L'industrie du Bitcoin est la plus verte au monde
Le Bitcoin Mining Council a publié son dernier rapport trimestriel qui permet de faire le point sur 2022.
Bitcoin ? 59 % d’énergie verte
Il ressort que la sécurisation du réseau Bitcoin requiert une quantité d’énergie négligeable. À peine 0.17 % de l’énergie mondiale.
L’impact écologique est encore plus trivial puisque le Bitcoin n’est responsable que de 0.11 % des émissions de CO2. Soit 11 % de 1 % des 34.8 milliards de tonnes de CO2 émis chaque année par l’humanité.
Toute activité nécessite de l’énergie, aussi est-il plus parlant de dire que 59 % des électrons injectés dans le Bitcoin provient de sources renouvelables. C’est mieux que n’importe quelle autre industrie !
Par ailleurs, de plus en plus d’énergéticiens s’allient aux mineurs, notamment pour éteindre les torchères de méthane. Il en résulte une réduction nette de 63 % des émissions d’équivalent CO2 sur 20 ans.
Concrètement, le mining de bitcoins empêche déjà l’émission de 841 216 tonnes d’équivalent CO2 dans l’atmosphère chaque année. Le Bitcoin pourrait même devenir carbone négatif à mesure que les mineurs se déploient sur les champs pétrolifères trop éloignés de la civilisation. C’est-à-dire des champs pour lesquels il n’est pas économiquement viable d’exploiter le gaz venant avec le pétrole.
D’après l’AIE, plus de 8 millions de tonnes de méthane s’échappent des torchères chaque année. Soit l’équivalent de 672 millions de tonnes de CO2 (sur 20 ans et 240 Mt sur 100 ans). De quoi annuler 17 fois l’empreinte carbone actuelle du Bitcoin.
Efficience et clauses d’effacement
Autre développement intéressant rapporté par le BMC pour 2022 : la consommation d’énergie du Bitcoin n’a augmenté que de 25 % malgré une hausse de 45 % du hashrate. Cet écart s’explique par l’augmentation de 16 % de l’efficience du parc de machines qui sécurise le réseau.
Le rendement des ASICS s’est envolé de 5 800 % en l’espace de huit ans. Le réseau Bitcoin dépense en moyenne 46 joules pour générer mille milliards de hash. Les meilleures machines ont une efficience de 21.5 J/TH.
Le BMC estime que cette efficience sera encore multipliée par 24 au cours des huit prochaines années.
D’une part grâce au halving qui divise par deux la récompense glanée par les mineurs tous les quatre ans. Le halving divise par deux l’incitation à utiliser de l’électricité.
Et d’autre part grâce à l’amélioration de la technologie des semi-conducteurs. Les investissements agressifs d’Intel et de Blockstream dans la construction d’ASICS sont à ce titre de très bon augure.
Notons également l’ajout d’une nouvelle section dans le rapport à propos des clauses d’effacement. Ces clauses imposent aux mineurs d’arrêter leurs machines sur demande. Une puissance de 2.5 GW peut actuellement être rendue au réseau lors des pics de consommation d’électricité.
En tout, 14 mineurs membres du BMC ont rendu 1280 GWh pour la seule année 2022. Et probablement plus étant donné que les mineurs du BMC ne représentent que la moitié du hashrate global.
Cette puissance sujette à l’effacement peut être assimilée à une batterie venant augmenter de 25 % le parc de batteries de stockage d’énergie installé en Amérique du Nord (8.3 GW).
Voici la présentation du rapport du BMC par Michael Saylor et Ben Gagnon :
L’exode du Kazakhstan
Le Kazakhstan était en octobre 2021 la nation qui accueillait le second plus gros hashrate global (18 %). Mais ce n’est plus vrai. Ce chiffre s’est depuis effondré à 6.4 %.
Cette évolution est extrêmement importante vu que l’électricité du Kazakhstan provient à 88 % de la combustion d’énergies fossiles. Dit autrement, la réduction de l’empreinte carbone du Bitcoin est plus importante que ce que rapporte le BMC qui part du principe que le mix énergétique des mineurs non membres du BMC (50 %) est similaire à celui des États-Unis.
Daniel Batten déclare dans Bitcoin Magazine :
« À 18 % du hashrate global, les émissions du réseau Bitcoin auraient été de 36 000 000 tonnes d’équivalent CO2. Mais aux niveaux actuels, les émissions ne sont que de 32 000 000 tonnes de CO2e. Il s’agit d’une réduction de 10 % des émissions. »
Dit autrement, les chiffres du BMC sont en dessous de la réalité. Le réseau Bitcoin est plus proche de 65 % d’énergie verte que de 60 %. Et d’après Daniel Batten, la part d’énergie verte augmentera de 4 % chaque année au cours des trois prochaines années.
Il faut le marteler : le Bitcoin est un outil de lutte contre le réchauffement climatique ! Ne manquez pas notre article expliquant en détail comment fonctionne le mining de bitcoins.
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