L'exchange crypto Binance et CZ accusés de nouveau : Fraude, Ponzi et autres violations

L’exchange crypto Binance vient de tomber dans les mailles de la justice brésilienne. Alors qu’il s’affaire pour conquérir le marché brésilien, une affaire qui pourrait entraîner la fermeture de l’exchange crypto éclate. Entre les accusations de gestion frauduleuse, d’offre de titres sans autorisation préalable, d’exploitation d’une institution financière sans autorisation, etc., CZ risque l’inculpation. Les détails dans la suite.

Binance accusé d’avoir facilité une arnaque crypto de type Ponzi

Les accusations du congrès brésilien contre Binance peuvent, si elles s’avèrent, signer la fin du règne à peine commencé de l’exchange crypto au Brésil. Binance est accusé d’avoir servi de support au système d’arnaque crypto de type Ponzi attribué à l’homme politique Glaidson Acácio dos Santos.

Dans un rapport très détaillé, la commission du congrès brésilien affirme que Binance a effectué environ 791,7 millions de dollars de transactions au Brésil. Elle soutient « que les institutions de régulation brésiliennes n’ont aucune information sur l’identité des clients ou sur la légalité de l’origine des fonds ». Cette affaire boueuse n’a pas manqué d’éclabousser le président de la société, Changpeng Zhao (CZ).

A Brazilian congressional committee has recommended the indictment of four of #Binance’s senior leaders, including its founder Changpeng Zhao.

— Forerunner (@Newest_Crypto) October 11, 2023

CZ et trois autres cadres risquent l’inculpation

Dans son rapport très détaillé, la commission composée de 28 représentants de la Chambre basse s’en est directement prise au patron de Binance :

« Changpeng Zhao a mis en place un réseau opaque d’entités juridiques, toutes contrôlées directement ou indirectement par Zhao, sans objectif commercial défini et sans autre but que d’éviter de se conformer à la loi ». 

La commission recommande, à cet effet, l’inculpation de CZ et trois autres hauts cadres de l’entreprise. Les chefs d’accusation sont multiples : « gestion frauduleuse, offre ou négociation de titres sans autorisation préalable et exploitation d’une institution financière sans autorisation ». Binance devra aussi répondre pour « violation répétée des règles du marché des valeurs mobilières ».

Si l’épisode Brésil vient de démarrer, Binance, qui est accusé de lien avec le Hamas, est toujours dans le viseur des régulateurs français, australiens et américains. Par exemple, plusieurs investisseurs accusent Binance et CZ d’avoir déclenché la chute de FTX.

Parallèlement, Binance a toujours la SEC à sa trousse. Les projets annoncés par Binance au Brésil passent ainsi dans la zone d’incertitude. De même, les ambitions mondiales de l’exchange crypto deviennent de moins en moins atteignables.