans le métaverse sont désormais sur le tapis. Certaines femmes relatent les expériences traumatisantes qu’elles ont vécues sur cette plateforme. Meta ne reste pas les bras croisés face à ces évènements. La preuve, la plateforme propose Personal Boundary comme moyen pour éviter le harcèlement sexuel.

💬 Dès la première version du métavers de #Facebook, déjà, des récits de gêne, de harcèlement, voire d’agressions sexuelles sont relayés par ses utilisatrices. https://t.co/KzP18G47ye

— Libération (@libe) December 18, 2021

Métaverse : un monde virtuel aux interactions réelles

Le métaverse permet de vivre dans un monde parallèle. Il s’agit d’un concept futuriste qui permet de créer une réalité virtuelle et de se déconnecter de la réalité. En entrant dans ce monde, chaque utilisateur et utilisatrice peut interagir avec d’autres personnes. Concrètement, il est possible de jouer, de travailler, de discuter, de faire de nouvelles connaissances et même de prendre un café avec d’autres avatars. Même s’il s’agit d’un monde virtuel, les interactions dans ce monde immersif sont bien réelles.

Les agressions sexuelles subies dans le métaverse provoquent des préjudices réels

Quand on parle de monde virtuel comme le métaverse, nous avons tendance à penser que tous les évènements qui s’y produisent ne sont pas réels. Le harcèlement sexuel sur un avatar est souvent considéré comme quelque chose qui n’est pas réel. C’est là qu’on se trompe lourdement, car même si le harcèlement se déroule à travers un écran, cela entraîne toujours des conséquences bien réelles sur les victimes. Les victimes d’agression sexuelle (même virtuelle) peuvent ressentir de la peur, de la frustration et de la panique.

Les effets d’un harcèlement ou d’une agression sexuelle réel ou virtuel sont semblables, surtout psychologiquement. C’est d’ailleurs ce que relate Nina Jane Patel, une bêta-testeuse du métaverse. Cette femme raconte avoir été harcelée verbalement et sexuellement par des hommes au sein du métaverse. Elle affirme qu’elle avait vraiment l’impression de vivre la situation comme si elle était dans la vraie vie.

Toutefois, les protections des personnes contre le harcèlement sexuel virtuel et le harcèlement sexuel réel sont loin d’être les mêmes. Si la loi est claire sur les sanctions pour les auteurs d’agression sexuelle réelle, elle reste floue (voire inexistante) sur le harcèlement sexuel virtuel. Effectivement, ce sont les conditions générales d’utilisation et les accords de service qui protègent l’utilisateur dans le monde virtuel jusqu’à présent.

Personal Boundary, la mesure prise par Meta pour protéger ses utilisateurs du harcèlement sexuel

Le harcèlement sexuel et le viol collectif virtuels ne sont plus des cas isolés sur la plateforme Horizon Worlds. Des utilisatrices dénoncent les agressions sexuelles virtuelles depuis le lancement. Pour faire face à ces problèmes, Meta a pris des mesures pour protéger les utilisateurs et utilisatrices. Désormais, on peut utiliser Personal Boundary ou « limite personnelle » pour se protéger du harcèlement sexuel.

Lorsqu’il est activé, le Personal Boundary permet aux avatars de garder une distance entre eux. En pratique, si un avatar essaie de pénétrer dans l’espace personnel d’un autre, ses mouvements seront stoppés quand il atteindra la limite. Aucune interaction non désirée ne sera possible, car avec cette fonctionnalité, une distance d’un mètre sépare l’avatar d’un autre.

Conclusion

Le système de délimitation Personal Boundary n’est pas si nouveau que cela. C’est en quelque sorte le renforcement de la fonctionnalité qui fait disparaître les mains d’un avatar s’il pénètre sur l’espace personnel d’un autre. Pour se protéger, les utilisateurs doivent néanmoins l’activer à temps. Dans le cas contraire, Personal Boundary ne servira à rien.