Livret A ou Bitcoin pour financer le parc nucléaire ?
Comment financer les six réacteurs nucléaires promis par le gouvernement ? Et si le gouvernement se tournait vers l’industrie du Bitcoin ?
L’épargne des Français pour le nucléaire ?
Taper dans le Livret A est une possibilité évoquée par Les Échos. Le journal estime qu’il n’y a pas 36 solutions pour lever les 50 milliards nécessaires.
Augmenter encore le prix de l’électricité est une solution évidente. Sauf que les tarifs se sont déjà envolés de 15 % au premier février. Le gouvernement lorgnerait donc sur les 500 milliards d’euros se trouvant sur le Livret A.
Pour rappel, Emmanuel Macron a publiquement abjuré la politique de saccage de notre industrie nucléaire il y a un an déjà. Une erreur stratégique monumentale que nous devons à François Hollande qui s’était couché devant des verts pétris d’idéologie de part et d’autre du Rhin. Le point d’orgue fut atteint avec la fermeture de la centrale de Fessenheim. Un sabotage dont la Première ministre Élisabeth Borne était très fière en 2020…
Heureusement, l’objectif visant à ramener la part du nucléaire à 50 % du mix électrique (63 % en 2022) semble enfin abandonné. Sans parler du scandaleux pillage d’EDF par l’Arenh (« Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique ») qui commence à se savoir.
Mais le mal est fait, et il faut maintenant trouver rapidement de l’argent. Le Livret A étant censé servir l’intérêt général, son investissement dans la construction de réacteurs parait logique.
Cela dit, n’oublions pas que nous parlons d’investissements à très long terme. Il se pourrait donc que les retraits sans pénalité disparaissent, ce qui serait une confiscation de l’épargne déguisée.
Votre serviteur préfèrera épargner en Bitcoin…
Les mineur de bitcoins pour participer à l’effort national ?
De plus en plus d’énergéticiens embrassent le Bitcoin pour arrondir les fins de mois. C’est le cas de l’américain Talen Energy qui s’est associé avec le mineur de bitcoins TeraWulf.
Il n’a pas échappé au CEO de TeraWulf Nazar Khan que la « croissance des énergies renouvelables (subventionnées) retire des parts de marché aux centrales nucléaires ». « Les mineurs de bitcoins sont un atout pour une centrale nucléaire rarement utilisée pour gérer les pointes de consommation ».
Même son de cloche du côté de l’énergéticien japonais Tepco qui mine à des endroits stratégiques pour mieux gérer ses surplus d’énergie renouvelable. C’est-à-dire là où il est souvent difficile d’acheminer les surplus en raison de congestions du réseau électrique.
Même Exxon s’y est mis depuis plus d’un an pour éteindre les torchères de méthane et ainsi réduire de 63 % les émissions d’équivalent CO2. Il y a en effet assez de torchères dans le monde pour compenser 17 fois les émissions de CO2 du réseau Bitcoin.
[Oui, l’industrie du Bitcoin, qui est déjà l’industrie la plus verte au monde (verte à 60 %), aura d’ici quelques années une empreinte carbone neutre. Sacré retournement de situation…]
De manière plus intéressante pour notre propos, cette industrie est une source de revenus non négligeable pour les énergéticiens. D’après l’université de Cambridge, le réseau Bitcoin consommerait 112 TWh par an. Ce qui nous fait à 5 centimes le Kwh un chèque de 5.6 milliards d’euros pour les énergéticiens.
Si EDF a besoin d’argent, gageons que le mineur français Big Block Green Services serait ravi d’apporter son expertise et son argent.
Au Texas, l’équivalent du réseau RTE propose des contrats obligeant les mineurs à s’effacer lors des pointes de consommation. Et pourquoi pas en France, dans la « Blockchain nation » ?…
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