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L'été 2022 sera-t-il celui des layers 2, après la DeFi en 2020 et les NFT en 2021 ?

mar 10 Mai 2022 ▪ 8 min de lecture ▪ par Grégoire M.

Rappelle-toi l’été dernier… Vous pensiez à vos vacances d’été ? Le sable chaud, le soleil étincelant, les vagues doucereuses qui se jettent langoureusement à vos pieds… Oubliez tout ça ! L’été 2022 sera l’été des layers 2 ! Dans cet article, découvrez pourquoi l’année 2022 sera peut-être celle qui verra le boom des layers 2.

L’été 2020 fut l’été de la DeFi

Deux tendances ont considérablement marqués les deux derniers étés dans le secteur des cryptomonnaies. En 2020, la finance décentralisée (DeFi) a commencé à prendre de l’importance avec des protocoles tels que Curve, Compound et Earion, qui ont permis à la valeur totale verrouillée (TVL) de la DeFi de dépasser les 10 milliards de dollars. Pour rappel, la valeur totale verrouillée (TVL), correspond aux fonds qui sont bloqués dans les divers protocoles du secteur. C’est un indicateur de la santé du domaine de la finance décentralisée, et de l’intérêt des investisseurs. La DeFI est un moyen d’échanger, d’acheter et de vendre avec peu d’intermédiaires (banques, courtiers, bourses) et donc en théorie, d’éviter les fonds bloqués ou des frais non prévus à la base ou toute autre action qui impacterait les finances des propriétaires de fonds.

L’été 2021 fut celui des NFT

En 2021, c’est au tour des NFT d’attirer l’attention des médias. Des projets tels que les Cryptopunks et le Bored Ape Yacht Club (BAYC) ont atteint des évaluations de plusieurs milliards de dollars. Sur la base des tendances et des prédictions actuelles, nombreux sont ceux qui pensent que l’été 2022 restera dans les mémoires comme l’été du layer 2… Mais pour quelles raisons ?

Qu’est-ce qu’un layer 2 ?

Commençons par une définition simple. Qu’est-ce qu’un layer 2 ? C’est une technologie qui permet d’ajouter un deuxième niveau (d’où son nom) à une blockchain, pour soulager son fonctionnement. Dans cet article, vous pourrez découvrir tout ce qu’il faut savoir sur le layer 2. Revenons à nos moutons… Pourquoi est-ce que cette « deuxième couche » emballe autant la communauté crypto ? Tout simplement, parce que les incontournables blockchains (Bitcoin ou Ethereum) ne sont pas parfaites. Par exemple, au cours des dernières années, Ethereum a connu des problèmes de congestion des transactions. Une certaine saturation… Des tâches simples comme l’envoi de jetons ou un échange décentralisé peuvent dépasser cinquante dollars et prendre des heures. Face à ce constat, de nouvelles blockchains plus rapides ont été inaugurées.

De nouvelles blockchains ont été créées dans l’espoir qu’elles deviennent « meilleures » que les blockchains Ethereum et Bitcoin

En conséquence, un certain nombre de nouveaux réseaux ont été créés pour tenter de résoudre ce problème de mise à l’échelle et rendre les contrats intelligents utiles à tous. Parmi ces blockchains, citons Binance Smart Chain, Avalanche, Phantom et Solana. Ces solutions ont réussi à rendre les transactions plus rapides et moins chères. Elles ont donc attiré de nombreux utilisateurs d’Ethereum.

Toutefois, ces blockchains ne parviennent pas à rivaliser avec les réseaux Ethereum et Bitcoin

Ces nouvelles blockchains ont parfois sacrifié la centralisation et la sécurité pour leur rapidité. C’est le fameux trilemme… Le trilemme des blockchains est un terme évoquant l’impossibilité que rencontrent les différents réseaux à acquérir à la fois la sécurité, la scalabilité et la décentralisation. Quand on améliore l’un de ces trois critères, on perd fatalement en efficacité pour les autres. Au mieux, on peut avoir deux de ces trois critères. En outre, même si ces blockchains ont atteint plusieurs milliards de dollars en valeur totale, elles n’ont jamais été en mesure de détrôner les réseaux Ethereum et Bitcoin. Ces derniers garantissent un niveau de sécurité très élevé. Par exemple, la Smart Chain de Binance ne compte que 21 validateurs, contre plus de deux-cent-mille sur Ethereum. Quant au réseau Solana, il a beau être très rapide et peu cher, il tombe très fréquemment en panne.

