Les taxes de Trump pourraient faire économiser des milliers de dollars aux Américains !

L’idée d’un impôt sur le revenu a longtemps été un pilier de la politique fiscale des États-Unis. Pourtant, Donald Trump entend remettre en cause ce modèle et propose de le remplacer intégralement par un système de taxation des importations. Une étude menée par Dancing Numbers affirme que ce projet pourrait générer d’importantes économies pour les Américains, soit 134 809 dollars par individu, et jusqu’à 325 561 dollars en supprimant d’autres prélèvements sur les revenus du travail. Mais cette proposition, si elle devait se concrétiser, ne serait pas sans conséquence, tant pour les consommateurs que pour l’économie globale. Entre promesse de pouvoir d’achat accru et risques de tensions commerciales, cette réforme fiscale fait déjà débat.

Un système fiscale révolutionnaire basé sur les tarifs douaniers

Donald Trump défend un retour aux sources du financement public et souhaite supprimer purement et simplement l’impôt fédéral sur le revenu au profit d’une taxation accrue des importations. Le président a justifié son projet et rappelle que « les États-Unis étaient la nation la plus riche du monde au début du XX^ème siècle, et nous protégions nos travailleurs avec des tarifs douaniers », une déclaration qui a résonné lors de son passage dans l’émission Joe Rogan Experience. Pour Trump, le système actuel pénalise les ménages et favorise une bureaucratie inefficace, incarnée par l’Internal Revenue Service (IRS), qu’il propose de remplacer par un « External Revenue Service » chargé de collecter les taxes sur les biens importés.

Ce projet ne se limiterait pas à un simple changement de paradigme fiscal. Avant la suppression totale de l’impôt sur le revenu, une « DOGE Dividend » (une réduction fiscale immédiate de 20 %) serait appliquée afin de compenser l’effet de transition. Cette première phase, selon Dancing Numbers, bénéficierait particulièrement aux habitants des États de New York, du New Jersey, du Connecticut, de l’Illinois et du Massachusetts, où la pression fiscale est historiquement plus élevée. L’objectif affiché est de relancer la consommation et d’attirer les capitaux vers les marchés financiers, où ces économies réalisées pourraient être investies.

Entre opportunités économiques et menaces protectionnistes

Si l’idée d’un impôt zéro peut séduire de nombreux électeurs, elle provoque également des inquiétudes. Les tarifs douaniers plus élevés risquent de se répercuter sur le prix des produits importés, ce qui pourrait impacter directement les consommateurs. En effet, une taxation accrue sur les biens en provenance de l’étranger pourrait entraîner une hausse généralisée des prix, et réduirait le pouvoir d’achat des ménages. Le secrétaire au commerce, Howard Lutnick a toutefois balayé ces préoccupations et déclare : « les politiciens ne savent pas gérer l’argent. Ils ne font qu’en prendre toujours plus. Nous devons repenser notre système fiscal pour protéger notre économie ».

Par ailleurs, cette réforme pourrait raviver les tensions commerciales avec des partenaires clés, notamment la Chine et l’Union européenne, qui pourraient riposter à travers l’imposition de leurs propres barrières tarifaires sur les produits américains. Une telle guerre commerciale aurait des conséquences imprévisibles sur l’économie mondiale, notamment en période de volatilité des marchés financiers. La suppression de l’IRS et la mise en place d’un nouveau système de collecte des recettes fiscales posent également des défis structurels majeurs, ce qui laisse planer une incertitude quant à la faisabilité et l’efficacité d’un tel bouleversement.

L’ambition de Donald Trump de supprimer l’impôt sur le revenu pour le remplacer par des tarifs douaniers est une proposition aussi audacieuse que risquée. Si les gains fiscaux pour les citoyens sont évidents sur le papier, les effets secondaires pourraient être violents : flambée des prix, tensions commerciales, et incertitudes budgétaires. Dans ce contexte, une question reste en suspens : les Américains sont-ils prêts à sacrifier la stabilité économique pour un allègement immédiat de leur fiscalité ? À l’approche des élections, le débat est plus ouvert que jamais.