Malgré l’instabilité, Metaplanet parie encore sur Bitcoin avec une troisième acquisition en avril

Sur l’échiquier mondial du bitcoin, les positions se resserrent et certains jouent les coups doubles. Tandis que les marchés tanguent sous les rafales de politique monétaire et de tensions commerciales, quelques entités flairent les courants favorables. C’est le cas de Metaplanet, le navire tokyoïte qui, décidément, met toutes voiles dehors pour dompter la houle crypto.

Metaplanet enchaîne les emplettes : bientôt le « MicroStrategy d’Asie » ?

C’est une entreprise spécialiste des achats de bitcoin dans un contexte de marché instable, on dirait. Avec l’élégance d’un collectionneur de diamants en pleine crise du carat, Metaplanet vient d’engloutir 330 nouveaux BTC, soit 28,2 millions de dollars. Et ce n’est pas un caprice d’avril : depuis le début du mois, c’est la troisième fois que la société appuie sur « acheter ».

Dans un tweet aussi concis qu’un haïku, Simon Gerovich, son capitaine de bord, explique :  

Metaplanet a acquis 330 BTC pour 28,2 millions de dollars à 85 605 $ l’unité.  

Résultat des courses : 4 855 BTC en soute, pour une valeur dépassant les 414 millions de dollars.

Une performance qui n’a pas échappé aux vieux loups de mer. Michael Saylor, patron iconique de Strategy, a même lâché en février :  

Vous devriez probablement suivre Metaplanet.  

L’ironie étant que ce tweet pèse désormais plus lourd que bien des analyses d’experts.

Et comme tout bon stratège, Metaplanet rêve déjà d’exporter ses exploits outre-Pacifique : une cotation aux États-Unis est à l’étude pour ouvrir son capital aux bourses de New York et du Nasdaq. Objectif ? Séduire les investisseurs yankees et leur glisser un mot doux : le bitcoin, c’est sérieux.

Bitcoin, planche de salut ou surf spéculatif ?

Pendant que les bourses américaines perdaient 5 400 milliards de dollars en deux jours après une salve de tarifs signés Trump, le cours du bitcoin, lui, a seulement reculé de 6 %. Un rhume léger face à une grippe économique mondiale.

Et dans ce climat, l’obsession pour l’or numérique s’étend. Metaplanet n’est pas seule dans sa frénésie. La semaine passée, Michael Saylor a, lui aussi, rajouté 3 459 BTC à sa besace, pour 285 millions de dollars. On dit que l’argent dort. Mais chez lui, il rêve en orange vif.

Si certains y voient une stratégie kamikaze, Metaplanet la revendique comme un plan d’envergure : atteindre 10 000 BTC d’ici fin 2025, puis 21 000 BTC en 2026. Et quand on sait que son rendement BTC affiche 119,3 % depuis janvier, le pari semble moins fou qu’il n’y paraît.

En résumé, pendant que le monde vacille, Metaplanet accumule. La semaine dernière encore, Michael Saylor a montré la voie en misant gros sur le bitcoin malgré la crise. Une chose est sûre : les stratèges du XXIe siècle préfèrent le BTC aux lingots.