Les layers 2 sont nés d’un changement de postulat : améliorer les blockchains Ethereum et Bitcoin plutôt que de vouloir les remplacer

Les solutions layers 2 ont pour but de maintenir le niveau de sécurité et de décentralisation tout en augmentant la vitesse de transactions. Concrètement, ils déchargent la blockchain de certaines opérations. Ces opérations sont traitées à un niveau supérieur afin d’économiser les ressources de la chaîne de base. Ils peuvent également servir à diminuer les coûts de transaction. Ainsi, le layer 2 est une technologie permettant d’améliorer l’efficacité (vitesse ou coût) de certaines blockchains tout en gardant un niveau de sécurité élevé.

Un exemple de layer 2 : l’incroyable Lightning Network sur le réseau Bitcoin

Le Lightning Network sur le réseau Bitcoin illustre bien le succès de la technologie layer 2. Il en effet en pleine explosion. Il permet d’augmenter la capacité du réseau Bitcoin. Techniquement, c’est un réseau de canaux de paiements au sein duquel tous les hôtes sont connectés pair à pair de façon décentralisée. Cela aboutie à une structure en forme de filet, dont chaque nœud peut recevoir, envoyer, et relayer les transactions.

Que permet de faire le Lightning Network ?

Premièrement, ce nouveau « sous » réseau donne la possibilité de payer sur la blockchain ultra-rapidement sans se soucier des délais de confirmation des blocs. La sécurité est assurée par des smart contracts de la blockchain, en évitant de créer une multitude de transactions pour réaliser des paiements individuels. Deuxièmement, la vitesse de paiement s’améliore avec le Lightning Network. Ce réseau a la capacité de gérer des millions, voire des milliards de transactions par seconde. Cette capacité dépasse de beaucoup les réseaux de paiement existants, tels que Visa ou Mastercard. Troisièmement, le Lightning Network permet de réaliser des transactions à faible coût. Ainsi, en obtenant des frais exceptionnellement bas, Bitcoin permet de nouveaux cas d’utilisation tels que les micropaiements instantanés, comme au Salvador. Pour résumer simplement, le Lightning Network permet d’augmenter la vitesse et le nombre des transactions sur la blockchain Bitcoin tout en diminuant leur coût. Mais, ce n’est pas tout… A la suite de sa levée de fonds de 70 millions de dollars, Lightning Labs a annoncé le lancement de leur nouveau protocole nommé Taro. Ce protocole transforme le réseau Lightning Network en un réseau multi-actifs. Cette transformation permettra de transférer et émettre des stablecoins et des NFT sur le réseau Bitcoin à très faible coût. Ainsi, les NFT et les stablecoins vont bientôt débarquer sur le réseau Bitcoin grâce à cette incroyable solution de seconde couche !

Lorsque l’été de la DeFi a commencé, il n’y avait qu’un milliard de dollars bloqué dans le protocole DeFi, et quelques mois plus tard, ce chiffre est passé à 10 milliards de dollars. Le même phénomène pourrait se produire avec les layers 2. La technologie layer 2 offre de nombreux avantages et améliorations pour les réseaux existants. Des avantages qui vont probablement séduire de plus en plus d’utilisateurs. Cet été pourrait bien être le coup de canon signalant un boom de cette technologie.

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Grégoire M.

Étudiant ayant travaillé au sein d'une licorne tech et de fonds d'investissement. Je suis passionné par l’entrepreneuriat et le business. Mes papiers traitent des cryptomonnaies et des technologies qui y sont associées avec un regard business. Effectivement, je suis persuadé que les cryptomonnaies, la blockchain, les NFT et le metaverse sont en train de révolutionner de nombreux secteurs et présentent des opportunités inédites.

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